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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès

Marcel (06 Octobre 2015, 15:38)
Procès de Guy Turcotte
Tache brunâtre au centre du contre-interrogatoire du biologiste
Une tache brunâtre contenant au moins du sang était au centre du contre-interrogatoire du biologiste judiciaire, lundi, au procès pour meurtre de Guy Turcotte, au palais de justice de Saint-Jérôme.

L'expert François Julien est formel: une grosse tache retrouvée sur le lit de
Guy Turcotte contient bien du sang de l'accusé. Mais il contient aussi d'autres
substances que le témoin n'a pas eu à analyser.
«Je ne sais pas ce que c'est exactement», a répété M. Julien à plusieurs reprises.
Pendant une bonne partie de la matinée, l'expert en projection de sang
a été bombardé de questions ‎à propos de cette tache, ainsi que sur le sang
d'Anne-Sophie retrouvé sur un verre et un bidon de lave-glace. Mais le témoin
n'a pas flanché, et a affirmé qu'il n'est pas en mesure de dire si les taches
contenaient du méthanol.
«Il se peut qu'il y ait du lave-glace, mais je ne le sais pas parce que ça dépasse
ma compétence», a expliqué M. Julien.
Le témoignage de l'expert, qui avait commencé mercredi dernier, a repris lundi matin au procès de Turcotte, accusé d'avoir poignardé à mort à 46 reprises ses enfants Anne-Sophie et
Olivier, en février 2009 à Piedmont, dans les Laurentides.
En témoignage principal, M. Julien avait affirmé que les victimes avaient été tuées
en deux temps, et que les corps avaient été déplacés sur leurs lits respectifs.
Rappelons que Turcotte, 43 ans, était en instance de séparation avec Isabelle Gaston
lorsqu'il a tué ses enfants de trois et cinq ans.
Le procès se poursuit toute la journée, devant les membres du jury et le juge
André Vincent de la Cour supérieure du Québec

Semaine écourtée
Le juge a par ailleurs annoncé que la semaine sera écourtée à ce procès de Guy Turcotte.
Un des jurés a perdu sa mère la fin de semaine dernière, si bien qu'il n'y aura pas
d'audiences ni mercredi après-midi ni jeudi matin, afin de laisser le temps
à ce juré d'assister aux funérailles.
Le juge ne siégera pas non plus vendredi, puisque la jurée no 1,
qui s'était blessée à la main il y a deux semaines, doit retourner
à l'hôpital pour subir‎ des tests médicaux.



Des experts ont rendu des témoignages particulièrement explicites, hier, au procès de Guy Turcotte.


Olivier Turcotte, 5 ans, 4 pieds et 1 pouce, 64 livres, a reçu 27 coups de couteau. Anne-Sophie Turcotte, 3 ans, 3 pieds et 4 pouces, 36 livres, en a reçu 19. Les deux enfants ont tenté de se défendre ou du moins de se protéger, quand leur père, Guy Turcotte, médecin de 36 ans, les a poignardés à mort le 20 ou 21 février 2009, dans la maison qu'il louait depuis un mois, à Piedmont.

C'est le terrible constat qui se dégage des témoignages d'experts entendus hier, à Saint-Jérôme. Les corps, qui gisaient chacun sur leur lit, ont été découverts le samedi 21 février. Le pathologiste André Bourgault a réalisé les autopsies sur le cadavre du petit Olivier le lundi, et celui de sa soeur, le mardi. Il a relevé 27 plaies sur le corps d'Olivier, soit 16 à l'abdomen, 4 au dos et 7 aux mains ou aux poignets. Ces dernières sont des plaies de défense, a noté le Dr Bourgault, ce qui signifie que l'enfant a tenté de se protéger. En ce qui concerne la petite fille, ses 19 plaies se trouvaient à l'abdomen et au dos. Elle n'en avait pas aux mains. En revanche, elle avait des cheveux arrachés dans ses deux mains. Leur analyse a démontré qu'il s'agissait de ses propres cheveux.

Ce n'est pas inhabituel que des victimes s'arrachent les cheveux lors d'une agression, a expliqué le biologiste judiciaire François Julien, un expert en projections de sang, qui a témoigné en après-midi, hier.


La description des plaies, livrée nécessairement de façon froide, et les données mathématiques comme la longueur des coupures à la surface de la peau, et les organes que les coups avaient atteints, étaient pénibles à entendre. Des membres des familles de M. Turcotte, ainsi que d'Isabelle Gaston, mère des petits, avaient du mal à retenir leurs larmes. L'accusé, Guy Turcotte, de son côté, pleurait abondamment et était littéralement effondré dans le box.


Scène de crime

Un peu plus tôt, hier, l'enquêteur de la SQ Sylvain Harvey, responsable de la scène de crime, a expliqué en détail au jury, avec photos et pièces à conviction à l'appui, cette scène de crime. Il a exhibé deux longs couteaux Wiltshire, qui s'aiguisent automatiquement quand on les met dans leur étui. L'un a été retrouvé sur le lit du petit Olivier, et était toujours maculé de sang. L'autre a été retrouvé sur le bord de la baignoire.

M. Harvey a expliqué qu'il était arrivé sur la scène extérieure du crime à 18h20, le 21 février 2009. Il n'y avait rien de particulier à l'extérieur. Il est entré à 19h36 et a fait de l'observation pendant près de deux heures. «Après, on s'est retirés pour décider quoi saisir, quoi photographier...»

M. Harvey a vite réalisé que le drame s'était passé principalement à l'étage des chambres.
Il a trouvé quelques indices au rez-de-chaussée, comme l'étui vide d'un couteau, un portable ouvert,
et la mallette de Guy Turcotte avec des documents, notamment des documents sur le «narcissisme»,
mais c'est en haut qu'il a trouvé l'essentiel des pièces à conviction.
Les corps des enfants étaient toujours sur place.
Ils étaient là encore quand le biologiste François Julien est arrivé,
en début de nuit, le 22 février, pour faire ses expertises. Les enfants ont été tués dans leur lit.
Guy Turcotte a laissé du sang d'Olivier sur la poignée de porte d'Anne-Sophie,
a noté M. Julien. Il avait du sang de ses deux enfants sur les mains quand il a déboutonné
sa chemise et l'a laissée par terre, à côté de son lit, dans la chambre principale.
La chemise bleue à petits carreaux montrait aussi plusieurs éclaboussures de sang de ses
deux enfants sur tout le devant et les manches.
M. Turcotte a bu du lave-glace dans un verre, mais aussi à même le goulot du contenant
de marque Pacer, retrouvé dans la salle de bains. Il restait encore environ le sixième
du liquide mauve dans le contenant.
Hier, on a aussi appris que Guy Turcotte avait loué des films d'enfants,
notamment Caillou, au Vidéo Zone de Prévost, à 16h39 le 20 février 2009,
donc peu de temps avant de tuer ses enfants. Selon l'enquêteur Sylvain Harvey,
le film Caillou était dans le lecteur de DVD du salon du rez-de-chaussée,
quand il a scruté la scène.
Mis côte à côte, les témoignages du pathologiste Bourgault, du biologiste Julien
et de l'enquêteur Harvey illustrent un scénario aussi insensé qu'horrible.
Le procès devant jury se poursuit aujourd'hui, avec la suite du témoignage du biologiste
François Julien. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses
deux enfants. Dès le début du procès, la semaine dernière, il a avoué que c'est lui
qui leur avait enlevé la vie. L'enjeu du procès consiste maintenant à déterminer
dans quel état d'esprit il était au moment où il l'a fait.
Le drame est survenu dans un contexte de séparation.



Douce (06 Octobre 2015, 18:45)

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonjour Marcel,

Merci, pour le reportage que vous nous présentez.

Il faut avoir le cœur solide et bien accroché pour le
lire. Mais, on se doit d'être bien renseigné.

Je ne sais pas comment nommer ces gestes. C'est trop ...

Je souhaite juste que justice soit rendue, le plus équitablement
possible. Pour ces enfants, pour la mère, pour les familles.

Je ne me souviens pas que Turcotte aie pleuré au premier procès ...

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:
Marcel (14 Octobre 2015, 14:28)
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte se serait senti soulagé après avoir frappé le nouveau
compagnon de sa femme, une semaine avant de tuer ses enfants, a-t-on appris au procès de l'ex-cardiologue, mardi.
«J'ai avancé, je lui ai donné un coup à la figure, t'as pas idée comment ça fait du bien»,
aurait plus tard confié Turcotte à sa voisine, selon cette dernière.
Johanne Leclair a relaté ces propos au cours de son témoignage, mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
La témoin a expliqué que, lors de l'événement survenu en février 2009 au domicile familial
que Turcotte venait de quitter, elle avait été très surprise que son ex-voisin puisse agir ainsi.
«Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas faire ça, a expliqué Mme Leclair. Que sinon, il allait
se retrouver devant la justice, qu'il avait une carrière... Je lui ai dit qu'il devait trouver
un autre moyen d'exprimer sa colère.»
Regard apeurant
C'est alors que Turcotte se serait avancé vers la dame en la pointant et en lui disant:
«Tu ne me connais pas».
«C'est un regard que je ne lui connaissais pas, a témoigné Mme Leclair.
Il avait les yeux tellement grands! J'ai eu peur et, sur le coup, j'ai reculé.»

Une semaine plus tard, Turcotte poignardait ses enfants Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans,
de 46 coups de couteau au total. Juste avant, il avait appelé Mme Leclair pour
annuler le gardiennage du lendemain, parce que ses «plans ont changé», avait-il dit.
Le «moins fou des fous»
Deux mois après son arrestation, Turcotte avait pris la peine de téléphoner à l'éducatrice qui
s'occupait de ses enfants pour s'excuser de lui avoir causé de la peine, a par la suite témoigné
cette dernière, mardi.
«Il m'a dit que [le soir du drame] Olivier était allé lui faire un câlin et lui dire qu'il
l'aimait», a expliqué Carole Lachance.
Au cours de la conversation, qui a duré une quinzaine de minutes, Turcotte aurait également admis avoir eu
«un scénario semblable il y a deux ans». En contre-interrogatoire, la défense a suggéré
qu'il s'agissait de ses idées suicidaires.
«Je suis le moins fou des fous qui sont ici», aurait ensuite ajouté Turcotte, qui était alors détenu.
Beaux enfants
Plus tôt mardi, Mme Leclair a également parlé des enfants de Guy Turcotte et d'Isabelle Gaston,
qu'elle connaissait bien puisqu'elle les gardait ponctuellement avec sa fille maintenant âgée de 21 ans.
«Olivier était un petit bonhomme plein de vie, joyeux, a expliqué Mme Leclair, un trémolo dans la voix.
Il aimait dessiner avec ma fille, il lui apportait des cadeaux qu'il faisait à l'école.»
Anne-Sophie, de son côté, était plus réservée, mais elle s'intégrait très bien, a ajouté la témoin.
«C'était des anges», a renchéri Mme Lachance.
Guy Turcotte, assis dans le box des accusés, n'a pas pu retenir ses larmes durant ces témoignages.

Marcel (15 Octobre 2015, 15:51)
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte avait insisté quelques
jours après avoir tué ses enfants pour récupérer son moulin à poivre,
un chaudron et même un CD de musique relaxante, a-t-on appris lors de son
procès mercredi au palais de justice de Saint-Jérôme.
«La liste était de trois pages, pièce par pièce», a expliqué Louise Besner,
la propriétaire de la maison de Piedmont où ont été poignardés
Anne-Sophie et Olivier, qui étaient âgés de 3 et 5 ans.
Mme Besner était le 22e témoin à se présenter à la barre au procès
pour meurtres de l'ex-cardiologue de 43 ans. Elle a expliqué que,
quelques jours après la mort des enfants, la mère de Guy Turcotte
l'avait contactée pour récupérer des effets personnels, dont des pompes
à savon, des câbles d'ordinateur et même un sac de pommes de terre.
«C'était incroyable», a commenté le témoin.


