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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès

Marcel (13 Septembre 2014, 2:15)
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La rencontre
1999: Guy Turcotte et Isabelle Gaston, étudiants en médecine à Québec, se rencontrent au cours d'un 5 à 7 et commencent à se fréquenter. Timide et peu sûr de lui dans ses relations interpersonnelles, il est surpris et heureux qu'Isabelle, sociable, populaire et dynamique, s'intéresse à lui.

2001: Le couple rompt, mais se reforme quelques mois plus tard.

2003: Isabelle est enceinte. Le couple s'installe à Prévost, car Guy a obtenu un poste de cardiologue à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme.

27 avril 2003: Isabelle accouche d'Olivier. Sa mère vient l'aider, notamment pour les tâches ménagères, afin qu'elle puisse étudier pour ses examens finaux de médecine. Elle les passera en octobre, et deviendra urgentologue. Elle travaillera au même hôpital que Guy Turcotte.

23 août 2003: Mariage de Guy Turcotte et d'Isabelle Gaston.

8 décembre 2005: Naissance d'Anne-Sophie.

2007: Une crise survient dans le couple. Il est question de séparation. Guy s'effondre dans les bras d'Isabelle?: «Je n'y arriverai pas sans toi.» L'union persiste. Isabelle lit et consulte dans le but d'améliorer leur communication et leur rôle parental.

Les hauts et les bas du couple

Vers la fin 2007, Isabelle commence à s'entraîner physiquement dans un gymnase. Martin Huot devient son entraîneur personnel. Celui-ci est en couple avec Patricia Giroux, entraîneuse au même gymnase, propriété de son père. De fil en aiguille, les deux couples deviennent amis et commencent à se fréquenter de façon assidue.

Parallèlement, Isabelle consulte Luc Tanguay, communicateur, qui sera décrit comme «coach de vie» au procès. Finalement, Isabelle incitera Guy à consulter aussi M. Tanguay, afin d'améliorer leur communication dans le couple. Guy y consent et se sent en confiance avec M. Tanguay.

Juillet 2008: Isabelle et Guy vont à Whistler avec les enfants et les parents de Guy. Le couple bat de l'aile, les querelles sont nombreuses. Voyage désastreux, de l'avis de Guy, mais aussi d'Isabelle. Cette dernière pense par ailleurs que son mari est peut-être attiré par les hommes, puisqu'elle sait qu'il consulte occasionnellement de la pornographie masculine sur le web. «J'ai baissé les bras. Je me suis dit que je ne pouvais lutter contre ça», dira Isabelle, au procès.

Octobre 2008: Isabelle et Martin se retrouvent à Québec, en l'absence de leurs conjoints respectifs. Ils deviennent amants.

Décembre 2008: Pour la première fois depuis qu'il est à l'Hôtel-Dieu, Guy est de garde à l'hôpital dans le département de cardiologie toute la semaine de Noël. Isabelle va passer cette semaine à Cuba avec ses enfants et sa mère. Guy dira qu'il était très malheureux de ne pas être avec ses enfants à Noël.

31 décembre 2008: Le couple fête le Jour de l'an dans un bar avec Martin Huot et Patricia Giroux. Guy a l'impression que sa femme s'amuse sans tenir compte de sa présence. «Elle dansait avec tout le monde, mais pas avec moi. Personne n'aurait pu dire qu'on était un couple.»

La crise

14 janvier 2009: Patricia informe Guy que leurs conjoints respectifs ont une liaison. Elle a trouvé une lettre et des courriels le démontrant. Guy peine à y croire. Patricia se rend à l'hôpital le lendemain et lui montre ses trouvailles. Guy décide de ne rien dire, pour ne pas mettre en péril le voyage au Mexique qu'il s'apprête à faire avec Isabelle et leurs deux enfants.

Samedi 17 janvier 2009: Départ pour le Mexique de la petite famille. En route pour l'aéroport, la chanson Les hirondelles des Cowboys Fringants joue dans la voiture. Guy pleure silencieusement. «Isabelle a tendu la main pour me caresser le cou», dira-t-il.

Dimanche 18 janvier 2009: Le lendemain de leur arrivée au Mexique, Isabelle constate que Patricia se livre à une campagne de salissage à son endroit sur Facebook. Elle apprend que sa liaison est éventée et que Guy sait tout. Isabelle affronte son mari: «Tu le savais et tu n'as rien dit». Ils passent le reste de la semaine au Mexique dans une ambiance plutôt froide. Ils discutent un peu de la séparation.

Samedi 24 janvier 2009: Retour de la famille au Québec. Guy commence dès son arrivée à chercher une maison sur internet.

Dimanche 25 janvier: Guy se présente à l'agence de location dès l'ouverture. Il trouve une maison meublée à Prévost, qu'il loue pour trois mois.

Lundi 26 janvier: Guy déménage à Prévost avec seulement ses effets personnels. De façon ponctuelle, il retournera au domicile familial chercher des affaires dans les semaines suivantes.

Mardi 27 janvier: Olivier veut parler à son père. «Je m'ennuie de toi papa.» Guy promet d'aller le chercher le lendemain pour l'amener coucher dans sa nouvelle maison.

Mercredi 28 janvier: Guy achète des couvre-lits et des affiches pour égayer les chambres des enfants. Il choisit le thème Dora l'exploratrice pour Anne-Sophie et quelque chose de masculin pour Olivier.

En fin d'après-midi, il part chercher Olivier à Prévost, et constate que les enfants se font garder. Sur ces entrefaites, Isabelle téléphone et demande à Guy s'il peut garder les enfants jusqu'à son arrivée, car elle a des courses à faire. Guy accepte. Mais au bout d'une heure ou deux, il trouve que c'est long. Furieux, il part avec les deux enfants. Isabelle revient à la maison et l'appelle: «Tu savais que je voulais passer la soirée seulement avec Olivier. Tu as gâché ma soirée, tu es méchante.» Il ramène Anne-Sophie à Prévost.

Le 31 janvier 2009: Guy va chez ses parents à Saint-Hubert, avec les enfants.

Vendredi 6 février: Guy part à Mont-Tremblant pour un congrès de trois jours. Il noie son chagrin dans l'alcool le vendredi soir.

Dimanche 8 février: De retour chez lui, Guy pleure assis dans la neige, dira-t-il au procès. Il parle à son fils Olivier, au téléphone. Ce dernier lui apprend que sa soeur et lui sont allés au Carnaval de Québec avec Isabelle et Martin. Guy est atterré, et considère que Martin prend de plus en plus de place. «Un coup de masse en plein front aurait fait moins mal», dira Guy, au procès.

Lundi 9 février: Guy apprend par un voisin que Martin est entré dans la maison dès son départ (le 26 janvier), et qu'il couche là presque tout le temps. «Ça me fait capoter, il a déjà pris ma place, il couche dans mon lit...», dira Guy Turcotte au procès.

Le même jour, Guy appelle un agent d'immeubles de sa connaissance (Martin Nolet) pour acheter une nouvelle maison.

Mardi 10 février: Guy a les enfants avec lui. Il passe par son ancienne maison pour chercher un chandail, et tombe face à face avec Martin Huot, qui boit un café dans la cuisine. «T'es un écoeurant. Tu m'as volé ma femme, tu m'as trahi. T'es un c*** d'hypocrite. Tu venais chez nous, tu me faisais des gros hugs...», s'écrie Guy Turcotte, avant de donner un coup de poing au visage de Martin. Ce dernier pare les autres coups, mais ne réplique pas. «Je me suis dit qu'il avait des frustrations à sortir», témoignera Martin Huot.

Mercredi 11 février: Guy visite des maisons depuis la veille. Il fait une offre d'achat pour l'une d'elles. Elle est située à Prévost, pas très loin du domicile familial qu'Isabelle désire conserver.

Vendredi 13 février: Guy signe une contre-proposition pour la nouvelle maison. Ses parents viennent coucher à Piedmont, car il est de garde et peut être appelé à se rendre n'importe quand à l'hôpital.

Samedi 14 février: Guy va chercher des affaires dans son ancienne maison de Prévost.

Dimanche 15 février: Guy apprend que sa contre-proposition pour sa nouvelle maison de Prévost est acceptée.

