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« Je suis un soir d’été. »
Bruxelles, voici, l’orage, mon père disait,
Il peut pleuvoir, bonnes gens, je suis un soir d’été.
Il pleut sur la place, la statue, les pavés,
Les pieds dans le ruisseau, la ville s’endormait.
« Litanies pour un retour. »
L’amour est mort, la haine, je ne sais pas,
J’arrive, s’il te faut, la tendresse, Rosa.
Pardon, on n’oublie rien, c’est comme ça,
Si tu revenais, à deux, la lumière jaillira.
«La bourrée des célibataires. »
L’accordéon de la vie, la valse à mille temps,
La chanson des vieux amants, Fernand.
Chanson sans paroles, ballade, mon enfance.
Je suis l’ombre des chansons, avec élégance.
"Ces gens là. »
Grand Jacques, Le troubadour, le fou du roi.
Les vieux, les bigotes, les flamandes, les bourgeois,
La dame patronnesse, le colonel, les enfants du roi
Jeff, Madeleine, Mathilde, Isabelle, Clara, la la la .
«L’aventure.»
Le plat pays, mon enfance, heureux, voir un ami,
L’homme dans la cité, les remparts de Varsovie.
Amsterdam, la quête, j’en appelle, saint Pierre,
Une île, les Marquises, les bonbons, la bière.
« Le prochain amour »
Vivre debout, heureux, il nous faut regarder la mort, Clara
Voir, le moribond, la colombe, l’ange déchu, le diable ça va.
Qu’avons-nous fait, dors ma mie, voici, le dernier repas,
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas.
Nicole Clément Keusser