Témoignage déchirant de la mère de Guy Turcotte

Lors de sa dernière conversation le soir où il a tué ses deux enfants,
Guy Turcotte était dans un état de « grande désolation » et a répété
maintes fois qu'Isabelle Gaston « l'avait démoli », a relaté la mère de
l'accusé mercredi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Marguerite Fournier a rapporté la conversation téléphonique qu'elle a
eue avec son fils le 20 février 2009, le soir où il a poignardé ses deux enfants,
Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans.

C'est elle qui a téléphoné à son fils, car elle n'avait pas eu de ses
nouvelles depuis une semaine.

Dans cette conversation qui durera environ une heure,
Mme Fournier dit que son fils avait la voix basse, étouffée.
« Comme quelqu'un qui était chaud, qui avait bu », a témoigné la
dame, frêle dans son tailleur gris.

« Dans sa voix, j'ai pensé à quelqu'un qui voulait s'enlever la vie. »
— Marguerite Fournier, mère de Guy Turcotte

Une conversation « mêlée », a-t-elle dit, car son fils changeait de sujet
constamment. Il répétait sans cesse « maman, je t'aime.
Dis à papa que je l'aime ». Il fera de même pour chacun de ses frères et soeurs.

« J'ai fini par lui dire : "mais qu'est-ce qui se passe ce soir?",
a expliqué Mme Fournier. "Là il a éclaté et a dit qu'Isabelle
[son ex-conjointe et mère des deux enfants] avait un chum".
Puis il revenait sans cesse lors de la conversation sur ce sujet en
disant: "dans ma maison, dans mon lit" ».

Mme Fournier a dit avoir tenté de le raisonner, de lui dire de tourner
le dos à cette situation et de regarder vers l'avant. « J'ai
l'impression qu'il ne m'entendait pas », a témoigné sa mère.

« Il revenait sur son malheur, sa souffrance. [...] Il a dit plusieurs fois
: "elle m'a démoli" et que "ça fait 10 ans que je suis malheureux" »,
a-t-elle ajouté.

Pour changer de sujet, elle lui a demandé ce qu'il allait faire le lendemain.
Il a parlé du cours de piano d'Olivier et de son rendez-vous avec
l'agent immobilier. Mme Fournier a témoigné que cette conversation
avec son fils a débuté vers 20 h 35 ou 20 h 40.

À cette heure, Guy Turcotte avait déjà annulé son rendez-vous avec
l'agent immobilier : celui-ci a témoigné avoir reçu le message
d'annulation vers 20 h 30. Et la gardienne Johanne Leclair avait aussi
reçu un appel à 20 h 30 pour lui dire que ses services ne seraient
plus requis le lendemain, selon son témoignage rendu mardi.
Mme Fournier a dit n'avoir jamais vu son fils en état d'ébriété.
Un appel déchirant au 911
Le soir, quand son mari est rentré à la maison, elle lui a relaté la conversation.
Elle voulait se rendre chez son fils, mais son mari l'a convaincue
d'attendre au lendemain. Ce matin-là, après deux appels chez lui
demeurés sans réponse, le couple se rend à Piedmont chez Guy Turcotte.
Pas de réponse à la résidence, mais la voiture de l'accusé s'y trouve.
C'est Mme Fournier qui appellera les services d'urgence pour demander de l'aide.
Le jury au procès a entendu son appel au service 911. Elle demande une voiture
de police. Elle insiste sur le fait que, la veille, son fils « était en
grande désolation ». Devant les nombreuses questions de l'agent du 911,
elle finira par éclater en sanglots:
« On a besoin d'aide, voulez-vous venir nous aider, s'il vous plaît? »
Plus tard, Mme Fournier tentera de récupérer les biens de son fils dans la
maison qu'il louait au moment du drame à Piedmont.

La propriétaire de la résidence, Louise Besner, a témoigné que Mme Fournier
s'est présentée en mars avec une liste de trois pages manuscrites d'objets à
récupérer. Une liste confectionnée selon les indications de son fils, qui lui
téléphonait de l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel pour dire
de ne pas oublier certaines choses, dira Mme Fournier.

Notamment des objets qui se trouvaient dans la chambre des enfants,
dont des affiches et une « doudou ».

Quant aux objets récupérés en sa présence, il s'agissait entre autres
de trois pompes à savon et d'un sac de pommes de terre, a relevé Mme Besner.

Une liste méticuleuse, « pièce par pièce », s'est rappelé Mme Besner,
qui semblait encore surprise de cette façon de procéder.

Sa mère a rappelé deux fois par la suite pour des objets manquants.
La première fois pour un chaudron, une petite radio et un moulin à poivre.
L'autre, pour un fer à repasser, a témoigné Mme Besner.

L'avocat de Guy Turcotte, Pierre Poupart, a surtout questionné
Mme Fournier sur la façon dont son fils se comportait avec ses enfants.
« Guy aimait les enfants avant d'en avoir. Pour lui, c'était une grande
joie d'en avoir Un papa attentionné, aimant, prévoyant des besoins des enfants. »
— Marguerite Fournier
Me Poupart a ainsi déposé en preuve un album de photographies montrant
l'accusé avec ses enfants.
Guy Turcotte a plaidé non coupable aux deux accusations de meurtre
qui pèsent contre lui.
Le juge André Vincent de la Cour supérieure, qui préside le procès,
a réservé trois mois pour cette cause.


Marcel (16 Octobre 2015, 15:35)
Procès Turcotte: une description à donner froid dans le dos

SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte avait un «ton de voix technique et parlait en médecin»‎ quand il a décrit la mort de ses enfants à un consultant, qui a témoigné jeudi au procès pour meurtres de l'ex-cardiologue au palais de justice de Saint-Jérôme.

«(Turcotte) m'a dit qu'il a tué son fils, qui criait "non papa, non papa",
puis il a été tué sa fille, il a entendu son fils mourir dans son sang,
il m'a expliqué que ça prenait 10 minutes pour mourir dans son sang,
il avait un ton technique, objectif, froid, rationnel», a raconté Luc Tanguay.

M. Tanguay, un consultant en communication qui avait agi comme coach de
vie pour Guy Turcotte et Isabelle Gaston en 2009, avait entendu ses
confessions lors d'une rencontre avec l'accusé en mars 2009.
C'était 18 jours après la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier, âgés de 3 et 5 ans, dans la maison de Prévost que Turcotte louait depuis
sa séparation avec la mère des enfants.

Le soir du drame, Turcotte aurait ainsi couché ses enfants avant
d'aller sur internet faire des recherches sur le suicide.
Il aurait ensuite bu du lave-glace avant de parler une heure
à sa mère au téléphone.

«Il a pris conscience qu'il était pour mourir et il a décidé
d'emmener ses enfants avec lui, a expliqué M. Tanguay.
Il pleurait en racontant les événements.»
Émotif, M. Tanguay a dû retenir ses larmes durant son témoignage.


Appel de Guy Turcotte à sa mère

«Ça fait 10 ans que je suis malheureux»

Première publication 14 octobre 2015 à 12h05
Guy Turcotte avait insisté quelques jours après avoir tué ses enfants pour
récupérer son moulin à poivre, un chaudron et même un cd de musique relaxante,
a-t-on appris lors de son procès mercredi matin au palais de justice de Saint-Jérôme.

«La liste était de trois pages, pièce par pièce», a expliqué Louise Besner,
la propriétaire de la maison de Piedmont où ont été poignardés Anne-Sophie et
Olivier, qui étaient âgés de 3 et 5 ans.
Mme Besner était le 22e témoin à se présenter à la barre au procès pour
meurtres de l'ex-cardiologue de 43 ans. Elle a expliqué que, quelques jours
après la mort des enfants, la mère de Guy Turcotte l'avait contactée pour
récupérer des effets personnels, dont des pompes à savon, des câbles d'ordinateur
et même un sac de pommes de terre. «C'était incroyable», a commenté le témoin.



Marcel (20 Octobre 2015, 15:27)
Turcotte témoigne avoir aimé ses deux enfants d'un amour «infini»
Il plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux

Guy Turcotte a longuement témoigné de son amour envers ses enfants qu’il a lui-même tués en 2009.


Guy Turcotte jure avoir eu un amour « inconditionnel et infini » envers ses enfants,
qualifiant même leur présence d’oasis parmi toutes ses chicanes avec son ex-femme.

« Le bien que ça me faisait d’être avec mes enfants ne se décrit pas »,
a lancé l’ex-cardiologue ce lundi, alors qu’il témoignait à son procès pour
les meurtres d’Anne-Sophie et d’Olivier à Piedmont, en février 2009.

Pendant presque toute la journée, l’ex-cardiologue a encensé les petits qu’il a
lui-même tués de 46 coups de couteau quelques semaines après qu’Isabelle Gaston
l’ait quitté pour un autre homme.
« (Les enfants) étaient une partie de moi, il faut être parent pour comprendre »,
a lancé l’accusé de 43 ans aux jurés, sans pour autant les regarder une seule fois droit
dans les yeux.
Chicanes nombreuses
Turcotte, qui a annoncé une défense de non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux, en a également profité pour décocher quelques
flèches envers Mme Gaston, qui aurait été très démonstrative dans ses
colères selon lui.
Sa décennie avec elle a été comparable à des montagnes russes, a-t-il dit.
Et même s’il y a eu des « beaux moments », il s’est longuement attardé
aux nombreuses chicanes qui parsemaient le couple.

« Je compare ça à un feu de paille, ça s’embrasait ben fort et ça avait le temps de me brûler,
ça prenait du temps à cicatriser », a-t-il dit en fixant le plancher.

Parfois, c’était Olivier qui devait intervenir en criant «Arrêtez de vous chicaner!»,
selon l’accusé.

Idées suicidaires
Ces chicanes étaient parfois si graves qu’en 2007, Turcotte avait pensé plusieurs
fois à se suicider, a-t-il ajouté. Soit en se pendant, en avalant du poison
à rat et en sautant du toit ou encore en buvant du lave-vitre.

« Je savais qu’on pouvait en mourir, a précisé Turcotte concernant cette dernière option.
Aujourd’hui j’en sais beaucoup plus (sur le lave-vitre) que ce que j’en connaissais. »

Mais il dit n’être jamais passé à l’acte « pour (ses) enfants ».
Le frère de l’accusé, Gilles Turcotte, l’a d’ailleurs décrit comme un « père cool »,
qui faisait tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité avec ses
enfants, c’était beau à voir», a commenté le frère de l’accusé.
C’est donc avec «horreur et impuissance» qu’il a appris la nouvelle du drame.
Dans la déclaration d’ouverture de la défense, Me Pierre Poupart a pour sa part
rappelé l’importance de juger Turcotte de la façon la plus objective qui soit.
«Ce serait horrifique qu’une personne soit condamnée pour des gestes commis alors
qu’elle n’est pas saine d’esprit», a-t-il lancé au jury, ce lundi au palais
de justice de Saint-Jérôme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l’inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n’aurait
jamais causé la mort de ses enfants», alors qu’il était en «crise suicidaire aiguë».
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit ce mardi. Des experts devraient ensuite témoigner.