Mardi 17 février: Patricia Giroux a intercepté de nouveaux courriels entre son ex, Martin Huot, et Isabelle Gaston. Elle les transmet à Guy Turcotte. Guy va voir son coach de vie, Luc Tanguay. Ils parlent de la séparation. Guy prend des conseils en vue de la séance de médiation, qui doit avoir lieu le 3 mars.

Mercredi 18 février: Guy a les enfants. Il transfère les courriels dans la section «pourriel» de son compte de messagerie, «sans les lire», dira-t-il au procès.

Jeudi 19 février: Isabelle a les enfants. Guy achète des médicaments pour eux, afin d'en avoir toujours sous la main, dans sa nouvelle maison. Olivier fait de l'asthme, et Anne-Sophie de l'eczéma. Le soir, Isabelle et Guy se disputent au téléphone. Guy rappelle plusieurs fois, Isabelle lui raccroche au nez.

Le jour fatidique

Vendredi 20 février 2009 : Guy Turcotte se lève vers 5 h. Il va s'entraîner au gymnase, et achète un gros bocal de protéines, qui lui coûte environ 80 $. Il passe par son ancien domicile, et constate que la voiture de Martin Huot est là, alors que celle d'Isabelle n'y est pas. Il croit que son rival garde les enfants, en l'absence d'Isabelle, qui a peut-être été appelée à se rendre à l'hôpital. Il entre sans sonner, et tombe face à face avec Isabelle. «Qu'est-ce qu'il fait là encore, lui!», s'écrit Guy.

«Pas devant les enfants!», rétorque Isabelle. Selon Guy, celle-ci a aussi menacé d'aller travailler en région, et de faire changer le nom des enfants. Ce que nie absolument Isabelle Gaston.

Quoi qu'il en soit, ce matin-là, Guy tourne les talons et repart.

Olivier s'en va à l'école. C'est la dernière fois qu'Isabelle voit son fils vivant. «Je revois sa petite main qui m'envoie la main», dira avec émotion Isabelle, au procès.

Guy arrive au travail à l'hôpital vers 8 h.

Dans la matinée, à 10?h?13, il écrit un courriel à Isabelle. Il en écrit un autre à 13?h?24. Ils communiquent beaucoup par courriels, dont plusieurs ont été déposés en preuve.

Vers midi, Isabelle amène sa fille à la garderie. Elle lui donne beaucoup de bisous. Elle ignore que c'est la dernière fois qu'elle voit la petite vivante. Isabelle retourne à la maison et se prépare, car elle part pour un long week-end au Massif, dans Charlevoix, avec de bonnes copines, une rencontre planifiée depuis longtemps. Guy aura les enfants pour la fin de semaine.

Dans l'après-midi, vers 15?h?45, Guy passe chercher Anne-Sophie à la garderie, et Olivier, à l'école. Isabelle et Guy se parlent dans l'après-midi. Guy l'avise qu'il passera à la maison en son absence pour aller chercher les raquettes des enfants, car il planifie d'en faire avec eux en fin de semaine. Isabelle se voit contrainte de le prévenir qu'elle a fait changer les serrures de la maison dans la journée. Guy explose: «Tu n'avais pas le droit, c'est ma maison. Tu veux la guerre, tu vas l'avoir.»

Isabelle est en route pour le Massif, mais elle n'est pas très loin de Prévost. Elle songe à rebrousser chemin et offre d'aller chercher les raquettes pour les lui porter. «Non, toi, c'est mieux que je ne te vois pas», répond Guy. Selon ce dernier, cet appel survient vers 16 h, alors que, d'après Isabelle, il était aux alentours de 17 h. Il y a donc contradiction.

Une chose est sûre cependant, c'est que de 16?h?00 à 16?h?21, Guy est au club vidéo Vidéo Zone, à Prévost avec les enfants. Les petits choisissent des films de Caillou, et de Winnie, tandis que Guy choisit aussi un film. Il achète le coffret Les Cités d'or, une bande dessinée qu'il a aimée dans sa jeunesse, ainsi que des croustilles pour les enfants. Trois caméras au club vidéo les filment, le tout a été déposé en preuve.

Arrivé à la maison, Guy Turcotte ne veut pas que les enfants mangent des croustilles avant souper et il leur donne des carottes pour les faire patienter. Il prépare des spaghettis pendant que les enfants commencent à écouter Caillou. Ils mangent puis retournent écouter le film. Guy Turcotte est malheureux. Selon son témoignage, il est assis sur le divan avec ses enfants et pleure. Olivier lui fait une caresse et lui dit?: «Je t'aime, moi, papa.» Anne-Sophie fait la même chose.

De 17?h?17 à 19 h 04, Isabelle Gaston appelle Guy Turcotte à six reprises à Piedmont (17?h?17, 17?h?33, 17?h?34, 17?h?56, 17?h?59 et 19 h 04.) À chaque fois, aussitôt qu'elle se met à parler, Guy lui raccroche au nez. Isabelle se demande ce qui se passe. Elle craint une guerre financière et annule ses cartes de crédit, dont l'une avec une limite de 30 000?$, de peur que Guy la remplisse pour se venger. «Je me trouve imbécile de ne pas avoir pensé qu'il pourrait faire du mal aux enfants», dira-t-elle au procès.

18?h?27?: Guy allume l'ordinateur. Au procès, il dira que c'est parce qu'il venait de coucher les enfants et craignait que le bruit de la télé les empêche de dormir. Les enfants auraient donc été mis au lit extrêmement tôt ce soir-là. Les chambres sont à l'étage, alors que la télé est dans le salon, au rez-de-chaussée.

De 18?h?27 à 18?h?31, Guy affiche des courriels que se sont échangés Isabelle Gaston et Martin Huot. «Ils s'aimaient, ça paraissait. Moi, je n'avais jamais connu un amour comme ça», dira Guy au procès.

De 18?h?31 à 18?h?55, on ignore ce que Guy fait, mais il n'y a aucune activité sur l'ordinateur.

De 18?h?55 à 19?h?43, Guy fait des recherches sur les moyens de se suicider sans douleur, ainsi que sur l'éthylène glycol.

De 19?h?43 à 20?h?09, il affiche frénétiquement les messages que se sont échangés Isabelle et Martin Huot. Ceux-ci avaient été écrits entre le 20 et le 27 janvier, soit pendant le voyage au Mexique, et tout de suite après le retour.

Vers 20 h 15, Marguerite Fournier appelle son fils Guy. Ce dernier décroche, mais raccroche aussitôt. Mme Fournier pense qu'elle a appelé à un mauvais moment et laisse tomber.

20?h?27?: Guy laisse un message sur le répondeur de son agent d'immeubles, pour dire qu'il ne sera pas présent pour l'inspection de la nouvelle maison, qui doit avoir lieu le lendemain, à midi.

Guy appelle aussi Johanne Leclerc, qui doit garder les enfants pendant cette inspection. «Mes plans ont changé, je n'aurai plus besoin de vos services. Merci beaucoup», dit brièvement Guy, avant de raccrocher.

Peu après, Guy rappelle sa mère. «Tu m'as appelé, maman», dit-il avant de s'excuser pour «Whistler». Il parle des vraies raisons de sa séparation. «Isabelle a un chum. Tu te rends compte, maman ? Ça se passe dans mon lit, dans ma maison. Ça fait des semaines que ça dure. Fernand (un voisin) me l'a dit...» Guy nomme chacun des membres de sa famille et dit qu'il les aime. Mme Fournier tente de le réconforter, lui dit qu'il doit tourner le dos au passé, et regarder en avant. À un certain moment, elle bâille. Guy met fin à la conversation. Il est 21?h?40, Mme Fournier est affirmative, car elle a regardé sa montre à cet instant précis.

Après, Guy Turcotte n'aura plus de contact avec l'extérieur pendant les 13 prochaines heures.

De son côté, Marguerite Fournier est inquiète des propos et du ton de la voix de son fils. Elle craint qu'il s'enlève la vie. Mais elle est seule, sans voiture dans sa maison de Saint-Hubert. Quand son mari, Réal Turcotte, arrive, vers 23?h?30, elle tente de le convaincre d'aller à Piedmont pour voir Guy. Mais l'époux trouve qu'il est tard et pense que leur fils a bu. Ils verront le lendemain, dit-il.

