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EN MÉMOIRE DE NOTRE PETIT ANGE!
Autorisation Texte de Plume
Mardi 12 Novembre, 2013 12:46
EN MÉMOIRE DE NOTRE PETIT ANGE!
EN MÉMOIRE DE NOTRE PETIT ANGE!
Il y a treize ans de cela, j'ai fait une rencontre époustouflante en allant prendre ma marche de santé.
 
Une petite boule de poils a déboulé près de mes pieds, j'ai jeté un regard et mon c½ur s'est mis à battre plus fort.
 
Je me suis baissée et je l'ai ramassé, il était brun chocolat, le poil frisé, avec des grands yeux bruns, il était un peu craintif, il cherchait à regarder ailleurs, alors là je ne voyais que le blanc de ses si beaux yeux.
 
Bien au chaud au creux de mes bras, il a commencé à me sentir, puis soudainement il a sorti une petite langue toute rose et a commencé à me lécher la figure, je lui ai fait stu stu stu non non pas de cela... et tout de suite il a cessé.
 
Je l'ai remis par terre, et j'allais continuer ma route lorsque je me suis rendu compte que cette petite boule de poils me suivait.
 
Mon c½ur battait de plus en plus vite, car je ne voulais pas qu'il se fasse frapper...
Alors je suis revenue là où je l'avais trouvé et je suis allée frapper à la porte de la maison , ou je pensais qu'il s'était sauvé.
 
J'ai sonné, j'espérais au fond de moi que personne ne réponde à mon coup de sonnette, mais non, la porte s'est ouverte sur une dame à l'air sévère, je lui ai demandé si, le petit que je tenais lui appartenais,elle me répond oui.
 
Là, décidément mon c½ur faisait les cent coups, alors je lui ai tendu mais elle n'a pas voulu le prendre, elle m'a dit:
 
L'aimez vous? Je lui ai dit: Comment ne pas aimer cette petite chose toute chaude qui a l'air si gentil.
 
Le voulez vous? Je suis demeurée plantée là, l'air stupide, mes pensées se bousculaient rapidement dans ma tête, car après avoir eu un autre petit chien, je m'étais dit plus jamais....... cela fait trop mal quand on doit aller les faire endormir  lorsqu'ils deviennent trop vieux.
 
Par contre, je me sentais bien seule avec le futur départ des enfants et notre impossibilité à sortir les week ends à cause de mes maux et douleurs.
 
Je lui ai alors dit: Oui je le veux!
  
Elle m'a dit: Attendez moi je vous reviens tout de suite...
 
A peine quinze minutes s'étaient écoulées qu'elle me revenait avec un assez gros sac contenant, le carnet santé de ce petit chien qui n'avait pas encore de nom, sa médaille de la ville, de la bouffe pour petits chiens, une laisse , un collier, une couverture, ect...
 
Je lui ai demandé si elle aimerait que je lui donne quelque chose , elle m'a tout de suite répondu:  Oui, donnée moi la paix, je ne veux plus le voir, ce petit monstre, mon mari ne cesse de le frapper, moi de courir après, et je n'en peux plus alors, si vous voulez me faire plaisir, prenez le, point.
 
Je lui ai demandé son âge et qu'elle sorte de chien s'était, elle m'a dit qu'il était venu au monde en début septembre et que c'était un caniche pur race, brun chocolat, ensuite elle a claquée la porte. Nous étions au mois de janvier, ce qui lui faisait environ entre 5 et 6 mois.
 
Je suis demeurée assise encore un petit bout de temps sur la galerie de cette dame sans c½ur, qui maintenant je le sais n'aurais jamais couru après ce petit être tout chaud endormi bien dur dans mon manteau.
 
 J'ai fouillé le sac, trouvée la laisse et je lui ai passé autour du cou, cela l'a réveillé brusquement, il m'a regardé j'imagine se demandant dans sa petite tête, pourquoi je lui passais la laisse au cou, tout de suite, il s'est mis à sauter près de moi, oh oh, là mon petit tu ne dois pas faire cela. Il a cessé net de sauter, et nous avons quitté l'endroit où nous nous trouvions. Il s'est mis à marcher au pas tout de suite, pourtant il n'était pas vieux, c'était un bébé encore.
 
 Lorsque je suis arrivée chez moi, les enfants n'ont pas fait attention tout de suite à moi, par contre quand j'ai détaché le petit et je lui ai dit: Allez mon petit tu es chez toi maintenant.... wow, toute une réaction, des cris de joies ont fusés, on l'a bichonné, mes enfants l'ont aimé instantanément, ils voulaient  même lui donner un bain tout de suite, le pauvre petit affolé, est venu se réfugier derrière moi.
 
 Nous avons bien ris, tous ensemble, et mes enfants m'ont dit: Non maman, pas encore toi la maîtresse de ce petit chien, il est à nous maman?  Où l'as tu trouvé?  Allons nous le garder?  C'est quoi son nom? et cela n'arrêtait pas.
 