Ce qu’ils ont dit :
« J’étais bien quand j’étais à la maison avec mes enfants, c’était une oasis.
Au travail aussi j’étais bien, j’étais respecté. »

« À l’époque, je n’aimais pas ça (les chicanes avec Isabelle Gaston),
j’essayais d’encaisser, je refoulais. »
« Je restais avec elle parce que je l’aimais, elle avait plein de qualité.
Je voulais une famille unie. »

« À la veille du jour de l’An (2009), notre relation était infernale,
on est allé dans un bar. (Isabelle Gaston) a même frenché un barman.
J’étais découragé de voir où était rendue notre relation. »

-Guy Turcotte
«Les enfants n’étaient pas seulement ceux d’Isabelle Gaston, mais aussi les siens.
Des témoins (de la Couronne) ont dit qu’ils étaient sa vie. Ce n’est pas rien.»
-Me Pierre Poupart de la défense
« Guy allait bien quand ses enfants allaient bien, on disait qu’il était
paternellement maternel. »

Guy Turcotte a commencé à livrer le récit de sa vie lundi matin,
tandis que son avocat a annoncé qu'il visait un verdict de non-responsabilité
criminelle pour les meurtres de ses deux enfants.
Sans jamais regarder le jury, l'ex-cardiologue a étalé tout son parcours de vie,
de l'intimidation qu'il dit avoir subie dans son enfance jusqu'à sa relation
avec Isabelle Gaston.
À coup d'éléments intimes concernant son ex-femme et de moments marquants dans
ses études en médecine, aucun détail n'est laissé au hasard par son avocat
Me Pierre Poupart.
À la pause du midi, au palais de justice de Saint-Jérôme, l'ex-cardiologue en était
rendu à 2003, peu avant son mariage avec son ex-femme,
qui était enceinte du petit Olivier.
«Ce serait horrifique qu'une personne soit condamnée pour des gestes commis
alors qu'elle n'est pas saine d'esprit», a ensuite lancé Me Poupart au jury.

«Les enfants (Anne-Sophie et Olivier) n'étaient pas seulement ceux d'Isabelle Gaston,
mais aussi les siens, a souligné Me Poupart. Des témoins (de la Couronne) ont dit qu'ils étaient
sa vie. Ce n'est pas rien.»
Mais pour la Couronne, l'ex-cardiologue aurait pu avoir poignardé ses enfants
à 46 reprises, en février 2009, pour «faire chier» sa femme qui venait de le
quitter pour un autre homme.

Pour la défense, Turcotte «a commis l'inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n'aurait jamais causé la mort de ses enfants», alors qu'il était en «crise suicidaire aiguë».

Un «père cool»
Le frère aîné de l'accusé, Gilles Turcotte, est le premier témoin à s'avancer à
la barre pour la défense. Il a décrit Guy Turcotte comme un «père cool», qui faisait
tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité
avec ses enfants, c'était beau à voir», a commenté le frère de l'accusé.

C'est donc avec «horreur et impuissance» qu'il a appris la nouvelle de la mort
d'Anne-Sophie et d'Olivier, trois et cinq ans. Mais il jure n'avoir
jamais posé de questions à son frère à savoir pourquoi un tel geste avait
été commis.
«Je ne peux pas dire pourquoi je ne l'ai pas fait, a-t-il dit en contre-interrogatoire
par Me René Verret de la Couronne. Pour moi c'était le désespoir.»
Après que l'ex-cardiologue eut tué ses deux enfants dans la maison qu'il louait à Prévost,
Gilles Turcotte a tout de même continué à voir son frère,
qui était détenu à l'Institut Philippe-Pinel. Il dit avoir d'ailleurs
été marqué par «deux modes» de fonctionnement de l'accusé.
Quand Guy Turcotte parlait de choses à régler comme des objets à récupérer,
il était «fonctionnel et très organisé», selon le témoin. Mais dès que la
conversation entrait dans des sujets plus personnels, l'accusé devenait alors
«désespéré et découragé».
«Il disait qu'il s'ennuyait de ses enfants, qu'il était horrifié»,
a précisé le témoin en contre-interrogatoire.




Plume (20 Octobre 2015, 17:31)
Si chacun d'entres nous, ceux surtout ou les mariages battent de l'aile, devraient supprimés les enfants, surtout si petits et sans défenses aucune, bien là, cela serait l'enfer sur terre...... :fsb2_devil:

Il était un super bon chirurgien, savait très bien les effets du lave glace, pris avec les bonnes quantités , pour ne pas en crever, il était tellement jaloux, qu'il ne voyait plus clair, pas compliqué...... :fsb2_devil:

Laisser cet homme en liberté, serait terrible, encore une fois, autant pour son ex femme , même si selon les dires de monsieur, elle n'était pas une sainte femme, on ne touche pas aux enfants....... :fsb2_devil:

Espérons que les jurés verront clair dans son petit jeux, si il est tellement dépressif, qu'il le dit, il se serait enlevé la vie depuis bien longtemps...... :fsb2_devil:

C'est mon avis personnel, il était un excellent chirurgien cardiaque, il a opéré mon père, il était gentil mais sans plus.....

A l'âge que mon père avait, près de ses 80ans, pour lui, il n'était pas une priorité, pour nous les enfants, oui.... :fsb2_devil:

C'est ainsi qu'il pensait de tous êtres humains, lorsqu'il m'a répondu un jour que mon papa allait vraiment pas bien: Vous savez, si sa bosse doit éclater, il ne souffrira pas, il va partir comme un petit poulet......................................................................

J'ai dû insister afin qu'il passe notre père plus rapidement, pour la chirurgie cardiaque et il l'a fait mais pas de bon coeur..... :fsb2_devil:

Plume!
Douce (20 Octobre 2015, 19:14)

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

J'ai beaucoup de difficulté à comprendre cet homme.

Un homme intelligent, sans doute, pour avoir réussi son
cours de médecine, spécialité en cardiologie.

Je ne comprends pas. Si il était dépressif à ce point,
pourquoi n'a t'il pas consulté un spécialiste en la matière.
Il avait tous les spécialistes de l'hôpital, à sa disposition.
Ces spécialistes auraient pu l'aider. Quand on est rendu là,
ce n'est pas un coach de vie que ça prend.

C'est beaucoup plus ...

Mais, il faut encore admettre, qu'on n'en a besoin ...

Maudite orgueil ...

ME, MYSELF AND I ...

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:
Marcel (21 Octobre 2015, 16:20)
Il est impossible de connaitre ce que la jalousie
peu apporter et il était bien diriger par la femme(Martin Huot) qui vivait
aussi de la jalousie de voir partir (Martin Huot) sont mari avec Isabelle Gaston.
Pour Guy il était aveuglé par la rage et jalousie assez pour tuer ses enfants
pour ne pas que Isabelle soit heureuse il avait averti sa mère
pour être certain que ses parents viendrais le matin pour ne pas que les
enfants reste seul si il déciderais a s`enlever la vie .
(Moi je pense que tu ne tu pas des enfants par amour mais par jalousie)

Guy Turcotte raconte sa vie «infernale» avant le drame

SAINT-JÉRÔME
- Guy Turcotte a poursuivi mardi
le récit de sa vie, racontant la vie «infernale» qu'il menait
dans les semaines avant qu'il ne tue ses deux enfants.

«Décembre 2008, c'était infernal», a résumé en une phrase
l'ex-cardiologue à son procès pour les meurtres d'Anne-Sophie et d'Olivier,
trois et cinq ans.
Invité à donner davantage de détails par son avocat Me Pierre Poupart,
Turcotte a expliqué comment il avait appris que sa femme Isabelle Gaston
le trompait avec un ami, en janvier 2008.
«J'avais une confiance aveugle envers Isabelle, j'étais en déni complet,
a-t-il expliqué. J'étais fâché contre Isabelle, contre Martin Huot (l'ami en question).»

D'autant plus que la famille Turcotte-Gaston devait partir en vacances familiales au Mexique
quelques jours plus tard. Turcotte affirme avoir quand même décidé d'y aller «pour (ses) enfants».

Une chanson
Le jour du départ, pendant que Turcotte conduisait vers l'aéroport, il a toutefois
entendu une chanson à la radio, qui l'a fait pleurer, a-t-il dit. Il s'agissait de
Les hirondelles par les Cowboys fringants.

La défense a voulu déposer les paroles en preuve, mais le juge
André Vincent s'est emporté.

«Ça vient faire quoi dans la preuve les paroles d'une chanson?»,
a-t-il lancé.
À la suite de plaidoiries hors jury - donc qui ne peuvent être rapportées -,
la défense s'est vu interdire de présenter les paroles de la chanson aux jurés.

Séparation
C'est finalement au Mexique que le couple Turcotte-Gaston s'est séparé.
À leur retour de vacances, Turcotte quittait la maison familiale de Prévost.
Quelques jours plus tard, il louait une maison, en attendant d'en acheter
une autre.
«C'était la première fois que je me retrouvais seul, sans mes enfants»,
a dit Turcotte en versant des larmes.
Son témoignage devait se poursuivre mardi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Récit
Guy Turcotte a fondu en larmes en plein tribunal, alors qu'il racontait
ses souvenirs de la mort de son fils de cinq ans Olivier. Si bien que le juge
a dû ordonner une pause afin de laisser le temps à l'accusé de reprendre ses esprits.

«Je suis dans la chambre d'Olivier... Je suis à côté du lit... J'ai un couteau dans les mains...
Je rentre le couteau...», a expliqué l'ex-cardiologue, ce mardi à son procès pour
les meurtres de ses deux enfants.
Alors que Turcotte était incapable de continuer son témoignage entrecoupé de pleurs
et des sanglots, le juge André Vincent a ordonné une courte suspension des audiences.

Plus tôt, Turcotte, qui plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux,
a juré qu'il ne se souvenait pas de toute la trame des événements du soir du 20 février 2009,
lorsqu'il a poignardé à 46 reprises Anne-Sophie et Olivier,
ses enfants âgés de trois et cinq ans.
C'est tout un contraste avec sa mémoire très précise sur pratiquement tous les
événements survenus dans les semaines précédentes, qu'il a qualifiés «d'infernaux»
à cause de ses chicanes avec sa femme Isabelle Gaston qui l'avait
quitté pour un autre homme.
Suicide
Le soir des événements tragiques, Turcotte a raconté avoir regardé un film
avec ses enfants avant de les coucher. Et plutôt que de regarder un autre
film, il a navigué sur internet, pour lire des correspondances entre
Mme Gaston et son nouveau compagnon.
«Je n'avais jamais vécu ce type d'amour là», s'est plaint l'ex-cardiologue.
C'est alors qu'il a pensé au suicide, a-t-il dit. Après des recherches,
il a jeté son dévolu sur de l'antigel.
«Je ne voyais rien autour de moi, je voulais mourir, mourir, mourir, a-t-il
lancé au jury. Je voulais que la douleur arrête, je voulais mourir.»
L'accusé dit ne pas se rappeler avec précision de la suite. Il dit se souvenir
de se trouver à l'étage, un bidon de lave-glace dans une main et un verre
dans l'autre.
«J'en verse, j'en cale, j'en verse, j'en cale, a assuré Turcotte. À un moment
je suis plein, j'ai l'impression d'avoir bu beaucoup.»
C'est après qu'il dit s'être vu en train de mourir, sur son lit.
«Je vois alors mes enfants qui me voient mort, et je me dis "merde, mes enfants",
a expliqué Turcotte difficilement. C'est à ce moment que je me suis dit
"je vais les emmener avec moi,
il faut qu'ils viennent avec moi dans la mort".»
Le témoignage de Turcotte se poursuit mardi au palais de justice de Saint-Jérôme.