Terrible découverte

Samedi 21 février 2009?:

Vers 8?h?30, ce matin-là, Mme Fournier appelle chez son fils. Il n'y a pas de réponse. Elle presse son mari et ils partent pour Piedmont. Ils sont devant la maison vers 10?h?45. La voiture de leur fils est là, mais il ne répond pas à la porte. Ils appellent le 9-1-1. Les policiers arrivent, pénètrent dans la maison par effraction. Il n'y a rien de particulier au rez-de-chaussée, mais à l'étage, ils découvrent le carnage. Les enfants sont morts dans leur lit respectif, tandis que Guy Turcotte se cache sous le sien, dans la chambre des maîtres. Il est intoxiqué au lave-glace.

Soigné par ses collègues

Guy Turcotte est transporté en ambulance à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, où il travaille. Ses collègues n'arrivent pas à croire que le patient, annoncé comme étant un homme qui a tué ses enfants, est le Dr Turcotte, leur collègue.

Guy Turcotte ne veut pas dire ce qu'il a vraiment consommé et fait croire qu'il s'est intoxiqué au Tylenol. Il pleure, crie, veut signer un refus de traitement, veut connaître les résultats de ses tests. Il veut mourir, dit qu'il a tué ses enfants. «J'ai tout fait pour mes enfants. J'aurais jamais dû tuer mes enfants. Laissez-moi mourir, je suis un criminel.» Il dit qu'il aime Isabelle comme un fou, mais à un autre moment, il dit que c'est une «bitch», qu'elle est trop méchante. Vers 14?h?30, il accepte finalement de dire ce qu'il a pris, en échange de ses résultats de tests, comme le ph de son sang. «J'ai pris deux litres de lave-glace, vers 20 h, hier», a-t-il dit.

Aux environs de 15 h, Guy Turcotte reçoit un traitement à l'alcool pour combattre l'intoxication au méthanol. Il devient comme ivre, parle et crie plus fort, parle d'un infirmier, Claude, qui l'avait aidé à monter la clinique d'insuffisance cardiaque. Il l'aime, mais le déteste en même temps, car il est très populaire auprès des infirmières.

Vers 19 h, Guy Turcotte est transporté à l'hôpital du Sacré-Coeur à Montréal, car les employés de Saint-Jérôme considèrent qu'ils sont en conflit d'intérêts.

Isabelle Gaston est mise au courant de la terrible tragédie, dans la soirée, alors qu'elle est à Charlevoix.

Après le drame

Dans les jours suivants, Guy Turcotte est transféré au pavillon Albert-Prévost (département psychiatrie), puis à l'Institut Phillippe-Pinel, où il arrive le jeudi 26 février. En tant que psychiatre traitant, Dr Jacques Talbot avise Guy Turcotte qu'il ne doit pas lui parler des événements comme tels, car il pourrait être appelé à témoigner.

Le 28 février, Guy Turcotte appelle son coach de vie Luc Tanguay. Ce dernier accepte de venir le voir à Pinel.

Dimanche 1er mars 2009, huit jours après le drame, Guy appelle à l'Hôtel-Dieu et laisse un long message sur le répondeur de son département. Il s'excuse d'abord pour ce qu'il fait vivre à ses collègues, puis envoie des remerciements à plusieurs collègues, le sourire de l'une, l'écoute de l'autre... Il réclame le remboursement de frais de congrès ainsi qu'un chèque de 300?$ qu'il a égaré. «?Je vais avoir bien des avocats à payer?», dit-il. Il avise que quelqu'un passera prendre ses effets personnels, dont ses souliers.

Ce même jour, les enfants sont exposés au complexe funéraire des Trembles à Pointe-aux-Trembles.

Lundi 2 mars?: L'abbé Raymond Gravel, ex-député du Bloc québécois, célèbre les funérailles des enfants. Auparavant, il a appelé à l'Institut Philippe-Pinel pour parler à Guy Turcotte, mais le psychiatre Talbot a refusé de faire suivre l'appel, jugeant que c'était trop tôt. Quand Guy Turcotte l'apprendra, il sera furieux contre le Dr Talbot.

Samedi 7 mars?: Luc Tanguay va rencontrer Guy Turcotte à Pinel. Ce dernier pleure et est pétri de remords. Il raconte les souvenirs qu'il garde de cette soirée fatidique, notamment comment il s'y est pris pour tuer ses enfants. M. Tanguay a témoigné au procès, au sujet de cette rencontre qui l'a beaucoup marqué.

Parallèlement, Guy demande à ses parents de récupérer ses affaires dans sa maison de Prévost, ainsi que des cadeaux qu'il a offerts à Isabelle. Il fait aussi changer son testament et sa police d'assurance-vie, en faisant inscrire le nom de ses parents, en lieu et place de celui d'Isabelle.

En avril 2009, Guy Turcotte appelle Carole Lachance, éducatrice qui a gardé, pendant des années, Olivier et Anne-Sophie à la garderie. Il veut s'excuser pour la peine causée et raconte comment les choses se sont passé le soir du drame. «On avait loué des films, j'étais assis dans le salon, Olivier est venu dire «Je t'aime papa...» J'aurais dû aller me coucher avec eux». Mme Lachance regrette de ne pas avoir vu Guy le jour fatidique, car cela aurait peut-être changé le cours des choses. «Tu n'aurais pas pu savoir, tu n'aurais pas pu deviner», a répondu Guy Turcotte.

Fin avril 2009: Patrick Gaston, le frère d'Isabelle, reçoit un appel de Guy Turcotte. Ce dernier veut s'excuser auprès de lui et de la mère de son ex-femme pour ce qu'il a fait.

«Tu as mis Isabelle dans la marde. Tu devrais tout lui donner», dit Patrick, ce à quoi Guy aurait répondu: «J'ai besoin de mon argent, j'ai quatre avocats qui travaillent pour moi.» De fait, Guy Turcotte avait un avocat pour sa cause criminelle, un pour son divorce, un pour récupérer ses affaires dans la maison de Piedmont, et un pour sa démission au Collège des médecins.

Le 17 mai 2009: Isabelle Gaston pense qu'elle ne passera pas au travers et songe même au suicide. Elle appelle Guy Turcotte à Pinel, et à sa grande surprise, elle l'a facilement au bout du fil. Elle lui dit qu'elle aimait les enfants plus qu'elle-même. Il lui répond que, lui aussi, il les aimait. Elle propose de lui envoyer des photos des enfants complètes. Auparavant, elle lui avait envoyé des photos de lui, mais amputées des visages des enfants. Ils discutent. Selon Isabelle, Guy lui a dit qu'elle avait du front de l'appeler, et lui a confié qu'il n'avait pas eu le courage de se tuer et n'avait pas voulu qu'elle obtienne le fruit du testament.

Novembre 2009: Guy Turcotte est maintenant à la prison de Rivière-des-Prairies, en attente de son procès. Il fait une tentative de suicide en avalant 65 comprimés de calmants, qu'il a accumulés. Il est envoyé pour un bref séjour à Pinel, mais revient à RDP.

Libération de Guy Turcotte «La justice est aveugle»
La décision de libérer provisoirement Guy Turcotte en attendant le début de son procès a surpris et surtout indigné la population. Toutefois, cette décision est loin d'être étonnante pour ceux qui connaissent bien la règle de droit.
L'avocate criminaliste Danièle Roy croit que la décision rendue aujourd'hui par le juge André Vincent est juste. «Le juge Vincent a rendu une décision qui est courageuse, mais dans laquelle il a entièrement respecté son devoir», a commenté Me Roy en entrevue au TVA 17h avec Pierre Bruneau Le juge s'est attaché à la règle de droit, qui dit que ‘'la justice doit s'appliquer à tous de la même façon''», explique l'avocate.
«Si on dit que la justice est aveugle, c'est que la justice doit s'appliquer à tous de la même façon. Ce n'est pas parce qu'un crime est odieux ou répugnant que les principes ne doivent pas être respectés», précise-t-elle.
La criminaliste rappelle que cette décision n'a aucun lien, ou aucune influence sur l'issue du nouveau prochain à venir en 2015.Le juge a très bien fait, c'est une décision étoffée et a bien analysé les trois critères qui doivent le guider dans sa prise de décision.»