Je me souviens très bien que la compagnie créole jouait à ce moment là alors je lui ai donné le nom d'une des chansons, et il y a bien répondu tout de suite.
 
 J'ai demandé à mes enfants de le laisser s'habituer un peu avant de lui sauter dessus ainsi, car moi je savais que ce petit chien avait été battu.  Comme ma cour arrière était clôturée, tout de suite j'ai pensé qu'avec les émotions qu'il venait de vivre, il devait avoir une petite envie nerveuse, alors, je lui ai fait faire le tour de la cour, et j'avais raison. Je me suis alors dit, il a un bon fond ce petit.
 
 Lorsque mon époux est arrivé le soir, personne n'osait parler, et le chien n'a jamais voulu aller vers lui, cela ne débutait pas trop bien, si il ne gagnait pas le c½ur de mon époux , nous étions foutus.
 
 Mon époux m'a demandé ce que c'était, je lui ai répondu un bébé caniche, il n'a que quelques mois et il est opéré donc pas de pipi sur les meubles ni de crise pour courir ici et là, après les futures femelles de la rue non plus..
 
 Mon mari l'a regardé , a regardé les enfants et ensuite m'a regardé, il s'est penché même si le petit avait peur, il tremblait comme une feuille pauvre petite chose. J'ai alors expliqué à mon époux, que ce petit choux là avait été battu par un homme. Il l'a tout de même ramassé doucement, il lui a parlé dans l'oreille chuchotant très doucement et soudainement ce petit être a compris que mon époux ne lui ferait jamais de mal, il s'est mis à lui lécher tout de suite la figure,.
 Comme je ne voulais pas qu'il prenne cette habitude, tout de suite je lui ai dit: Non pas cela. Il a cessé tout de suite mais il s'est mis à rouler sa petite tête sur l'épaule de mon époux et voilà, la magie a opérée encore une fois.
 
 Une fois la nuit venue et le temps du dodo aussi, j'ai dit le mot dodo, le petit est parti à la course se coucher sur la céramique froide de l'entrée, en pleurnichant.... tellement, que nous nous regardions tous tant cela nous faisait mal au c½ur de l'entendre ainsi , pleurnicher.
 J'ai pris son petit coussin, je l'ai placé près de mon lit et j'ai mis le petit dedans, il a compris ce que j'attendais de lui, une fois tout cela fait, il repart à la course vers la céramique de l'entrée mais tout de suite je l'ai attrapé et je l'ai emmené vers son coussin, je l'ai mis dedans et je lui ai dit: Fais de beaux rêves petit homme!
 
 Nous avons fermé la lumière, et plus de pleurs, il a fait la nuit dans son panier, et il s'est levé en même temps que mon époux. 
 
 C'est là que les mauvaises manières ont débutées. Mon époux lorsqu'il se lève le matin ne mange qu'une rôtie, point.
 Il est incapable de manger plus et ce matin là, j'imagine pour amadouer le petit, il lui a donné un petit morceau de sa rôtie, cela a duré pendant treize ans. Tous les matins , il se pointait le nez pour aller faire son petit pipi dehors, ensuite pour partager la rôtie de mon époux, excepté les deux derniers jours de sa vie avec nous.......
 
Au tout début , je dirais la première semaine j'ai dû appeler mon vieux vétérinaire car je trouvais son comportement vraiment étrange envers les hommes qui arrivaient à la maison. Aussi le fait qu'il avait mis un bon bout de temps avant de comprendre qu'il ne dormirait pas près de la porte d'entrée non plus. Il se mettait aussi souvent à crier, après le mognon de sa queue.
 
 Mon vieux vétérinaire m'a demandé comment il se portait présentement, je lui ai dit qu'il s'était très bien habitué à notre maison, à mes enfants, et à mon mari, qu'il mangeait bien, et surtout qu'il était propre, mais que son mognon semblait le faire souffrir énormément, et surtout le soir, quant arrivait le moment d'aller au lit, il se mettait à pleurnicher en s'élançant vers la porte avant..
Je lui ai confié ce que sa précédente maîtresse m'avait raconté envers le mari qui battait ce petit être sans défense, qu'elle même n'en pouvait plus , que selon elle ce petit chien était mauvais.
 
  Alors mon vieux vétérinaire me dit en criant presque, Merci Merci Merci madame de l'avoir ramassé et d'avoir eu le courage d'aller frapper à cette porte.
 Ce chien appartenait à un, (ici je ne peux pas nommer le métier de cet homme sans offenser les autres membres de sa confrérie)  et celui ci ne l'aimait pas du tout, ils, lui et sa femme avaient achetés ce petit chien d'une famille que je leur avais recommandé, pour faire tenir leurs enfants tranquilles. Mon vieux vétérinaire n'avait jamais eu de nouvelles de ce petit après l'adoption. Tout ce qu'il m'a raconté ce jour là était terrible, nous étions sa troisième famille.....
 