Marcel (22 Octobre 2015, 15:27)
Guy Turcotte admet avoir été «en colère et dangereux»

SAINT-JÉRÔME - Talonné en contre-interrogatoire,
Guy Turcotte a admis avoir été «en colère et dangereux» le soir où il a poignardé
à 46 reprises ses propres enfants de trois et cinq ans.
«J'étais en colère, mais ne me souviens pas d'avoir utilisé le mot "dangereux"»,
a d'abord répondu l'ex-cardiologue lorsque la poursuite lui a demandé s'il avait
déjà fait cette déclaration.
Mais, confronté à un ancien témoignage dans un tribunal administratif en 2012,
soit après le premier procès, Turcotte a admis avoir fait cette déclaration.
«J'étais en détresse (et dans ces conditions) dangereux», a admis l'accusé
de 43 ans, qui espère être déclaré non criminellement responsable de la mort
d'Anne-Sophie et d'Olivier.
Tout comme mardi en fin de journée, Turcotte a été confronté à des questions
très pointues de Me René Verret en contre-interrogatoire.
Coups de couteau
La mémoire de l'accusé a ainsi été mise à l'épreuve, lui qui dit ne se souvenir
que de «flashs» de la soirée du 20 février 2009, alors qu'il avait tué ses enfants
dans la maison qu'il louait à Piedmont depuis que sa femme l'avait quitté pour un autre homme.
Par exemple, Turcotte se dit incapable de dire pourquoi il a donné
autant de coups de couteau aux petits.
«Quand j'ai vu le rapport pathologique, j'ai capoté, a expliqué Turcotte.
C'est pas compatible avec mes souvenirs. Je suis encore tout à l'envers.»
Idem avec l'ordre des événements le soir du drame.
«J'essaie de montrer le plus de collaboration, mais vous posez des questions
que je suis incapable de répondre (sic)», a dû préciser Turcotte à un moment.
Calculatrice
Turcotte a également été confronté à un message téléphonique laissé à une collègue,
huit jours après avoir tué ses enfants. L'ex-cardiologue réclamait un chèque
d'environ 350 $ à un collègue, car il allait avoir «beaucoup d'avocats à payer»
en plus de léguer une calculatrice à une autre, notamment.
«Huit jours après, comment pouvez-vous penser à votre calculatrice»,
a demandé Me Verret à l'accusé.
«C'était un clin d'œil à ma collègue qui empruntait ma calculatrice,
s'est justifié Turcotte. J'avais du temps, j'étais enfermé 24 heures par
jour dans une cellule. Je faisais des listes, je compulsais là-dessus
, je ne faisais rien de mes journées.»
Quant au chèque, Turcotte explique qu'il voulait régler toutes ses affaires
en prévision de son désir de mettre fin à ses jours.
Regards
Autre fait notable, depuis le début de son témoignage, Turcotte n'a pas regardé
une seule fois le jury. Ce détail n'a pas échappé à la Couronne.
«Vous regardez droit devant vous», a commenté Me Verret, en invitant
l'accusé à regarder les jurés dans les yeux.
Certains membres du jury se sont penchés vers l'avant, comme pour se
préparer à voir le regard de Turcotte, mais ce dernier n'a pas flanché.
«Le comportement du témoin dans la boîte peut être un facteur que vous
pouvez considérer», a dit le juge André Vincent au jury, sans pour autant
forcer l'accusé à regarder ceux qui ont son sort entre leurs mains.




Marcel (23 Octobre 2015, 15:44)
Procès Turcotte
Consommation de méthanol aux effets limités

Guy Turcotte a beau avoir eu une concentration mortelle de méthanol
dans le sang au lendemain de la mort de ses enfants, les effets ressentis sont semblables à
la consommation de quatre ou cinq bières, selon le témoignage d'une experte au procès de l'ex-cardiologue.
«Les gens (qui ont bu cette quantité d'alcool) sont tout à fait capables de faire ce qu'ils ont à faire,
ils peuvent être cohérents, ils sont capables d'argumenter et même de conduire, même s'ils n'en
ont pas le droit», a expliqué Anne-Marie Faucher jeudi lors de son
contre-interrogatoire par la Couronne.
Depuis le début de son témoignage, l'experte en toxicologie judiciaire explique au jury les
effets du méthanol sur le corps humain. Turcotte, qui espère être reconnu non criminellement
responsable des meurtres d'Anne-Sophie et d'Olivier, avait affirmé avoir «calé» plusieurs
verres de lave-glace pour se suicider le soir où il avait poignardé 46 fois ses enfants.
Selon l'experte, les analyses sanguines de l'accusé de 43 ans avaient permis d'établir son
taux de méthanol à 310 mg par 100 mL de sang. Sauf que le méthanol a certains effets moindres
que l'éthanol qu'on retrouve par exemple dans la bière et le vin, a expliqué la témoin.
Me René Verret de la Couronne a fait dire au témoin qu'une personne ayant ingéré cette
quantité de lave-glace aurait pu être conscient de ce qu'il a fait.
Notons par ailleurs qu'en contre-interrogatoire, l'accusé avait dit se rappeler avoir
bu du lave-glace avant le drame, mais aussi après.
Il a reconnu qu'il se souvient d'avoir eu du sang sur les mains lorsqu'il avait bu
du lave-glace dans la salle de bain de la maison qu'il louait à Prévost,
à la suite de sa séparation avec sa femme

Marcel (27 Octobre 2015, 18:27)
Guy Turcotte n’était pas un bon père

[/
Le cardiologue a failli à son devoir le plus important : protéger ses enfants envers et contre tout, contre ses propres démons surtout.

André Barnave
Médecin et père de famille
J’ai passé plus de 20 ans, soit l’essentiel de ma vie d’adulte, à tenter de comprendre et venir en aide aux gens en détresse psychologique. D’abord à l’UQAM durant mon baccalauréat en psychologie, à son Centre d’aide et de prévention du suicide, ainsi que durant ma formation et ma pratique comme médecin de famille.

Je vais peut-être me faire lancer des tomates, mais je veux rappeler cette lapalissade : un bon père de famille ne tue pas ses enfants. C’est en fait l’article un de la bonne parentalité. Tenter de protéger nos enfants contre toute menace extérieure et intérieure… Les protéger contre nous-même en tant que parent. De nos vices et de nos démons.

Je ne veux pas banaliser la souffrance de Turcotte. Une séparation, en particulier dans un contexte d’infidélité ou de trahison, est probablement l’une des pires expériences qu’une personne puisse vivre. Pour certains, c’est l’équivalent d’un tremblement de terre de magnitude 7 sur l’échelle de Richter qui surviendrait exactement à l’emplacement d’une centrale nucléaire situé sur le bord de l’eau. C’est une catastrophe inimaginable et la souffrance vécue est insoutenable. J’ai vu des patients s’arracher le cœur et confier leurs enfants à leur famille ou à leur conjoint infidèle et demander volontairement à être internés dans un hôpital psychiatrique.
J’ai vu des colosses pleurer non pas sur leur sort, mais sur la souffrance qu’ils ont vue dans les yeux de leur enfant témoin de leur séparation.
Je comprends que la conjointe de Turcotte, la docteure Isabelle Gaston, puisse parler de lui comme un bon père parce qu’il prenait bien soin d’eux durant leur vie de couple. Il n’en reste pas moins que ce dernier a échoué le test ultime : protéger ses enfants contre sa colère, sa haine et son désir de vengeance et de se faire mal. Pire encore : alors qu’il cherchait des façons sans douleur de se suicider, il a poignardé plus de 46 fois ses enfants qui essayaient de se protéger de ses coups de couteau !
C’est l’une des raisons pour lesquelles je fais peu de pédiatrie. J’ai beaucoup de difficulté à supporter la souffrance dans les yeux des enfants. Pour moi, un crime contre l’enfance est un crime contre l’humanité. Même atteints de maladie mentale, nous conservons une ultime responsabilité, celle d’au moins essayer de protéger nos proches et nos enfants de nos démons. Turcotte avait tous les outils et possibilités de protéger ses enfants. Il ne l’a pas fait. Il les a plutôt torturés de 46 coups de couteau et a ainsi commis la pire trahison possible, pire que l’infidélité. Pour cela, il devrait croupir pour le restant de ses jours en prison.
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[size=20]Témoignage de son psychiatre
Guy Turcotte fuyait ses émotions après le drame


Après avoir tué ses enfants, Guy Turcotte faisait tout pour fuir ses émotions, quitte à lire sur l'art précolombien et l'histoire chinoise, a témoigné lundi son psychiatre traitant.

«Je suis passé maître dans l'art de l'évitement», aurait même confié l'ex-cardiologue au Dr Jacques Talbot, lors d'une de leurs rencontres à l'Institut Philippe-Pinel de Montréal.
En plus de ces lectures, Turcotte retranscrivait des chansons qui lui venaient en tête et il faisait du yoga, a expliqué le psychiatre au jury.
«C'est un mécanisme de défense dans lequel on préfère ne pas penser à des choses trop lourdes», selon le témoin appelé à la barre par la défense.
Turcotte, qui vise à être déclaré non criminellement responsable des meurtres de ses enfants de trois et cinq ans, Anne-Sophie et Olivier, refoulait ainsi ses émotions la plupart du temps, selon le Dr Talbot.
«J'ai toujours perçu qu'il était authentique (...), je ne pense pas que sa défense d'évitement soit utilisée pour le servir (dans le processus judiciaire)», a souligné le témoin.
Trouble d'adaptation
Durant ses 152 jours à Pinel juste après le drame du 20 février 2009, Turcotte a parfois manifesté de la colère, entre autres contre son ex-conjointe Isabelle Gaston qui l'avait quitté pour un autre homme avant le drame.
Il a aussi mentionné sa «souffrance», affirmant qu'il «la méritait».

Selon le Dr Talbot, Guy Turcotte souffrait ainsi de «trouble d'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive» causée principalement par la mort de ses enfants, mais aussi par sa rupture avec Mme Gaston.
Les gens qui se suicident souffrent souvent de cette maladie, mais des gens qui continuent de travailler peuvent aussi en souffrir, a précisé le témoin.
Notons que le Dr Talbot ne s'est pas penché sur la responsabilité criminelle de son patient. Il a seulement été son psychiatre traitant, a-t-il dit.
«Je ne connais pas la preuve», a d'ailleurs précisé le Dr Talbot.
Le procès fait relâche mardi. Il reprendra mercredi

size]
Marcel (29 Octobre 2015, 2:07)
SAINT-JÉRÔME - Une experte en psychiatrie
légale embauchée par la défense a pris la barre des témoins mercredi
au palais de justice de Saint-Jérôme, au procès de Guy Turcotte pour
le meurtre de ses deux enfants.

«J'avais reçu le mandat d'expertiser M. Turcotte et de donner une opinion
sur son état mental probable au moment des événements», a expliqué
la Dre Dominique Bourget au jury.
La psychiatre a rencontré l'ex-cardiologue à deux reprises en 2011, soit deux
ans après la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier. Elle n'avait reçu aucune
consigne sinon que de se «faire sa propre opinion», a-t-elle précisé.
Mais avant de révéler les résultats de son expertise, le témoin a longuement
été ‎interrogé par Me Pierre Poupart de la défense sur son curriculum
vitae de 47 pages. Durant une bonne partie de la matinée, la Dre Bourget
a ainsi fait état de son parcours professionnel. Elle travaille
actuellement au service de psychiatrie légale de l'hôpital
Le Royal à Ottawa.
Elle a également donné la définition de plusieurs termes techniques utilisés
en psychiatrie.Son témoignage devait se poursuivre toute la journée.
La défense a annoncé qu'il lui restait entre cinq et huit témoins à faire entendre.
Par la suite, la Couronne aura deux témoins à présenter, a fait savoir
le juge André Vincent aux jurés. Au total, il faut encore compter entre
deux et trois semaines de procès, a précisé le juge.
Guy Turcotte, qui est accusé des deux meurtres prémédités de ses deux enfants,
plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
Lors de son témoignage la semaine dernière, il avait juré qu'il ne se
souvenait pas avec précision des événements, se remémorant seulement
quelques «flashs» du drame.