Dans ces trois critères, le juge doit se demander si la remise en liberté de l'individu minera la confiance du public envers l'administration de la justice.Le juge s'est attaché à reprendre ce qui a été dit par la Cour suprême qui dit que lorsqu'on parle du ‘'public'' on parle ici du public qui connaît les règles de droit, qui connaît tous les faits de la cause, et qui connaît les tenants et aboutissants du dossier, de façon à ce que l'opinion de ce public-là soit fondée sur la raison et non pas sur la passion», a expliqué Me Roy.
Danièle Roy croit qu'il est primordial d'informer et d'éduquer la population concernant ces règles de droit, et qu'une mauvaise compréhension de celles-ci risque de soulever l'indignation.
Un appel sur la libération provisoire?
Dans le cas de la libération de Guy Turcotte, Me Roy juge que la Couronne pourrait aller en appel de la décision du juge Vincent, mais que la tâche risque d'être ardue.
«Pour qu'il y ait révision pour la Cour d'appel, elle devrait décider que le juge ne s'est pas attardé aux bons critères, ou qu'il n'a pas bien soupesé les critères de remise en liberté.»
«La Couronne aura certainement une côte à remonter si elle veut en appeler», a conclu la criminaliste.

Si on dit que la justice est aveugle, c'est que la justice doit s'appliquer à tous de la même façon. Ce n'est pas parce qu'un crime est odieux ou répugnant que les principes ne doivent pas être respectés.»

Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès
SAINT-JÉRÔME - Patrick Gaston, l'oncle des deux jeunes victimes de Guy Turcotte, estime que ce dernier est un «manipulateur sadique» qui ne devrait pas retrouver sa liberté.

C'est un homme très en colère et visiblement désemparé qui s'est exprimé à la sortie de la salle de cour, à la suite de l'annonce de la remise en liberté de l'ex-cardiologue, vendredi matin, au palais de justice de Saint-Jérôme.

«On me demande de garder mon sang-froid, et de garder confiance en notre système de justice, mais c'est le contraire que je ressens», a-t-il déclaré, le feu dans les yeux, devant les médias rassemblés.

Très ébranlé, M. Gaston dit retrouver un grand sentiment d'insécurité en sachant que le meurtrier de sa nièce et de son neveu est à nouveau libre comme l'air.

«Guy Turcotte va toujours être un manipulateur sadique à mon humble avis et je pèse mes mots, a-t-il lancé avec hargne. Le doute raisonnable qu'il s'en prenne à ma famille est toujours là. J'aurais l'esprit en paix de savoir qu'il est derrière les barreaux, pas en train de faire du bicycle quelque part.»

M. Gaston trouve impensable que l'accusé, qui a tué ses propres enfants, ait plus de droits que les proches des victimes.

«Ben moi on me remet en prison là, en le laissant sortir. De laisser un meurtrier sortir après 47 coups de couteau et de dire qu'il n'est pas dangereux, moi, je ne fermerai pas les yeux là-dessus», a-t-il ajouté.

Bouleversé par le fait que Guy Turcotte est libre, M. Gaston n'a pas caché ses sentiments.

«J'ai un trouble d'adaptation par rapport à ce qui vient de se passer aujourd'hui, j'en ai un gros. Une chose est sûre, c'est que quand on paye des experts pour biaiser un jury, c'est sûr qu'un doute va s'installer.»

M. Gaston déplore également le fait que sa famille est laissée à elle-même. «Mais là, qu'on libère M. Turcotte pour aller faire l'aidant naturel pour aller aider son oncle et sa tante? Qui vient m'aider à la maison pour venir m'aider, qui vient me rendre visite pour faire mon aidant naturel?», s'est demandé Patrick Gaston.

Le frère d'Isabelle Gaston se dit convaincu que Guy Turcotte joue la comédie lors de ses comparutions et évaluations : «il est déprimé, mais quand c'est le temps de faire face à la justice il est correct. Pour moi qui l'ai côtoyé pendant 10 ans, ça ne passe pas.»
Les conditions imposées à Guy Turcotte :

• Garder la paix et avoir une bonne conduite


• Se présenter à la Cour lorsque requis


• Habiter au domicile de son oncle à Brossard.


• Ne pas changer d'adresse sans la permission préalable du Tribunal


• Ne pas communiquer directement ou indirectement par quelque moyen
que ce soit avec son ex-conjointe (Isabelle Gaston) ou le conjoint de celle-ci, s'il en est.


• Ne pas se trouver à moins de 100 mètres de ceux-ci.


• Ne pas quitter le territoire de la province de Québec.


• Ne pas posséder ou faire une demande de passeport.


• Ne pas posséder, acquérir ou avoir en sa possession armes à feu, munitions ou autres.


• Couvre-feu de 18h à 6h.


• Se rapporter tous les deux mercredis du mois à un agent de la Sûreté du Québec.


• Continuer les traitements psychiatriques ainsi que les thérapies et respecter
les rendez-vous fixés à l'Institut Philippe Pinel de Montréal.


• Prendre la médication prescrite par ses médecins traitants.


• Un acte d'hypothèque judiciaire sur le résidence de Gilles Turcotte,
frère de (Guy Turcotte), au montant de 100 000$ devra être fourni et déposé
au greffe de la Cour supérieure avant qu'il ne puisse être remis en liberté.


• Ne pas consommer d'alcool ainsi que tout médicament ou drogue qui ne sont pas
prescrits par un médecin qualifié.

Ce qu'ils ont dit :

«Il se soucie de son bien-être et nous, on a un sentiment d'insécurité», «Je suis dépassé par se revirement de situation, c'est de la déception.» «Ce n'est pas réconfortant». -Patrick Gaston, frère d'Isabelle Gaston

«Ca n'a pas de sens, c'est une continuation du dérapage du verdict du premier procès.» -Michel Surprenant, père de Julie Surprenant, assassinée.

«Il faut faire preuve de respect dans la décision du juge.» «On peut comprendre la réaction de la famille (d'Isabelle Gaston), c'est humain.» -Me René Verret, procureur à la Couronne

«C'est un bel exemple de démocratie, c'est un jugement de droit à l'encontre de la vindicte populaire.»
-Une avocate de la défense qui n'a pas souhaité être identifiée, après avoir lu le jugement

« Je constate, avec regret, que notre système de justice libère trop facilement les individus qui ont
commis des crimes graves ou qui sont accusés de les avoir commis. Ces libérations avant procès
discréditent trop souvent le système judiciaire. » -Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu
Douce (13 Septembre 2014, 7:16)
C'est une bien triste histoire
Elle me touche profondément

La souffrance humaine porte plusieurs visages
et
Autant de masques...
Copie10 (13 Septembre 2014, 22:40)
J'oserais dire que cette liberté me met en colère! Mais quand arrêterons-nous de "tuer" les enfants pour se vanger!

Les enfants sont l'espoir de demain!

Moi aussi cette histoire m'affecte grandement! Je ne peux comprendre que l'on "tue" ses propres enfants.

xxx
Marcel (16 Septembre 2014, 1:22)

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La Presse s'est rendue chez l'oncle de Guy Turcotte, dans un quartier tranquille de Brossard.
Le vieil homme, dont la femme malade profitera de l'aide de l'ex-cardiologue, n'a pas
souhaité faire de commentaire et a aussitôt refermé la porte.


Un couple qui habite la maison voisine a confirmé que Guy Turcotte avait déjà résidé
chez son oncle. C'était il y a quelques mois, avant que la Cour d'appel n'ordonne
un nouveau procès et que le médecin ne retourne temporairement derrière les barreaux.

«Ce sont des personnes âgées et il les aide. Ça s'est toujours bien passé
[avec le voisinage]», a dit ce voisin. Sa femme a ajouté qu'ils n'étaient pas inquiets.

Ailleurs dans la rue, on ne semblait pas plus préoccupé de l'arrivée de Guy Turcotte
dans le secteur. «Je crois que la justice a fait son travail, et si la justice dit
qu'il est apte à être libéré, je fais confiance à la justice», a déclaré un voisin.


«Ce n'était pas une histoire de viol, c'était avec ses enfants», a-t-il poursuivi.
Aurait-il été plus inquiet si le médecin avait été accusé d'agression sexuelle?
«On va dire ça, oui», a-t-il répondu.

