LA FOI
Il fut un temps où la foi était grandissante!
On nous préparait pour notre première petite confession. Les péchés véniels, les péchés mortels comme ça me faisait peur.
J’ai donc choisi un péché véniel. Un tout petit péché, j’avais désobéi à mes parents et pourtant j’étais une petite fille sage.
Ma première communion. On recevait le petit Jésus dans notre cœur et on serait prêt pour notre confirmation
La confirmation, le St-Esprit qui à son tour viendrait habiter mon cœur pour toujours.
J’étais vêtue en blanc. Le voile de mariée de ma chère tante Gaby, une petite robe en satin, des petits bas blancs et des petits souliers blancs. Ma maman m’avait fait une petite permanente avec mes cheveux. Ils étaient bouclés. Je me trouvais si jolie.
Cette fête était grandiose. L’évêque venait nous visiter et déposait sur notre tête le signe de croix pour le Saint-Esprit qui descendait sur nous.
J’avais préparé tous ces évènements avec mon petit cœur d’enfant!
Une photo immortalise mon rendez-vous avec le Saint-Esprit avec l’évêque. Quel souvenir merveilleux!
Par la suite, j’ai pu me rendre au rendez-vous dominical à tous les dimanches.
Dans ce temps-là, il y avait plusieurs rendez-vous. Les rendez-vous commençait à 6 :30 a.m. 7 :30 a.m. 9 :30 a.m. 11 :00 a.m. Nous avions choisi le rendez-vous de 7 :30 a.m.
Tous les samedis soirs, je préparais mes vêtements pour le dimanche. Les vêtements dont je me souviens sont ceux du printemps. J’étais si jolie.
Une petite robe rose avec une boucle que je déposais sur ma chaise dans ma petite chambrette, des collants blancs, des petits souliers vernis et un si beau manteau rouge que je déposais aussi sur ma chaise et un si beau chapeau de paille orné de marguerites.
Et nous partions à notre rendez-vous. Mon papa, ma maman et moi. Mon petit bedon était bien vide car il fallait être à jeun pour recevoir mon AMI Jésus. Comme je l’aimais!
J’étais un peu indisciplinée et c’est le regard plein de tendresse de mon papa qui se portait sur moi, moi, je m’amusais avec les chapeaux des madames. Et oui, dans ce temps-là les madames devaient avoir les cheveux recouverts.
Mais pour moi c’était amusant. Tous les chapeaux étaient différents.
Cependant, je ne comprenais rien à ce rendez-vous puisqu’il se déroulait en latin et le prédicateur dos à nous ou même à la chaire.
Mais ce que j’aimais le plus recevoir mon petit cadeau, le petit Jésus dans mon cœur. Une pastille qu’il ne fallait pas échapper. J’étais un peu timide de revenir à mon banc mais je me retrouvais. Et oui, papa laissait passer sa femme, ma maman et puis moi. Nous étions à genoux pour parler au petit Jésus.
Et un dernier signe de croix et nous serons de retour à la maison!
Chaque dimanche désormais serait notre rendez-vous!
Et en arrivant à la maison, un succulent déjeuner nous attendait. Ouf! J’avais hâte un peu, mon petit ventre grondait.
Pendant ce temps, il y avait toujours la télévision ouverte pour cet homme politique : M. Réal Caouette, il frappait sur sa tribune. C’était le préféré à papa.
Et après le déjeuner, ma merveilleuse marche avec mon papa à travers la nature.
Il m’enseignait la nature et j’appris un tas de choses.
C’est certain c’était plus facile au printemps et à l’été car la blancheur immaculée venait nous surprendre à chaque année!
Comme ces souvenirs sont doux à mon cœur!
Yolande Saint-Hilaire
Le 21 janvier 2017