Marcel (30 Octobre 2015, 19:51)
Turcotte aurait été incapable de formuler une intention de tuer

SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était incapable de formuler
une intention de tuer lorsqu'il a poignardé à 46 reprises ses propres enfants,
est convaincue une psychiatre de la défense.
«À notre avis, son jugement était très sévèrement perturbé et sa logique
défectueuse, l'empêchant par le fait même d'avoir pleine conscience des
gestes qu'il s'apprêtait à commettre», a affirmé jeudi la Dre Dominique
Bourget, au procès de l'ex-cardiologue.
L'experte en psychiatrie légale mandatée par la défense a affirmé que l'accusé
souffrait de trouble de l'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive quand
il a tué Anne-Sophie et Olivier, en février 2009, soit après sa séparation avec
sa femme qui l'avait quitté pour un autre homme.
«Pour lui, ce n'était pas de tuer ses enfants, mais de les amener avec lui
(dans la mort), c'est une erreur de logique», a ajouté le témoin en
affirmant que Turcotte était «déconnecté» à cause de son désir
pathologique de se suicider.
Le diagnostic de la psychiatre est crucial pour la défense, puisque
Turcotte plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
L'intention de tuer est également importante, puisqu'il s'agit
d'une des questions auxquelles les jurés devront répondre
pour en arriver à un verdict.
Turcotte, qui affirme n'avoir que des souvenirs en «flash» du drame, s'était toutefois
souvenu avoir bu du lave-glace avant et après la mort de ses enfants.
Cet élément s'inscrit dans la maladie mentale de l'accusé, selon la psychiatre.
Son témoignage se poursuit, au palais de justice de Saint-Jérôme.


Marcel (31 Octobre 2015, 17:25)

Procès Turcotte: la crédibilité de la psychiatre attaquée
Dernière mise à jour: 30-10-2015 |
SAINT-JÉRÔME - Quand Guy Turcotte a poignardé une première fois son fils, il a réalisé la
douleur qu'il lui causait.
Mais cela ne veut pas dire qu'il était conscient de ses gestes,
soutient une experte de la défense.
«Je ne pense pas qu'il était capable de s'arrêter, il était en perte de contrôle [...],
son cerveau ne fonctionnait pas bien», a affirmé la psychiatre de la défense,
Dominique Bourget, vendredi au procès de Turcotte.
Au cours de son contre-interrogatoire, Me René Verret de la Couronne a interrogé
l'experte sur l'état mental de Turcotte au moment du drame.
Car lors de son témoignage, l'ex-cardiologue avait admis avoir «paniqué» après avoir réalisé
qu'il poignardait son enfant.
Mais cela ne veut pas dire qu'il était conscient de ses gestes, a répliqué la psychiatre.
Et si Guy Turcotte a vécu ce que vivent des milliers de Québécois chaque année en se séparant
de sa femme, comme l'a laissé entendre la défense, il demeure un cas particulier, a répondu
la psychiatre qui soutient la thèse de la non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux.
«Je ne voudrais pas laisser l'impression que tous ceux qui vivent [une séparation]
vont développer un trouble d'adaptation, c'est du cas par cas», a-t-elle répondu.
Crédibilité
Pour la troisième journée de suite, l'experte en psychiatrie légale a répété que, selon elle,
Turcotte ne pouvait pas avoir l'intention de tuer Anne-Sophie et Olivier lorsqu'il
les a poignardés 46 fois, en février 2009, après que sa femme l'eut quitté pour un autre homme.
Mais la Couronne a remis en doute cette possibilité, laissant même entendre que
l'experte s'était trop fiée à la version que lui avait donnée l'accusé.
Par exemple, dans son rapport, la Dre Bourget affirme que le mois suivant le drame,
Turcotte lisait des livres pour enfants, car il était incapable de se concentrer
suffisamment pour lire d'autres livres.
Or, un autre psychiatre a dit exactement le contraire au cours du procès.
En mars 2009, Guy Turcotte lisait entre autres sur l'art précolombien,
avait affirmé le Dr Jacques Talbot.
«C'était simplement pour montrer les problèmes de concentration [de Turcotte],
ce n'était rien de plus», a soutenu la Dre Bourget en affirmant avoir été prudente.
Son contre-interrogatoire se poursuivra lundi.



Marcel (04 Novembre 2015, 17:13)
SAINT-JÉRÔME -02-11-2015
Le risque que Guy Turcotte commette un nouvel homicide est «inexistant»,
a assuré une psychiatre ce lundi au procès de l'ex-cardiologue pour
les meurtres de ses enfants.
«Le plus grand risque est suicidaire, on sait que le facteur de risque
(homicidaire) dans ce genre d'acte est inexistant», a assuré la Dre Dominique Bourget au jury.
Mais Turcotte devra prendre des médicaments pour le reste de sa vie,
ainsi que se soumettre à un suivi médical, a poursuivi l'experte en psychiatrie légale.
«(Son état mental) nécessite un traitement continu», a précisé la Dre Bourget.
La psychiatre traitante de Turcotte, la Dre Renée Roy, a d'ailleurs confirmé
plus tard ce lundi que Turcotte prenait toujours des antidépresseurs et un antipsychotique.
Avant elle, pour la quatrième journée, la Dre Bourget a répété que selon elle,
Turcotte avait un «cerveau malade» et qu'il n'était pas en possession de ses moyens
lorsqu'il avait poignardé à 46 reprises ses enfants de 3 et 5 ans en février 2009,
à la suite de sa séparation avec sa femme qui l'avait trompée.
Subjectivité Ce lundi encore, la Couronne s'est attaquée à la crédibilité de la témoin,
laissant entendre que son diagnostic qui soutient la thèse de non-responsabilité criminelle
était subjectif.«Devant une même situation, deux psychiatres peuvent arriver à deux conclusions
différentes», a lancé Me René Verret, de la poursuite.
Car tout au long du témoignage, le procureur a laissé entendre que
la Dre Bourget s'était trop basée sur la version de l'ex-cardiologue
pour rédiger son rapport, par exemple en tenant pour véridique qu'il
a bu du lave-glace avant de tuer ses enfants, alors que personne
ne peut corroborer cette affirmation.
«Je me base sur mon jugement clinique, c'est sûr que c'est une opinion personnelle,
basée sur les connaissances et l'expérience clinique»,
a déclaré la Dre Bourget dont le CV fait plus de 40 pages.
La témoin a aussi exclu la thèse du meurtre par vengeance envers son ex-femme,
même si Turcotte aurait dit à des témoins qu'il avait tué Anne-Sophie et
Olivier «pour la faire chier».
Le procès se poursuit ce mardi, avec le témoignage d'un médecin pour la défense.
SAINT-JÉRÔME -03-11-2015
La Couronne a remis en question mardi la pertinence
de faire entendre un des médecins ayant traité Guy Turcotte après qu'il eut tué ses deux enfants.
«Je ne sais pas où on s'en va, je ne vois pas la pertinence (du témoignage)»,
a fait savoir Me René Verret de la poursuite, mardi, au procès pour meurtre de l'ex-cardiologue.
En matinée, un médecin de l'hôpital Sacré-Cœur à Montréal était en effet à
la barre des témoins pour la défense. Le Dr Pierre Marcelais avait
traité Turcotte pour une intoxication au méthanol, le lendemain du drame en février 2009.
C'est qu'avant et après avoir poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier,
âgés de 3 et 5 ans, Turcotte affirme avoir bu du lave-glace (qui contient
du méthanol) pour se suicider. Les quantités ingérées sont toutefois inconnues,
tout comme les moments précis où il dit en avoir bu.
Avec des termes très techniques, il a expliqué au jury les traitements
administrés à l'accusé lors de son arrivée à son hôpital. Avant cela,
Turcotte avait été traité à l'hôpital de Saint-Jérôme.
«On a pu voir une détérioration de son état de conscience,
mais ça pourrait être imputable à l'injection d'éthanol
(le contrepoison du méthanol)», a expliqué le Dr Marcelais.
Quantité impossible à calculer
Or, d'autres témoins avant le Dr Marcelais ont déjà expliqué que,
malgré tous les taux d'intoxication relevés à l'hôpital,
il est quasiment impossible de calculer la quantité que l'accusé aurait ingérée.
Le juge André Vincent a estimé que le témoignage du Dr Marcelais avait
une certaine pertinence, puisqu'il a rejeté l'objection de la Couronne,
laissant ainsi le médecin poursuivre son témoignage.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, plaidera la non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux. Son état d'esprit,
au moment du drame, est un élément crucial que le jury devra
considérer lorsque viendra le temps de rendre son verdict.
Le témoignage du Dr Marcelais a été suspendu jusqu'à mercredi,
à la demande de la défense et de la Couronne.
C'est donc un psychiatre qui a évalué Turcotte, le Dr Louis Morissette,
qui s'est ensuite avancé la barre, et qui devait témoigner
en après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.

Marcel (05 Novembre 2015, 16:29)
Procès Turcotte:04-11-2015
il était conscient le soir du drame
SAINT-JÉRÔME - Des experts ont beau affirmer que Guy Turcotte a eu une pulsion
suicidaire le soir où il a tué ses deux enfants, cette crise aurait duré 45 minutes
pendant laquelle il aurait eu le temps d'aller sur internet.
«(Turcotte) a eu le temps de consulter plus de 20 fichiers en 45 minutes,
comment peut-on parler d'acte soudain?» a demandé Me René Verret de la poursuite
au second psychiatre expert de la défense, mercredi, au procès de
l'ex-cardiologue au palais de justice de Saint-Jérôme.

Cette question pourrait s'avérer cruciale pour le jury puisque, selon les experts
de la défense, c'est un mélange d'un trouble d'adaptation et de cette pulsion soudaine
de mourir (raptus suicidaire) qui aurait poussé l'ex-cardiologue à poignarder
46 fois ses enfants de 3 et 5 ans, en février 2009, à la suite de sa séparation
avec son ex-femme qui le trompait.
Turcotte avait affirmé avoir bu du lave-glace, puis être allé tuer Anne-Sophie
et Olivier pour leur éviter la souffrance de le trouver mort.
«C'était pour la mise en place de son plan pour mourir», a répondu
le Dr Louis Morissette après un moment de réflexion.
Cerveau fonctionnel
Toute la journée de ce mercredi, cet expert en psychiatrie légale a été
questionné sur la fiabilité de ses conclusions, qui soutiennent la théorie
de la non-responsabilité criminelle de Turcotte dans cette affaire.

Le témoin a d'ailleurs contredit l'autre experte de la défense avant lui,
en affirmant que le raptus suicidaire pouvait être qualifié de trouble mental.
Or, la Dre Dominique Bourget avant lui avait affirmé qu'il ne s'agissait
pas d'une maladie mentale, a souligné Me Verret.
Le Dr Morissette a également admis que le cerveau de l'accusé fonctionnait
le soir du drame, malgré son trouble de l'adaptation.

«Les gens qui ont ce trouble fonctionnent, a expliqué le témoin. Tout seul,
un trouble d'adaptation ne cause pas une perte de contrôle de la réalité.»
Notes détruites
La Couronne a également paru surprise d'apprendre que le Dr Morissette
avait détruit toutes ses notes d'entrevues avec Turcotte.
C'est que, selon la poursuite, ces notes auraient été utiles au procès,
d'autant plus qu'un article de loi oblige les médecins à conserver
leurs notes dans les dossiers pendant au moins cinq ans.
«Pour moi, ça concerne les médecins traitants, a toutefois répondu
le Dr Morissette. M. Turcotte n'est pas un patient, c'est pour ça que j'ai
détruit les notes, comme je le fais depuis 1983. Dans ma pratique générale,
je conserve mes dossiers.»
Le témoin a toutefois reconnu que même s'il a rencontré Turcotte dans les jours
suivant le drame, il n'avait plus ses notes lorsqu'il a rédigé son rapport
puisqu'il avait détruit cette partie en 2009. Il s'était retiré du dossier,
a-t-il expliqué, avant d'être réembauché en 2011 par la défense. La version
de Turcotte était toutefois la même, a-t-il assuré.
Le procès se poursuit ce jeudi avec la suite du contre-interrogatoire du Dr Morissette.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, a néanmoins plaidé non
coupable en invoquant la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.