Un porte-parole du Service de police de l'agglomération de Longueuil,
Jean-Pierre Voutsinos, a confirmé à La Presse que tous les patrouilleurs de son service
avaient été avertis de l'arrivée de Guy Turcotte à Brossard.

Les policiers accorderont une attention particulière à ce quartier résidentiel afin
d'être prêts à intervenir si des perturbations ou des attroupements surviennent.


Marcel (18 Septembre 2014, 1:44)
Quatre jours après le jugement
Guy Turcotte ne serait pas libéré avant quelques jours

Quatre jours après la décision du juge André Vincent de le remettre en liberté, l'ex-cardiologue
Guy Turcotte n'a pas encore quitté la prison de Rivière-des-Prairies, et pourrait y
rester encore environ une semaine.
C'est qu'il n'a pas encore satisfait à une condition de sa remise en liberté.
Celle de déposer un acte d'hypothèque judiciaire de 100 000$, sur la résidence de
son frère Gilles Turcotte, au greffe de la Cour supérieure.
Les procédures sont en cours mais ne sont pas terminées.
Turcotte est toujours en isolement, il ne peut quitter sa cellule que quatre heures sur 24,
et n'a pas de contact avec les autres détenus.
Quand il sera libéré, il se rendra alors immédiatement chez son oncle, sur la Rive-Sud de Montréal,
une des 14 conditions de sa remise en liberté.

Copie10 (23 Septembre 2014, 0:21)
Mais oui, Guy Turcotte est connu maintenant par tout le monde pour son "EXPLOIT" Je n'y comprends rien...tout le monde en parlet. Mais moi, je pense que rien ne peux justifier un être de "TUER" sauvagement ces deux enfants à coups de couteaux...un médecin doit sans doute connaître des médicaments pour les endormir! Je me tais, ces sujets-là me répugnent!
Marcel (10 Octobre 2014, 1:17)
Guy Turcotte: la Cour d'appel entendra la demande de révision de la remise en liberté

La Cour d'appel du Québec accepte d'entendre la demande de révision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui veut faire annuler la remise en liberté de Guy Turcotte, accusé du meurtre de ses deux enfants.

Les parties présenteront leurs arguments le 10 novembre prochain devant un panel de la Cour d'appel.

« Nous avons réussi à convaincre [...] la juge en chef que le débat était suffisamment sérieux pour qu'une formation de trois juges puisse analyser le fond de l'affaire, les questions de droit sérieuses, importantes », s'est réjoui Me Jean-Pascal Boucher, porte-parole du DPCP.

Le document de la requête souligne que le juge, dans sa décision de libérer l'ex-cardiologue en attendant la tenue de son nouveau procès en septembre 2015, a erré en droit dans son interprétation et son appréciation du critère de la nécessité de ne pas miner la confiance du public » envers la justice.

Le document déposé par le procureur René Verret affirme également que le juge André Vincent s'est appuyé sur la date éloignée du procès pour motiver sa décision, alors que l'accusé ne l'avait pas évoquée. La requête précise que le juge s'est trompé sur le temps que l'accusé a déjà passé en détention.

Libéré sous certaines conditions

Guy Turcotte a été libéré le 13 septembre dernier, après que son frère eut obtenu une hypothèque légale sur sa maison pour garantir la caution de 100 000 $.

La Cour a imposé plusieurs conditions en contrepartie de sa libération :

- garder la paix et avoir une bonne conduite;
- se présenter à la Cour lorsque requis;
- habiter au domicile de son oncle;respecter un couvre-feu de 18 h à 6 h;
- se présenter un mercredi sur deux devant un agent de la Sûreté du Québec;
- poursuivre ses traitements psychiatriques;
- prendre la médication prescrite par ses médecins traitants.

Marcel (24 Octobre 2014, 15:39)
La lettre d'Isabelle Gaston !
À tous ceux qui l'accusent en ne sachant rien de son histoire, qui la traite de putain
et qui l...a blâme des gestes de Guy Turcotte...

Lisez sa lettre et ensuite, je veux plus en voir un esti**d'imbécile venir écrire sur ma page
qu'elle est coupable parce qu'elle a fait entrer chez elle dans leur maison, son nouveau conjoint,
et que tout est de sa faute !

«4 novembre 2011
Chers membres de la commission, être une victime c’est difficile. Quand on me regarde,
les gens souffrent en s’imaginant à ma place. Après quelques minutes, chacun retourne à sa réalité.
Moi, ma place est dans l’horreur. Je dois vivre avec mes souvenirs 24 h, sur 24 h, 7 jours sur 7 et cela,
pour le restant de ma vie. Je suis une mère qui n’a plus d’enfants. J’aimerais vous dire que je vais bien, que
je n’ai aucune frustration et que la mort de mes enfants n’a rien changé à ma vie. J’aimerais dire que je file
le grand bonheur et que je suis heureuse des conclusions du procès et des divers intervenants de notre si
« beau » système de justice. Vous réalisez que ce n’est pas le cas.
Le deuil est un phénomène complexe où défilent une multitude de sentiments, dont la colère et la tristesse.
De plus, ce qui m’agresse peut laisser les autres indifférents. Il y a des dommages qui sont évidents et d'autres,
plus subtils, mais tout aussi destructeurs. Je suis une intellectuelle alors mes combats ne sont pas qu’émotifs.
Depuis la mort de mes enfants, je passe une bonne partie de mon temps à pleurer et depuis le verdict du procès,
je continue à pleurer, mais, lorsque je n’y arrive plus, je ne fais que penser et analyser la situation.
Avec ma déclaration de victime, je vous invite dans mes pensées, mais surtout dans mes combats pour ne pas sombrer,
à mon tour, dans la colère et la vengeance.
Le 20 février 2009, deux êtres humains extraordinaires, Olivier et Anne-Sophie ont été assassinés. Perdre ses
enfants, c’est horrible. Savoir qu’ils ont souffert, c’est l’enfer. Savoir qu’ils ont été charcutés et laissés
seuls à mourir c’est impardonnable.

Mes enfants ont cessé de grandir et je vois ceux des autres progresser. En silence, je pleure. À chaque fête,
chaque événement, je vis une torture. Pendant que les autres racontent leur aventure, moi je me sens seule
avec ma tristesse. Olivier ne lira jamais un livre. Anne-Sophie ne prendra jamais l’autobus pour faire
sa maternelle. Depuis leur mort et pour toujours, je ne peux plus entendre : « je t’aime maman ».

Les conséquences sur ma famille sont incalculables. On n’arrive plus à se parler comme avant. Je fais tout pour
calmer la rage qui refait surface lorsque je pense aux tortures qu’Olivier et Anne-Sophie ont dû endurer.
Je suis médecin, je sais très bien ce que ça signifie 46 coups de couteau. Je sais trop ce que ça sous-entend
cracher du sang et tousser. C’est que mon fils a cherché tant bien que mal à respirer. Anne-Sophie
a arraché ses cheveux. Le sang d’Olivier a séché sur une joue et il a eu le temps de se retourner
pour que d’autres sangs sèchent sur l’autre petite joue. C’est l’horreur.
Ma colère est là et je dois apprendre à la gérer. Je suis trop souffrante pour être en mesure d’offrir
du support à mes proches. Avant, je savais si bien le faire. Il a tué mes enfants, mais, également
une partie du lien précieux qui m’unissait à ma mère et au restant de ma famille.

Admettons qu’il dise vrai, que ses enfants étaient ce qu’il y avait de plus important pour lui.
Qu’il ait voulu épargner à Olivier et Anne-Sophie la souffrance qu’ils auraient de le retrouver mort.
N’est-il pas paradoxal qu’ils les aient fait souffrir? Un père qui tue ses enfants par maladie et
parce qu’il a eu un moment de folie ne cherchera-t-il pas, dès qu’il réalisera ce qu’il a fait,
à réparer sa faute? En temps normal, ne devrait-il pas y avoir de l’empathie pour le parent qui
reste? Si j’avais tué mes enfants dans un moment de folie, je ferais tout pour rendre la vie
de monsieur Turcotte plus facile.
S’il avait tant aimé ses enfants, il serait capable de comprendre la souffrance que je vis. Il n’en est rien.
Même après avoir tué les enfants, sa frustration et sa colère ne semblaient pas assouvies.
L’argent était au centre de ses préoccupations. Quelques jours seulement après la fin des funérailles,
j’ai su qu’on voulait encore m’atteindre ou m’affaiblir. Au lieu de me reposer, je devais me protéger.