 Je lui ai parlé aussi de son petit moignon que tout caniche de race pur doit subir à la naissance,  c'est à ce moment là, qu'il m'a expliqué ce que les enfants avaient imaginés pour le martyriser encore plus..... en s'attaquant à ce petit bout de queue. Il se souvenait très bien que c'était lui qui l'avait fait et bien fait , mais il avait reçu en urgence ce petit caniche quelques semaines après, le petit bout de queue en sang.
 
Je n'en revenais pas d'apprendre tout cela, j'étais super triste de savoir que ce petit chien avait été malmené par tous les membres de cette famille, autant les adultes que les enfants.
 
Vous savez quoi? Pendant les treize ans avec nous, j'étais la seule qui arrivait à le calmer en lui redressant son moignon et lui mettant une serviette d'eau chaude et cela le soulageait tout de suite.
  
 Ce petit chien était pour moi, un infirmier diplômé , il savait exactement là ou j'avais mal, alors il venait se coucher en faisant bien attention à ne pas toucher à l'endroit touché par les douleurs et seulement avec la chaleur de son corps, cela m'endormait, et oui .
 
 Une fois endormie, il descendait lentement et doucement pour ne pas m'éveiller.
Comment pouvait il savoir? Si il n'était pas un petit ange, je ne sais pas ce qu'il était..... mais il a fait mon bonheur, à moi, à nos enfants et même à mon époux.
 
Je dit même à mon époux, car dans sa jeunesse, ses parents n'aimaient pas du tout les chiens et les chats, et chaque fois qu'ils venaient nous rendre visite je voyais la terreur dans les yeux de mon beau papa, mais il ne lui aurait pas fait mal, jamais.
Disons que les deux se tenaient à bonne distance l'un de l'autre.
 
Mon époux n'ayant pas connu l'amour et la tendresse que l'on peut développer en tant qu'enfant, envers les animaux de compagnies, il avait de la difficulté à endurer les petits dégâts parfois que le petit pouvaient causer. Par contre, il ne lui a jamais fait de mal, ni crier après lui non plus. Il a aimé ce petit bout autant que nous.... 
 
 C'est pour cela aussi que cela a été difficile de prendre la décision d'aller le faire endormir. Il n'était plus l'ombre que lui même les deux derniers jours sur cette terre, Il souffrait énormément, mais surtout, il avait honte, oui honte de ne plus retenir ses urines du tout.
 Cela lui a pris subitement, un soir, le jeudi soir, en voulant monter sur le divan ou j'étais étendue, il a poussé un grand cri, tout de suite j'ai pensé, non pas cela s.v.p. pas cela.... je redoutais énormément ce moment ou nous devrions le faire endormir. Déjà, il avait perdu la vue, il souffrait aussi d'arthrite dans ses petites pattes, surtout en hiver.
 
Il ne quittait plus la porte patio, il voulait toujours être dehors, il a vomi toute la nuit, et le lendemain je l'ai bercé toute la journée.

Une fois la nuit arrivée, il pleurait , et pleurait encore et toujours, je lui caressais la tête doucement en lui promettant que je ne le laisserais plus souffrir autant, que ses souffrances prendraient fin sous peu. Je lui ai dit pendant toute la nuit à quel point il avait été un bon compagnon pour moi et pour ma famille que même si cela me brisait le c½ur de le voir nous quitter, qu'il serait beaucoup mieux là haut..... je crois qu'il a compris...
 Le vendredi matin, après une nuit passée à lui parler, le bercer, j'étais convaincue que l'heure étaient venu pour lui de cesser de souffrir. 
Rendu au vendredi soir, il recommençait à pleurer et je l'ai bercé à nouveau toute la nuit.
 Ma décision, tellement douloureuse envers ce petit bout, qui avait été pour moi, un compagnon le jour, un infirmier lors de mes crises de douleurs, mon ami, mon confident, un chien merveilleux avec mes enfants, je ne pouvais plus le laisser souffrir ainsi, il me regardait avec ses beaux yeux et il semblait vraiment savoir qu'il était sur le point de nous quitter....nous avions l'impression de perdre un membre de notre famille......
 
 Après en avoir discuté avec mon mari, il a décidé que se serait lui qui irait le faire endormir........
  
Lorsque j'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir, je pensais entendre les petites griffes de mon Ange, mais non.
Pas de bruit, pas de griffes, plus rien, plus d'Ange non plus.
 
Je suis présentement seule à longueur de jours, je le cherche, je crois le voir ici et là, mais ce n'est qu'un mirage. Peut être que non, qui sait?
 
Je n'en veux plus d'autres car aucun autre petit Ange comme lui ferait autant pour moi ainsi que pour les membres de ma famille.
 
Je sais qu'il est là haut et qu'il va continuer à veiller sur moi, surtout la nuit, lorsque je perdais l'équilibre devant la cage d'escalier. Il se couchait là, afin de m'empêcher de tomber.
 
Voilà, c'était l'histoire de la vie de mon petit ange!
 
J'aurais pût vous écrire tout ce qu'il a pût faire pour moi et les miens, mais cela ferait trop de pages, trop de souvenirs que je préfère garder dans mon c½ur. 
 
 
Plume!
22mai 2013
 
 
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