Marcel (07 Novembre 2015, 17:01)
SAINT-JÉRÔME - La Couronne a mis en doute jeudi au palais
de justice de Saint-Jérôme le fait que Guy Turcotte ait vraiment voulu se
suicider en buvant du lave-glace le soir où il a poignardé ses deux enfants.
«Il était cardiologue, il devait savoir comment se tuer avec un couteau,
il y en avait partout [dans la maison]», a noté Me René Verret, de la Couronne,
alors qu'il poursuivait le contre-interrogatoire du psychiatre expert de la défense.
Selon ce que la poursuite a exposé au Dr Louis Morissette, l'ex-cardiologue savait
qu'ingérer du lave-glace pouvait causer la mort en plus de 12 h.
Toujours selon la Couronne, il serait donc possible que Turcotte,
en téléphonant à sa mère le soir du drame, ait voulu lancer un appel à l'aide,
et non faire ses adieux.
«C'est possible que ce soit un processus inconscient, on ne peut pas l'exclure»,
a reconnu le Dr Morissette, qui a toutefois affirmé que, selon des études,
tous les gens qui se suicident souffrent d'une maladie mentale.
L'expert, qui a décrit l'accusé comme quelqu'un «d'empathique», a souligné
que si Turcotte savait comment se tuer au couteau, ses émotions outrepassaient
ses connaissances médicales le soir du drame.
«C'est vraiment une question émotionnelle», a assuré le témoin dont le
rapport soutient la thèse de non-responsabilité criminelle
avancée par l'accusé de 43 ans.
Contradiction
La Couronne, qui tente de miner la crédibilité du témoin depuis mercredi,
a d'ailleurs noté que le rapport du Dr Morissette fait état de deux facteurs
pour expliquer la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier, 3 et 5 ans, quelques
semaines après que Turcotte se fut séparé de son ex-femme, qui le trompait.
Il s'agirait d'un trouble d'adaptation et d'une surcharge émotionnelle
ayant causé une crise suicidaire aiguë.
Or, dans une entrevue, en janvier, le Dr Morissette avait aussi parlé
d'intoxication au méthanol comme cause du passage à l'acte de Turcotte.

Le témoin s'est toutefois défendu en affirmant qu'il mentionnait
le méthanol dans son rapport parce qu'il ne peut exclure ce facteur,
qui cependant n'est pas déterminant dans ses conclusions.
Le procès reprendra lundi.



Marcel (11 Novembre 2015, 16:10)
Procès Turcotte Sa maladie est «le rhume de la psychiatrie»
La maladie mentale de Guy Turcotte a été comparée au «rhume de la psychiatrie» par un expert
de la Couronne, mardi au procès pour meurtre de l’ex-cardiologue.
«Le trouble de l’adaptation n’empêche pas de réfléchir, d’être responsable de ses actes,
c’est comme le rhume de la psychiatrie», a affirmé le Dr Pierre Bleau, psychiatre expert de la Couronne.
Le psychiatre est le premier témoin présenté par la Couronne en contrepreuve, alors que la défense a clos la sienne.
«Le trouble de l’adaptation n’empêche pas de réfléchir,
d’être responsable de ses actes, c’est comme le rhume de la psychiatrie.»Dr Pierre Bleau
psychiatre expert de la Couronne
Et contrairement aux experts de la défense avant lui, le Dr Bleau a minimisé la maladie
mentale dont Turcotte serait affecté. La Dre Dominique Bourget, par exemple, avait
affirmé que Turcotte avait un «cerveau malade» lorsqu’il avait
poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier, en février 2009 à la suite de sa
séparation avec sa femme, qui le trompait.
«C’est une espèce de cliché de dire que la maladie mentale signifie un cerveau
malade parce que ça aide à vendre des médicaments, a expliqué le Dr Bleau.
Il y a une différence entre la douleur et la maladie.»

Marcel (12 Novembre 2015, 17:39)
Turcotte: bonne collaboration avec l'experte de la Couronne
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte a bien collaboré avec la psychiatre experte embauchée par la Couronne,
a souligné la défense mercredi au procès de l'ex-cardiologue pour le meurtre de ses enfants.
«Il a bien collaboré en entrevue», a expliqué la Dre France Proulx lors de son
contre-interrogatoire par Me Pierre Poupart, l'avocat de la défense.
Depuis mercredi matin, cette experte en psychiatrie légale est questionnée par la
défense en lien avec son rapport déposé en preuve à ce deuxième procès.
Tout comme les experts embauchés par la défense, elle a diagnostiqué un
trouble de l'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive.
Mais à la différence de ses collègues, elle affirme que Turcotte était, malgré
la maladie, très conscient de ses gestes lorsqu'il a poignardé 46 fois Anne-Sophie
et Olivier, en février 2009, peu après sa séparation avec son ex-femme.
Documents médicaux
Me Pierre Poupart a longuement questionné la Dre Proulx sur les documents qu'elle
a consultés afin de préparer son rapport. Pour chaque document, l'avocat a voulu
savoir si c'est la Couronne qui le lui a transmis, ou si le témoin l'a obtenu différemment.
«Je me suis concentrée surtout sur les documents médicaux», a expliqué le témoin qui,
contrairement à l'un des psychiatres de la défense,
a gardé ses notes plutôt que de les détruire.
Peu avant la pause, l'avocat a commencé à aborder les éléments biographiques
de la vie de Turcotte résumés dans le rapport de la Dre Proulx. Ces informations
sont tirées de sa rencontre avec l'accusé en août dernier, a précisé le témoin.
«Les informations demeurent les mêmes (par rapport à ce que Turcotte avait dit
aux autres psychiatres)», a souligné le témoin.
Son témoignage devait se poursuivre au palais de justice de Saint-Jérôme.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, plaidera la non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux.

Marcel (13 Novembre 2015, 16:10)
Procès Turcotte: la preuve bientôt close

12-11-2015 | 11h54
SAINT-JÉRÔME - La preuve au procès de Guy Turcotte pour le meurtre de ses enfants devrait
bientôt être close. Il ne reste que le contre-interrogatoire du dernier témoin, qui devait
commencer jeudi après-midi.
«La défense a besoin du temps nécessaire pour lire les documents scientifiques»,
a expliqué le juge André Vincent au jury, juste après la fin de l'interrogatoire
en chef du Dr Martin Laliberté.
Jeudi matin, cet expert en toxicologie a donné l'exemple de son cas le plus récent
d'intoxication au méthanol, qui remonte à septembre. Un homme avait été admis aux
urgences après avoir bu environ deux litres de lave-glace (qui contient du méthanol)
deux heures plus tôt.
«Son état de conscience était tout à fait normal, il était alerte, orienté,
a expliqué le Dr Laliberté. Il a été traité de façon standard, la fin a été tout
à fait heureuse, et c'est un peu la fin de l'histoire.»
Cette anecdote pourrait avoir son importance pour le jury, puisque Turcotte a
juré avoir bu du méthanol avant et après avoir poignardé 46 fois ses
enfants Anne-Sophie et Olivier, en février 2009, à la suite de sa
séparation avec son ex-femme qui le trompait.
Turcotte avait été transporté le lendemain aux urgences pour être traité,
mais il avait juré ne pas se souvenir de cet événement.
Or, selon ce témoin, le méthanol ne cause pas de problèmes de conscience.
Et plus encore, selon les résultats d'analyse, le Dr Laliberté est convaincu
que Turcotte aurait aussi bu du lave-glace juste avant son arrestation
le lendemain du drame.
Le contre-interrogatoire devait commencer jeudi après-midi,
au palais de justice de Saint-Jérôme.
Fait à noter, le juge a fait savoir au jury que «certains renseignements
ont été publiés dans des journaux» qui concernent la cause.
«Vous devez tenir compte de la preuve présentée ici, et rien d'autre»,
a rappelé le magistrat aux jurés.
Marcel (17 Novembre 2015, 21:12)
L'ex-cardiologue Guy Turcotte est accusé d'avoir froidement assassiné ses deux enfants, Anne-Sophie,
3 ans, et Olivier, 5 ans, en février 2009 dans
la résidence qu'il louait à Piedmont, dans les Laurentides.
La preuve est complétée
La preuve est maintenant close au procès de Guy Turcotte
pour les meurtres de ses enfants.
«La fin approche», a lancé le juge André Vincent au jury,
juste avant d’ajourner les audiences jusqu’à la semaine prochaine.
Il ne reste donc que les plaidoiries de la défense,
ainsi que celle de la Couronne. Le juge donnera après
ses directives au jury, qui sera ensuite séquestré
jusqu’à ce qu’il en arrive à un verdict unanime.
Guy Turcotte, qui a reconnu avoir tué Anne-Sophie
et Olivier, a déjà annoncé qu’il plaidera
la non-responsabilité criminelle pour cause de
troubles mentaux. La Couronne, de son côté,
plaidera pour une condamnation pour meurtre au premier degré.
La défense plaidera en premier, suivie de la Couronne,
a indiqué le juge aux 11 jurés. La défense entend
faire une assez longue plaidoirie.»
Rappelons que le drame remonte à février 2009,
à Piedmont, dans les Laurentides. Les enfants de
3 et 5 ans avaient été poignardés 46 fois au total,
quelques semaines après que Turcotte se soit séparé de
son ex-femme qui le trompait.
Bataille d’expert
Au total, 42 témoins, dont 10 pour la défense,
ont été entendus au cours de 29 journées d’audiences.
Six psychiatres – deux pour la Couronne et le double pour
la défense – ont témoigné. Et le procès pourrait
bien se jouer sur leur expertise, puisque l’état
mental de l’ex-cardiologue au moment des événements
est au cœur de l’affaire.
Fait à noter, tous les psychiatres sont d’accord pour
affirmer que Turcotte souffrait d’un trouble de l’adaptation
avec humeur anxieuse et dépressive. Sauf que si les psychiatres
de la défense affirment que l’accusé n’était pas conscient
de ses gestes, ceux de la poursuite affirment le contraire.
Méthanol
Le méthanol pourrait avoir un rôle important dans ce procès.
Turcotte a en effet témoigné qu’il avait bu du lave-glace
avant et après avoir tué ses enfants pour se suicider,
mais qu’il n’a que des souvenirs parcellaires du soir du drame.
Les témoins de la défense affirment que ces problèmes de mémoires
pourraient avoir été causés par l’ingestion de méthanol,
mais un expert de la Couronne a affirmé le contraire.
Le Dr Martin Laliberté, dernier témoin au procès, a d’ailleurs
été longuement contre-interrogé ce jeudi et ce vendredi.
Son contre-interrogatoire, qui ressemblait à un cours de
toxicologie avancé, a par moment été laborieux. Il a été
questionné sur de nombreux points très spécifiques de
diverses études, dont l’une concernant une plante qu’on
retrouve au Yémen et qui cause des effets semblables
aux amphétamines.
«Ça n’a rien à faire dans ce procès», a même commenté le
juge à la suite des questions sur cette dernière étude.
La preuve au procès Turcotte en chiffres
29 : jours d’audiences devant le jury
32 : témoins pour la Couronne
10 : témoins pour la défense
6 : psychiatres ayant témoigné
43 : éléments de preuve déposés par la Couronne
20 : éléments de preuve déposés par la défense


Marcel (19 Novembre 2015, 15:50)
Turcotte: la maladie mentale en cause, plaide la défense
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte est l'exemple parfait d'un échec causé par la maladie mentale, a plaidé la défense mercredi au procès de l'ex-cardiologue pour les meurtres de ses enfants.