Pour moi, quand on commet le pire du pire, il n’est pas normal d’agir comme monsieur l’a fait après les événements.
Il a commis des gestes d’une violence extrême et ensuite, il agit comme s’il n’avait rien fait. Il pleure.
Pour qui pleure-t-il? Là est la véritable question. Après les meurtres, il aurait dû s’arrêter.
Il ne l’a pas fait. C’est pourquoi j’ai peur encore aujourd’hui.

Ce qui m’effraie davantage c’est que monsieur n’a personne dans son entourage qui l’a dissuadé dans ses
réclamations. Au contraire, il a des alliés qui l’ont aidé dans ses demandes sans le remettre en question.
Même lors de son témoignage, deux ans plus tard, monsieur n’a pas exprimé un regard critique par rapport
aux gestes posés. Dans le fait de réclamer le certificat de massage et les billets du spectacle de Marie-Mai,
la chanteuse préférée de mes enfants, il faut voir bien plus que l’aspect pécuniaire. Monsieur est
toujours dans la colère et c’est ce qu’il me fait encore peur aujourd’hui.

Le 17 mai 2009, il me dira plein de choses, mais entre autres « que j’ai dû culot de l’appeler » sans exprimer
aucun remords pour ses gestes. Ensuite, fin mai, on a vidé le compte conjoint puis remis l’argent trois
semaines plus tard. On n’aura aucune compassion pour tous les tracas engendrés par ce geste. Honoraire
d’avocat, déclaration policière, rencontre à mon institution financière, etc.

Plus tard, on a utilisé mon identité pour obtenir des informations me concernant à ma compagnie d’assurance.
Je pourrais continuer, mais ma conclusion serait toujours la même. Il voulait me détruire
davantage. Pour lui, la mort de mes enfants n’était pas assez.

Chers membres de la commission, vous devez vivre avec le verdict. Les jurés ont décidé, à la lumière des
experts qui se sont présentés devant eux, que monsieur n’était pas criminellement responsable. Maintenant,
on s’en est remis à vous pour décider du sort de monsieur Turcotte. Vous avez l’obligation de vous assurer
qu’il ne représente plus un danger pour la société. Comme je fais partie intégrante de cette société,
je vous supplie de vous assurer que monsieur n’est plus une menace pour moi.

Avant de penser que je m’inquiète pour rien, que je suis de mauvaise foi et d’en arriver à la conclusion
que monsieur présente un faible risque de récidive, j’aimerais vous dire pourquoi j’ai peur pour ma vie et
ma sécurité. Je suis la victime survivante de ce drame familial. Une majorité des parents qui tuent leurs
enfants apportent leur secret en se suicidant. Dans presque un cas sur cinq, toute la famille est décimée.
J’ai été la conjointe de monsieur Turcotte pendant dix ans. Je suis, par conséquent, l’ultime témoin ayant
côtoyé monsieur Turcotte au quotidien. Je connais cet homme. Si j’ai été la conjointe de monsieur,
c’est que je reconnaissais, chez lui, de nombreuses qualités. Par contre, derrière ces qualités, se cachent
des lacunes humaines inimaginables.

Vous avez devant vous un être excessivement intelligent et extrêmement habile à manipuler les autres.
J’ai douté de mes instincts et de ses intentions. Je le croyais capable de me faire du mal à moi, mais
jamais je ne pensais qu’il irait jusqu’à éliminer ses enfants pour m’atteindre.

Malgré l’escalade de violence, je n’ai pas porté attention aux signes. Aujourd’hui, je reconnais que bien
malgré moi, j’ai manqué de vigilance en banalisant la situation. Je refuse de porter la honte des gestes posés
par monsieur Turcotte, mais je dois admettre que je me suis fait piéger. La mort de mes enfants met en évidence
une douloureuse prise de conscience de la dynamique de violence, dont nous étions victimes, les enfants et moi.
Ça m’a pris des années avant de m’apercevoir que j’ai été manipulée. La manipulation passait par les enfants.
Nous devions tous être parfaits. Notre milieu familial ne devait laisser transparaître aucune faille. Monsieur
devenait très frustré si les enfants étaient turbulents. Il se contrôlait en dehors de la maison, mais devenait
très amer et irrité une fois à la maison. Il perdait facilement patience. Il n’y avait pas de place pour la
contestation ou le marchandage au risque de faire fâcher monsieur. Il n’était pas souvent en « relation » avec
les enfants, mais agissait comme s’il avait des « tâches » à accomplir. Ainsi, il excellait dans ce qu’il avait
à faire, mais était incapable d’analyser une problématique et d’y trouver des solutions.
Pendant des années, j’ai tenté d’éviter des conflits en étant organisée. J’ai refoulé mes émotions et encaissé
les provocations subtiles que monsieur faisait avec les enfants. J’étais constamment dans le doute et la culpabilité.
Auprès de cette personne, je vivais de l’angoisse et du stress. Dès que j’ai voulu retourner à mon travail
pour m’accomplir en tant que professionnelle, les critiques à l’égard de mon rôle d’épouse et de mère ont commencé.

J’avais 2 choix : me soumettre ou lutter en tentant d’exprimer mon point de vue. Malheureusement pour
Olivier et Anne-Sophie, je n’ai choisi ni l’une ni l’autre de ces options. J’avais réalisé que pour Guy Turcotte,
son image de père et médecin parfait, de même que l’image de la famille seraient toujours plus
importantes que les besoins des membres de la famille. Je ne parvenais plus à m’adapter pour éviter
des conflits. Je n’ai pas eu le choix de me séparer pour éviter ma propre destruction.
Vous devrez vous méfier, car il est très doué pour nous faire entrevoir la réalité telle qu’il
la souhaite. Ses idées étaient et sont encore probablement souvent arrêtées. Sa version constitue
fréquemment la « seule » vérité faisant en sorte que l’échange devient une problématique dérangeante.
Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions.

Il réussit souvent à inverser la situation, déformant ainsi la réalité. Bien que je
travaillais 2-3 jours par semaine, il s’est approprié le mérite de prendre majoritairement
soin des enfants. Il a prétendu travailler 4 jours/semaines. C’était vrai, mais seulement
une semaine sur cinq et sa journée de congé n’a jamais été dédiée aux enfants.

Quarante-huit heures avant les meurtres, il a confié, à notre coach de vie, son intention
de demander la garde totale des enfants. Si son but n’était pas de m’éloigner de mes enfants,
et par conséquent de me détruire, pourquoi agir de la sorte?

Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes et les situations.
Il dira que je lui ai enlevé sa maison. Cela est totalement faux. Je lui ai offert à plus
d’une occasion. Il voulait, et s’en ait même acheté une autre. Sa frustration suite aux
changements de serrures était reliée au fait qu’il perdait son contrôle sur moi.

Il évoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes. Il dira faire des listes
pour compenser sa détresse. Que c’est un trait obsessif. Faire la liste est une chose,
la demander à une mère qui vient de perdre ses enfants en est une autre. On ne perd
pas notre jugement lorsqu’on a des traits obsessifs et compulsifs. Ainsi, négocier, de
payer la moitié des frais funéraires en échange de REER investi en 2002, est une attaque
en bonne et due forme. Imaginez ma réaction à la lecture de cette lettre. Me faire du mal,
encore et encore, voilà son objectif. Et je suis persuadée que c’est le même aujourd’hui.

Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne. La notion de sacrifice est très encrée chez lui.
Il attend les solutions. Il tolère mal la critique. Son regard change lorsqu’il contient
sa frustration. Il ment. Il est égocentrique et n’a de l’empathie que pour ceux qui pourront
lui être « utiles ». Par exemple, il s’offusque quand les gens de Piedmont lui réclament un
troisième loyer alors qu’il leur a fait perdre des milliers de dollars sur la valeur de leur maison.

Plusieurs questions me reviennent sans cesse en tête : « Comment puis-je savoir que sa
destruction à mon égard est complétée? » Comment peut-on s’assurer qu’il ne récidivera pas?
Quels sont les signes annonciateurs qui pourraient me protéger? Aura-t-il des mécanismes pour
affronter ses frustrations ou ses désirs de me blesser ou de blesser quelqu’un d’autre?
Jusqu’à maintenant, je n’ai eu aucune preuve qu’il en était capable. S’il avait tout dans la
vie et qu’il a été incapable d’aller chercher de l’aide, comment ferait-il maintenant qu’il
a tout perdu? Il a peu d’amis et il semble que ses parents n’entrevoient pas la réalité
en bonne et due forme puisqu’ils paraissent prêts à tout pour qu’il soit libre. Ces derniers,
au lendemain des meurtres, voulaient que je parle à maître Poupart pour aider la cause de Guy
sans même connaître les faits.
Je demeure dans la même maison et j’ai le même conjoint. Il n’est pas parvenu à me mettre à la rue
et à complètement me détruire. Si aujourd’hui, je suis encore la coupable de son malheur,
sera-t-il en mesure de contenir sa frustration?
Si vous êtes d’avis que monsieur Turcotte est un être malade, comment allons-nous faire
pour reconnaître les signes d’une rechute? Après tout, je n’ai pas vu la maladie mentale avant le drame.
Sa mère n’a pas jugé qu’il fût si mal en point, puisqu’elle a attendu au lendemain, pour se
rendre auprès de son fils. Aucun collègue, tant médecin qu’infirmière, n’ont remarqué qu’il
n’allait pas bien. Le jour même des meurtres, il a travaillé en étant de garde aux urgences,
à couvrir les réanimations cardiaques, les cas complexes à l’unité coronarienne,
il a conduit une voiture, fait des achats, annulé des rendez-vous, s’est entraîné, etc.
Le plus perturbant, c’est bien que monsieur ait admis avoir eu des idées similaires en 2007,
il n’a jamais cru bon de demander de l’aide. Étant médecin, ce n’est pas les ressources qui manquaient.
Je croyais qu’il y aurait justice. Je croyais que nos lois protégeaient la vie. Il n’en est rien.
Depuis le 5 juillet, mes valeurs sont confrontées au système de règles en place. Il y a une incompatibilité
entre mon désir de respecter la décision du jury et mes convictions de ce que je sais être la vérité.
Entre le système légal et la réalité, il y a une faille dans laquelle je suis prise. Le stress
devient difficile à évacuer. Ne pas respecter mes convictions me cause un conflit interne insupportable.
J’aimerais qu’on m’explique pour que je comprenne la situation.
Croyez-moi, j’y mets toutes mes capacités intellectuelles et tout mon raisonnement et je n’y arrive pas.
Jusqu’à maintenant, personne n’est parvenu à m’expliquer. Je me sens abandonnée par notre système de justice.
J’ai l’impression que bien des gens se ferment les yeux et que l’on continue en s’excusant sur la décision
prise par un autre. Sans scrupule, on ne fait que déjouer des règles. Les avocats de la défense ont
longuement habillé la réalité pour qu’on ne reconnaisse même plus les faits tels que je les ai vécus.
Chacun met une distance entre sa décision et les conséquences de celle-ci. À plusieurs égards,
on a oublié mon fils et ma fille.

Professionnellement, pendant plusieurs mois, j’ai été incapable de travailler comme avant. Par moment,
j’arrive encore difficilement à gérer l’anxiété. Des événements anodins déclenchent chez moi
des crises de panique. À chaque jour qui passe, depuis le procès, je suis profondément déçue de ma
profession de médecin. Pour moi, les concepts psychiatriques présentés au procès ont servi à
excuser et justifier les gestes posés sur deux petites victimes. On a préféré mettre en avant-plan
la souffrance de monsieur Turcotte au détriment de la souffrance injuste subite par deux
jeunes enfants qui avaient le droit à la vie, le droit d’être protégés et mis en sécurité.

Ça me demande énormément d’énergie pour comprendre et lâcher prise. Lorsque je relis leur expertise,
je me sens agressée personnellement et professionnellement. Leurs concepts sont en opposition
avec ce que j’ai appris durant ma formation médicale. Je suis épuisée.

Mes enfants, si merveilleux, ont été la proie d’un homme en trouble d’adaptation avec
crise suicidaire aiguë le rendant irresponsable? Je ne peux gober cette théorie.

Parce que je suis médecin, je sais très bien ce que c’est un trouble d’adaptation avec une
crise suicidaire. Je sais ce que ça signifie. Le rôle de l’urgentologue, avant de demander
une consultation et une prise en charge par le psychiatre, est d’évaluer et de donner des soins.
Par conséquent, j’ai vu de nombreuses personnes en psychose, en dépression ou souffrantes
d’une autre maladie mentale ou d’un trouble de la personnalité.

Contrairement aux psychiatres Dominique Bourget du Royal Ottawa et Roch Hugo Bouchard
de l’Institut psychiatrique de Québec, je ne crois pas qu’un trouble d’adaptation et une
crise suicidaire peuvent mener une personne à tuer en n’étant pas responsable de ses gestes.
Que Guy Turcotte ait voulu se suicider ou non, pour moi, le mot suicide élargi est synonyme de meurtre.

Les psychiatres ont interprété des courriels, mon ex-relation conjugale et bien d’autres choses
sans jamais s’être directement adressés à moi. On dirait qu’ils ont oublié que je suis encore
en vie! J’aurais pu répondre à toutes leurs questions.
Ma conviction profonde, qui persistera jusqu’au dernier souffle de ma vie, est la suivante :
les gestes ont été posés parce que monsieur a été incapable de contenir sa frustration et
qu’il voulait me punir. Cette dernière réalité fait de l’ombre à une autre réalité plus subtile.
Olivier et Anne-Sophie étaient heureux et acceptaient leur nouvelle vie.
Nous avons osé aimer une autre personne, ce qui a causé chez monsieur Turcotte
l’impression qu’il était moins bon, moins aimable.

Soudain, l’image parfaite que monsieur voulait que les autres aient de lui volait en éclat.
Il perdait le contrôle qu’il nous imposait tous, depuis toujours. Cette atteinte à son
narcissisme nous a été fatale.

Sans revenir sur le verdict, il demeure clair pour moi que Guy Turcotte était
dangereux avant le meurtre de mes enfants et l’est encore aujourd’hui.

J’ai suffisamment payé jusqu’à maintenant. J’ai encore peur pour moi et le
reste de la société. Je veux vivre ma vie en étant en sécurité.

J’aimerais qu’il ait une bonne évaluation de sa personnalité. Il n’a pas
eu de traitement, donc la bombe est toujours là.

J’aimerais savoir qu’il ne sera jamais à moins de 100 km de moi ou de ma
famille et qu’il ne reviendra pas pratiquer dans l’hôpital où je travaille.

Chers membres de la Commission, j’espère que ma déclaration vous est
pertinente et vous aidera à prendre la bonne décision.

Quant à toi, Guy Turcotte, au risque de me répéter, je ne veux plus jamais
avoir à faire à toi. Pour moi, tu es un LÂCHE. Je ne te souhaite « RIEN », car,
peu importe ce que tu deviendras, le visage de tes enfants et le son de leurs cris
te rendront misérable pour le restant de ta vie.

Isabelle Gaston»


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nous avons été assasiner par papa


Douce (25 Octobre 2014, 6:03)

Marcel mon ami,

C'est la première fois, que je lis
cette lettre, d'Isabelle Gaston.

Je vous remercie de l'avoir réécrite.

Elle est plus qu'émouvante, et ne craignez
pas, je ne vais pas vous dire que,
c'est de sa faute.

Je suis une mère avant tout...

Et notre système de justice, est de loin,
bien questionnable...