«Nous survivons aux tragédies qui parsèment nos vies, mais il y en a qui n'y parviennent pas, a affirmé Me Pierre Poupart à sa deuxième journée de plaidoyer pour la défense. Voici le plus éloquent exemple de quelqu'un qui n'y est pas parvenu, parce qu'il était malade.»

Au cours de ses plaidoiries qu'il qualifie lui-même «d'ultra-marathon», Me Poupart a rappelé aux 11 jurés que tous les experts s'accordent pour dire que Turcotte souffrait de trouble de l'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive lorsqu'il a poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier en février 2009, quelques semaines après l'échec de son mariage. Et même la psychiatre experte de la Couronne était de cet avis, selon lui.

«Il y a unanimité relativement à la souffrance (de l'accusé)», a soutenu Me Poupart, tout en rappelant que son client était «un bon papa qui aurait voulu être un bon mari, et un maudit bon médecin».

Méthanol

L'avocat de la défense s'est également attardé à la consommation de méthanol de son client, le soir du drame. Selon son propre témoignage, Turcotte a dit se rappeler avoir bu du lave-glace (qui contient cette substance), avant et après la mort des petits de trois et cinq ans.

Le soir du drame, l'accusé avait également consulté des courriels entre sa femme et l'homme avec qui elle avait une relation, ainsi que des sites internet sur le suicide, entre autres au méthanol.

Or, si la trame factuelle est impossible à reconstituer à cause des trous de mémoires de l'accusé, personne ne peut dire que l'accusé aurait tué ses enfants avant de boire du lave-glace pour se suicider et de consulter son ordinateur, croit Me Poupart.

«Il n'y a pas de sang au rez-de-chaussée, c'est invraisemblable qu'il ait tué ses enfants, et qu'il redescende consulter son ordinateur, a plaidé la défense. Ça ne marche pas.»

Et le fait qu'un cardiologue qui sait comment mourir ait consommé du méthanol pour se suicider est évocateur de sa détresse, a ajouté la défense.

«Il sait comment mourir, a plaidé Me Poupart. Justement, c'est le réflexe de quelqu'un de complètement désemparé qui était atteint d'une maladie mentale (...) qui a engendré ce qu'il s'est passé par la suite.»

Les plaidoiries devaient se poursuivre mercredi après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme.


Marcel (20 Novembre 2015, 15:57)
La défense présente Turcotte comme une «bonne personne»
Pour une troisième journée, l'avocat de la défense a
poursuivi sa plaidoirie. Il présente Guy Turcotte comme une «bonne personne» et affirme que rien dans la preuve ne démontre qu'il avait prémédité le meurtre de ses enfants.

Guy Turcotte était un bon gars, un collègue apprécié,
une personne avec de belles valeurs. C'est la lecture
que fait son avocat des différents témoignages.

Me Pierre Poupart a voulu mettre l'accent sur ce paradoxe.
Comment ce père qui se préoccupait tant du bonheur
de ses enfants a-t-il pu commettre une telle atrocité?
Seule la maladie mentale peut l'expliquer, plaide-t-il.

L'avocat a demandé au jury de s'attarder à un détail:
quand Turcotte a appelé son agent d'immeuble à 20h27
le soir du drame, des hésitations dans la voix lui
font croire qu'il a déjà commencé à boire du lave-glace.

Marcel (29 Novembre 2015, 17:13)

Turcotte a tué ses enfants à jeun, plaide la Couronne
2015-11-25 L'Affaire Turcotte Affaire Turcotte 2
Guy Turcotte a tué ses enfants à jeun et ce n’est qu’après son crime qu’il a consommé
du lave-glace, a plaidé la Couronne mercredi au procès pour meurtre de l’ex-cardiologue…
«La défense est fondée sur le fait que (Turcotte) prétend avoir consommé du méthanol avant
de poser ses gestes, a lancé Me René Verret au jury en début de sa plaidoirie finale.
C’est important de considérer que c’est leur prémisse de base, tout part de là, pour les
experts aussi. Or, la seule preuve vient de l’accusé. Le croyez-vous?»

D’entrée de jeu, le procureur de la poursuite a annoncé qu’il serait moins long que
son vis-à-vis de la défense, Me Pierre Poupart, qui a plaidé pendant quatre jours et
demi. Me Verret a ensuite immédiatement plongé dans la preuve, qui indique selon lui que
l’accusé de 43 ans doit être reconnu coupable des meurtres prémédités d’Anne-Sophie et
d’Olivier en février 2009.
«Quand un homme donne 46 coups de couteau à ses enfants de 3 et 5 ans dans leur sommeil,
il est possible de conclure qu’il avait l’intention de causer la mort», a entre autres
plaidé l’avocat. Quant à la consommation de lave-glace, Me Verret a rappelé que selon un
expert de la poursuite, tout indique que Turcotte aurait bu du lave-glace juste avant son
arrestation le lendemain du drame.
Les traces de vomi, provenant sans doute de l’accusé, ont aussi été découvertes dans la
chambre des maîtres et dans la salle de bain, mais pas dans la chambre des enfants,
a rappelé le procureur.
Un seul responsable
Avant la pause du matin, Me Verret est aussi revenu sur les plaidoiries de Me Pierre
Poupart de la défense, qui s’était attaqué à la crédibilité des témoins civils,
tout en mentionnant que si un témoin avait décelé la détresse de l’accusé,
il n’y aurait peut-être pas eu de drame.

«Je ne comprends pas pourquoi on s’acharne sur ces gens, a répliqué Me Verret.
Il y a un seul responsable, et il est derrière moi», a-t-il ajouté, en référence
à Guy Turcotte, assis sur le banc des accusés.



Marcel (29 Novembre 2015, 17:23)
L'avocat de Guy Turcotte a terminé sa plaidoirie après cinq jours
2015-11-25 Affaire Turcotte 2
L’avocat de Turcotte a entamé sa 4e journée de plaidoiries en insistant sur le
contraste entre sa conduite «complètement aberrante» le soir où
l’ex-cardiologue a tué ses enfants et tout l’amour qu’il leur vouait…
« Le pire est passé, mais on n’a pas fini », a lancé Me Pierre Poupart en
référence à la longueur de ses plaidoiries finales qu’il a entamées mardi passé.
Méthodiquement, l’avocat a rappelé aux jurés chaque moment du témoignage de Turcotte
où il exprimait son amour pour Anne-Sophie et Olivier, qu’il a tué de 46 coups de couteau
en février 2009, quelques semaines après s’être séparé de sa femme qui le trompait.
Par exemple, Turcotte avait déjà réduit son horaire de travail pour s’occuper de ses enfants.
Et il était triste quand il n’était pas avec eux, a ajouté Me Poupart.
« Il veut être un bon père, ce n’est quand même pas rien », a-t-il ajouté.
Souffrances
C’est donc à cause de la maladie mentale – un trouble de l’adaptation –
que l’ex-cardiologue a tué ses enfants, selon la théorie de la défense qui
vise un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
« Il était vidé, et pas juste en 2009, a plaidé Me Poupart. M. Turcotte le dit,
il est découragé par les chicanes (avec son ex-femme Isabelle Gaston).»
Lors de son témoignage, Turcotte avait dit avoir déjà pensé au suicide.
Mais s’il n’était pas passé à l’acte, c’était « pour ne pas faire ça à
(ses) enfants », a rappelé l’avocat lundi.
Mais chaque stresseur de Turcotte a fini par faire son chemin dans
la tête de l’accusé, selon Me Poupart.
« Les blessures se sont transformées en une plaie béante psychique »,
a poursuivi l’avocat.
Les plaidoiries se poursuivent, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Une fois que Me Poupart aura terminé de parler au jury, ce sera au tour de
Me René Verret de la poursuite de s’adresser au jury.
Une fois cette étape terminée, le juge André Vincent donnera ses directives au
jury qui sera ensuite séquestré, jusqu’à ce qu’il en arrive à un verdict unanime.
La plaidoirie de l'avocat de Guy Turcotte s'est conclue mardi après-midi alors qu'il a
martelé que l'ex-cardiologue était malade et qu'un être humain "ordinaire"
ne tue pas ses enfants.
Me Pierre Poupart a mis un point final à son argumentation
après cinq jours passés à rappeler ce qu'il estime être les
éléments marquants de la preuve.
Il espère que le jury va trancher que Guy Turcotte était non criminellement
responsable pour cause de troubles mentaux le soir du drame, le 20 février 2009.
Mais il lui a rappelé que s'il ne tire pas cette conclusion, il revient à la Couronne
de prouver hors de tout doute raisonnable que Guy Turcotte avait
l'intention de tuer ses enfants.
Et puis Me Poupart a fait valoir un argument qu'il juge important: si l'état mental de
Guy Turcotte n'était pas perturbé le soir où il a poignardé à mort ses deux enfants,
pourquoi serait-il resté sur les lieux de l'homicide, pour se faire arrêter, accuser de
meurtre et envoyer en prison?
Ainsi, au dernier jour de sa plaidoirie, Me Poupart est entré dans le vif du sujet:
la preuve psychiatrique à l'appui de la défense de son client de non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux.
Les experts qui ont témoigné au procès ont affirmé que Guy Turcotte souffrait
d'un trouble de l'adaptation avec humeur dépressive le soir du meurtre de ses enfants
Olivier et Anne-Sophie.
Le procureur de l'accusé a toutefois fait valoir les divergences entre les témoignages
des experts de la Couronne et ceux de la défense.
Selon les experts de la défense, l'accusé avait un contact avec la réalité "perturbé".
Mais selon la psychiatre France Proulx, qui a été appelée à témoigner par la Couronne,
Guy Turcotte n'a pas perdu contact avec la réalité le soir du drame,
et son jugement n'était pas altéré.
Il faut se poser la question de l'altération de la raison, a plaidé Me Poupart,
car si on ne se la pose pas, il y a quelque chose qui ne va pas, quand on regarde un
homme qui a tué les deux êtres qu'il aime le plus au monde.
"Un être humain ordinaire ne tue pas ses enfants", a-t-il lancé.
L'avocat a aussi relevé que Mme Proulx a passé beaucoup moins d'heures à parler
à Guy Turcotte que les psychiatres de la défense.
Il s'est employé à démontrer qu'elle a coupé les coins ronds, selon lui.
Il a plaidé qu'elle n'avait pas assisté à tous les témoignages, ni jugé bon de lire
leurs transcriptions, pas même celle d'Isabelle Gaston, l'ex-conjointe de Guy Turcotte
et mère des enfants. Mme Proulx avait répliqué que cela n'était pas
nécessaire pour réaliser son expertise.
"Est-ce que cela vous rassure?", a demandé Me Poupart aux jurés.
Il a rappelé que la psychiatre Dominique Bourget a déclaré au jury que
Guy Turcotte avait un "cerveau malade" le 20 février 2009, un cerveau qui ne
fonctionnait plus bien.
Selon elle, l'accusé était incapable d'avoir l'intention de tuer: son cerveau était
déjà déconnecté. Guy Turcotte était "en perte de contrôle" et ne pouvait
agir autrement, avait aussi analysé Mme Bourget.
"Il ne veut pas tuer, il veut emmener ses enfants avec lui", a rappelé Me Poupart,
en choisissant des extraits du témoignage de Mme Bourget. Celle-ci a qualifié cette
pensée de l'accusé comme "une logique fautive" et une "pensée irrationnelle".
"Si on essaie de comprendre, c'est très difficile parce qu'il faut comprendre
l'irrationnel", a dit Me Poupard, disant citer la psychiatre.
"C'est une phrase très importante pour vous aider à délibérer", a-t-il dit au jury.
La Couronne va présenter sa plaidoirie mercredi. Le juge André Vincent de la
Cour supérieure devrait donner jeudi ses directives aux 11 jurés, qui seront ensuite
isolés pendant qu'ils décideront du verdict.
«Pardonnez-moi ma longueur, mais on décide de la vie d'un être humain», a lancé Me Pierre
Poupart mardi matin au procès de l'ex-cardiologue accusé des meurtres de ses enfants.
Me Poupart, qui avait annoncé qu'il en aurait fini jeudi dernier, est à la barre pour
la cinquième journée afin de convaincre les jurés de la non-responsabilité criminelle
de son client de 43 ans.
Et il a affirmé qu'il ne voulait pas finir en se disant qu'il a manqué des détails,
étant donné qu'il s'agit de sa dernière chance de s'adresser aux 11 citoyens qui
devront décider du sort de l'ex-cardiologue.
«Je vous laisse le temps (de plaider), mais vous n'avez pas besoin d'expliquer
au jury pourquoi vous prenez ce temps», a toutefois répliqué le juge André Vincent
qui semble montrer par moment des signes d'impatience.
Psychiatres sous la loupe
En début de matinée, Me Poupart a repris les témoignages des psychiatres
ayant témoigné au procès, tout en entrecoupant ses plaidoiries en rappelant
que Turcotte était un bon père.
Deux psychiatres traitants ont par exemple affirmé que Turcotte était malade lorsqu'ils
l'ont rencontré après le drame du 20 février 2009 où Turcotte avait poignardé à
46 reprises Anne-Sophie et Olivier, âgés de 3 et 5 ans. Quelques semaines plus tôt,
Turcotte avait appris que son ex-femme le trompait, et il venait de se séparer.
«Les failles dans son cerveau sont devenues un terreau fertile pour développer sa maladie»,
a rappelé Me Poupart.
Tous les psychiatres ont en effet affirmé que Turcotte souffrait de trouble
d’adaptation avec humeur anxieuse et dépressive, bien que les experts de la Couronne
et de la défense ne soient pas unanimes sur le degré de conscience de l'accusé au moment du drame.
Tentative de suicide
Me Poupart a également abordé la tentative de suicide de Turcotte qui a bu du lave-glace
le soir de la tragédie.
«Ce n'est pas une maladie mentale en soi, mais c'est relié comme un symptôme du trouble
d'adaptation», a plaidé l'avocat.
D’ailleurs, selon une des psychiatres de la défense, Turcotte les aurait tués pour «les
emmener avec lui» et ainsi leur éviter la souffrance de les voir morts. Le geste cause
la mort, certes, mais le but n’était pas de tuer, avait témoigné cette experte pour qui cela
démontre une mauvaise logique tendant à démontrer la non-responsabilité criminelle de l’accusé.
Et même si la chronologie des événements le soir fatidique est inconnue
(Turcotte dit n'avoir que des «flashs» en souvenir), Me Poupart a affirmé que tout
indique que son client a bu du lave-glace avant de tuer ses enfants. Un appel de Turcotte
à sa mère, qui a duré une heure environ, s'est déroulé avant le drame, a ajouté le plaideur.

Marcel (02 Décembre 2015, 18:09)
Procès Turcotte: le jury pose une première
question
SAINT-JÉRÔME - Le jury au procès de Guy Turcotte a posé une première
question au juge mardi matin, pendant que tous, y compris la mère
des deux enfants poignardés à mort, attendent le verdict au palais
de justice de Saint-Jérôme.
«Nous aimerions avoir une copie des articles 16 du Code criminel,
ainsi que l'article 235», ont écrit les 11 jurés au magistrat.

L'article 16 est celui qui décrit les conditions requises pour
qu'un accusé soit déclaré non-responsable criminellement d'un crime.
Il a été lu intégralement à plusieurs reprises durant le procès
L'article 235, de son côté, concerne les meurtres prémédités et
non prémédités. Le hic, c'est qu'il indique que la peine en cas de
meurtres est automatiquement une sentence de prison à vie. Or, ce
détail n'a jamais été dit devant le jury, entre autres pour ne
pas les influencer dans leur décision.
«La peine n'est pas du ressort du jury», a noté le juge André
Vincent avant l'entrée des jurés.Le magistrat leur a donc
fourni une copie de l'article 16, mais pas de l'article 235.
En mode attente
Depuis mardi matin, Isabelle Gaston est au palais de justice de
Saint-Jérôme, alors que le jury entamait sa deuxième journée de
délibérations après avoir passé la nuit à l'hôtel. Elle n'a fait
aucune déclaration publique.
Mme Gaston n'avait pas assisté au procès, et ne s'était présentée que
pour son propre témoignage, ainsi que pour les plaidoiries de la
Couronne qui étaient survenues après celles de la défense.
Complètement coupés du monde, les sept hommes et quatre femmes
responsables du sort de l'ex-cardiologue continuent leurs délibérations secrètes.
«Utilisez votre sagesse collective, soyez patients, tolérants,
jugez avec l'esprit ouvert, sans préjugés», leur avait lancé
le juge André Vincent lundi, juste avant d'ordonner leur séquestration.
Quatre verdicts sont possibles
Quatre verdicts sont possibles. Outre la non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux et le meurtre prémédité,
les jurés pourraient aussi déclarer Turcotte coupable de meurtres au
deuxième degré et d'homicide involontaire.
Les jurés devront en premier lieu se demander si Turcotte,
43 ans, souffrait d'une maladie mentale le soir du 20 février
2009 lorsqu'il a poignardé ses enfants à 46 reprises. S'ils répondent
par la positive, et s'ils estiment que le trouble d'adaptation de
Turcotte l'empêchait de réaliser ce qu'il faisait, alors ils devront
rendre un verdict de non-responsabilité criminelle.
Turcotte serait ainsi envoyé en institut psychiatrique,
jusqu'à ce qu'il ne soit plus considéré comme dangereux pour la
population.
Mais si les jurés réfutent la thèse de la défense, ils devront alors
choisir parmi les trois autres verdicts. Dans cette affaire, Turcotte
ne peut pas être acquitté, étant donné qu'il a reconnu avoir tué
Anne-Sophie et Olivier, trois et cinq ans, quelques semaines après avoir appris qu'Isabelle Gaston le trompait.
Le jury a fait savoir qu'il délibère de 9 h 30 à 17 h, tous les jours.
Le verdict peut donc tomber à n'importe quel moment durant ces heures.
Quand les jurés ne délibèrent pas, ils sont sous constante
surveillance des constables spéciaux, qui s'assurent qu'ils ne
puissent pas communiquer avec le monde extérieur.


Marcel (07 Décembre 2015, 1:02)
Guy Turcotte coupable de meurtres au second degré
Plus de six ans après avoir sauvagement tué ses enfants Anne-Sophie et Olivier,
l’ex-cardiologue Guy Turcotte vient d’être reconnu coupable de
meurtres non prémédités.
«Coupable de meutres au deuxième degré», a lancé le juré numéro 11 au procès
de l’ex-cardiologue de 43 ans.
L’air fatigué, les sept hommes et quatre femmes sont entrés dans la salle
d’audience, sous les regards de tous, dont la mère des victimes Isabelle Gaston
et de Guy Turcotte, assis dans le box des accusés.
«Oui merci», semble avoir dit doucement Mme Gaston lorsque
le verdict a été prononcé.À part cela, personne d’autre n’a dit
un mot lorsque le verdict est tombé. Un léger bruit de stupeur a été entendu.
Turcotte a gardé un air grave et sérieux.
«C’est un devoir très difficile à rendre, je pense que nous devons
du respect (aux jurés)», a commenté le juge André Vincent
après le prononcé du verdict.

Prison à vie

Ainsi, Turcotte a automatiquement écopé d’une peine de prison à vie. Reste toutefois à déterminer le nombre d’années qu’il aura à purger avant d’être admissible à une libération conditionnelle. Cette période peut varier de 10 à 25 ans d’incarcération.

Mais même s’il réussit un jour à sortir du pénitencier, le meurtrier de 43 ans restera
quand même sous le joug des services correctionnels jusqu’à sa mort.

Avant que le jury ne quitte ses fonctions, il peut formuler une suggestion
de temps minimum à purger avant que Turcotte puisse bénéficier d’une libération,
mais c’est le juge qui aura le dernier mot, lors d’une prochaine audience.
«Nous n’avons aucune recommandation relative à la sentence», ont toutefois
fait savoir les jurés, après avoir réfléchi à la question quelques minutes.
Les représentations sur la peine auront lieu le 18 décembre prochain.
Détenu
Turcotte a également profité de sa dernière journée de liberté. Étant donné
le verdict, le juge a ordonné la détention immédiate de l’accusé. Tout le
monde est sorti de la salle d’audience, sauf l’accusé et des constables
spéciaux, qui sont les forces de l’ordre du palais de justice de Montréal.
Les parents de Guy Turcotte ont donc aussi quitté la salle,
l’air grave, sans dire un mot.Pulsion soudaine

Le jury a donc rejeté la thèse de la défense, voulant que le trouble
d’adaptation de l’accusé l’ait empêché de distinguer le bien du mal en février
2009, quand il avait poignardé 46 fois ses enfants de 3 et 5 ans.
C’était quelques semaines après que sa femme l’ait quitté pour un autre homme.
Turcotte avait découvert qu’Isabelle Gaston le trompait,
et il voyait moins ses enfants.
Lors du procès, tous les psychiatres s’étaient mis d’accord pour dire que
Turcotte souffrait d’un trouble d’adaptation avec humeur anxieuse et dépressive
au moment des meurtres, mais ils ne s’entendaient pas sur les conséquences
de cette maladie mentale.
Pour les psychiatres de la défense, cette maladie faisait en sorte que Turcotte
ne distinguait pas le bien du mal lorsqu’il avait commis son crime,
contrairement à la psychiatre experte de la Couronne.
Par contre, les 11 jurés n’ont pas retenu la thèse de la Couronne au complet,
qui avait plaidé que Turcotte avait planifié la mort d’Anne-Sophie et d’Olivier.
Pour le jury, les meurtres ont été commis sans préméditation.
Il a donc agi de façon soudaine et impulsive, a tranché le jury.
Une nouvelle audience doit avoir lieu, afin de déterminer le nombre
d’années minimum qu’il devra purger derrière les barreaux.

Douce (08 Décembre 2015, 0:13)

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonjour Marcel,

Justice a-t-elle été rendue ? Faut le croire ...

Mais ce n'est pas fini. Ils peuvent toujours aller " En Appel ".

Qu'est ce que cela donne de faire un procès qui se veut juste
et équitable, si on peut toujours aller " En Appel" de la décision du jury
quand on n'est pas satisfait. On peut aller " En APPEL " combien
de fois ?

Et le temps qu'il a purgé, depuis le premier procès, est-ce que
cela va compter ? Compter pour le 1/3 ou de double du déjà fait.

Il aura combien de temps, 10 ans à 25 ans ?

Double meurtre, serait normalement assez haut en temps.

S'il a purgé 5 ans, que ce soit à Pinel au ailleurs et que
cela compte pour le double, cela fait 10 ans.

S'il s'en sort avec 15 ans, il ne lui reste à faire que 5 ans.

C'est le 18 décembre, que l'on saura ...

C'est juste mon opinion ... Mais, il fallait que je le dise.


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Plume (10 Décembre 2015, 19:30)
Bonjour à vous deux, Marcel et Douce!

Je pense qu'il est derrière les barreaux, pour un bout de temps et que son ex femme, sera là,

A chaque fois qu'il demandera de sortir au bout de 10ans, ou de 25ans selon le juge....

Elle ne le laissera plus sortir de là....

De ce que j'ai compris, c'est qu'il est déjà en prison, et qu'il n'a plus un sous pour aller en appel....

Je me trompe peut être mais, il me semble avoir bien vue ses parents, quitter seul, le palais de justice...

Les anges doivent avoir chanter ce jour là, là haut, pauvres petits.....

Quelle tristesse pour une maman, grand parents, familles......

Merci Marcel....

A bientôt!

Plume!