À la prochaine.
Marcel (04 Décembre 2014, 16:14)
2e procès pour le meurtre de ses enfants Guy Turcotte peut demeurer en liberté
La Cour d'appel a confirmé ce matin la décision de garder Guy Turcotte en liberté en attendant
son deuxième procès pour les meurtres prémédités de ses deux enfants à Piedmont en février 2009.
La Couronne a donc mordu la poussière dans sa tentative de réviser la décision de laisser Guy Turcotte en
liberté avant le début de son nouveau procès. La Cour d'appel a statué que les «moyens présentés par
l'appelante (la poursuite) sont sans valeur et que sa requête en révision est mal fondée en fait et en droit».
La Couronne affirmait notamment que de ne pas l'incarcérer minait la confiance du public envers
la justice, mais la Cour d'appel n'a été convaincue par ces arguments.
«En recourant à des articles de journaux pour établir le critère de la confiance du public,
l'appelante (la poursuite) tente de laisser à l'humeur des opinions un rôle que le législateur a confié au juge.
Sa proposition détourne de ses fins une évaluation fondée sur des valeurs fondamentales de la Charte,
sur des critères établis par la loi et sur une analyse rigoureuse et pondérée de toutes les circonstances»,
ont écrit les trois juges de la Cour d'appel dans leur jugement.
La Cour d'appel maintient donc la décision du juge Vincent de la Cour supérieure. Ce juge avait estimé
le 12 septembre que Turcotte ne présente aucun risque ni pour la société, ni pour lui-même,
ni pour son ex-femme Isabelle Gaston.
De nombreuses conditions avaient été imposées à l'accusé pour qu'il puisse rester en liberté, notamment
d'habiter au domicile de son oncle à Brossard, de respecter un couvre-feu de 18h à 6h et de continuer
les traitements psychiatriques ainsi que les thérapies et respecter les rendez-vous fixés à l'Institut Philippe-Pinel.
Turcotte est accusé d'avoir poignardé à mort ses enfants Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie,
3 ans, dans sa résidence de Piedmont en février 2009.
L'accusé avait avoué ses crimes lors du premier procès en 2011, mais avait été déclaré
non criminellement responsable en raison de troubles mentaux.
Il devra toutefois subir un autre procès.
Boisvenu s'interroge
Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu a mal réagi à la décision de la Cour d'appel et
a promis d'en discuter avec le ministre fédéral de la Justice.
«Ce qui devait être une exception auparavant, de remettre des gens en liberté lorsqu'ils ont assassiné
quelqu'un en attente de procès, c'est rendu une norme maintenant, c'est rendu dans les règles,
a constaté le sénateur. Est-ce qu'il y a lieu de revoir les conditions de remise en liberté de
ces gens-là qui commettent des assassinats ou qui sont présumés coupables d'assassinat, moi en tout cas,
c'est l'intention que j'ai d'en discuter avec le ministre de la Justice.»

Marcel (03 Février 2015, 17:12)
Guy Turcotte: un procès à l'automne 2015 ou en janvier 2016

Guy Turcotte libre: la Couronne n’ira pas en Cour suprême
La Couronne ne contestera pas en Cour suprême la décision de maintenir
Guy Turcotte en liberté en attendant son deuxième procès, prévu en septembre,
pour le meurtre de ses enfants.
C’est donc dire que l’ex-cardiologue, qui avait admis avoir poignardé à mort
en 2009 ses deux enfants de trois et cinq ans, Anne-Sophie et Olivier,
continuera à vivre chez un oncle sur la Rive-Sud de Montréal.
«À la suite de l’analyse de la décision rendue (...) par la Cour d’appel
du Québec (...), le Directeur des poursuite criminelles et pénales
annonce sa décision de ne pas présenter de demande d’autorisation d’appel»,
vient d’indiquer la poursuite par voie de communiqué.
Date butoir
La poursuite, qui avait plaidé en vain que la remise en liberté de
Turcotte minerait la confiance du public envers la justice, avait
jusqu’à ce lundi pour demander au plus haut tribunal du pays
de se saisir de l’affai­re.Mais même si le DPCP avait décidé d’aller
de l’avant, il n’est pas certain que les juges de la Cour suprême
auraient rendu leur décision d’ici le deuxième procès.
Turcotte, 42 ans, sera en effet jugé une nouvelle fois en septembre,
sous deux chefs de meurtre prémédité. Lors du premier procès, en 2011,
un jury l’avait déclaré non criminellement responsable pour cause de
maladie mentale, mais la Cour d’appel avait finalement ordonné la
tenue d’un nouveau procès.
Libre
L’accusé, qui était détenu à l’Institut Philippe-Pinel, a obtenu en
septembre dernier une liberté sous caution. Le juge André Vincent avait
en effet considéré que rien ne justifiait de garder Turcotte en détention
et qu’un public bien informé ne serait pas choqué de la décision.
Le magistrat avait d’ailleurs rappelé qu’il ne fallait pas confondre
la remise en liberté sous caution et l’issue du procès en 2015.
La Couronne avait fait appel, mais le plus haut tribunal de la province
avait maintenu la décision du juge de première instance, qualifiant
son raisonnement de «sans faille».
Turcotte doit cependant respecter de strictes conditions,
dont celle de suivre ses traitements.

Lors de sa demande de remise en liber­té, l’ex-cardiologue a
affirmé qu’il voulait non seulement aider son oncle et sa tante,
mais aussi faire du bénévolat.
«Je pense pouvoir être plus utile en liber­té plutôt que de
perdre mon temps en prison», avait-il témoigné.

J'espère qu'il va boire un quatre litres de lave-glace
de -45 degré , car il fait très froid ce matin

Marcel (22 Mai 2015, 15:54)
Affaire Turcotte
Turcotte absent de sa conférence préparatoire à son procès
Guy Turcotte ne s’est pas présenté au palais de justice de Saint-Jérôme mercredi pour la conférence
préparatoire à son procès. Il a été représenté par son avocat…« Il y a un ordre pour qu’il
soit présent lors de la prochaine audience », a fait savoir le porte-parole du Directeur
des poursuites criminelles et pénales, Me Jean-Pascal Boucher.
La conférence préparatoire au procès prévu en septembre s’est donc déroulée sans
l’ex-cardiologue, qui avait été remis en liberté sous de strictes conditions.
Cette étape judiciaire, qui est frappée d’une ordonnance de non-publication,
permet aux avocats de discuter de points de droit et de la nature
des requêtes qu’ils comptent présenter.
« Ça met la table pour le procès à venir », a ajouté Me Boucher.
Longue saga
Rappelons que l’accusé de 43 ans est accusé d’avoir tué en février 2009 ses enfants
Anne-Sophie et Olivier, âgés de 3 et 5 ans, mais qu’un jury l’avait déclaré non
criminellement responsable à l’issue d’un premier procès en 2011.
L’ex-cardiologue avait été envoyé à l’institut Philippe-Pinel de Montréal jusqu’à ce que
la Cour d’appel infirme la décision des jurés en 2013 et ordonne la tenue
d’un nouveau procès. Un mandat d’arrestation avait été lancé et Turcotte avait
été renvoyé en détention.
La Cour supérieure avait ensuite accepté de remettre l’accusé en liberté sous caution en
septembre dernier, rejetant ainsi les arguments de la Couronne qui estimait
que la détention était nécessaire pour ne pas miner la confiance du
public envers l’administration de la justice.
La Cour d’appel avait confirmé la décision de première instance, la qualifiant de « sans faille ».
« Utile » en liberté
Lors des audiences sur sa remise en liberté, Turcotte avait avoué être passé au
travers d'une grave dépression, mais qu’il allait beaucoup mieux grâce à une
prise de médicament intensive.
« J'aurais été mieux mort », avait-il confié à sa psychiatre en novembre 2013.
Depuis qu’il est en liberté, Turcotte vit chez un oncle sur la Rive-Sud où il agit
comme aidant naturel. Il doit également respecter toute une série de conditions
, dont de ne pas consommer d’alcool, de ne pas quitter le Québec et ne pas
s’approcher de son ex-conjointe, Isabelle Gaston.
Turcotte avait également dit souhaiter faire du bénévolat.
« Je pense pouvoir être plus utile en liberté plutôt que de perdre mon temps en prison »,
avait-il témoigné.
Turcotte est défendu par Mes Guy et Pierre Poupart,
tandis que Mes René Verret et Maria Albanese représentent la Couronne.


Plume (12 Juillet 2015, 19:44)
****Je pense pouvoir être plus utile en liberté plutôt que de PERDRE MON TEMPS EN PRISON???????????????????????????????????????????????

Faut il, qu'il soit fou et dérangé ce tueur d'enfants..... 3ans et 5ans.....

Pourquoi les 45coups de couteaux, quand, monsieur est un pro, du bistouri???????????

Mon père a été opéré par ce monstre à l'hôpital de St-Jérôme................

Ma soeur ainée et moi, sommes allées le rencontrer avec papa, pour savoir à quoi s'attendre......

Il était charmant, compatissant, sourire aux lèvres, des bons mots pour notre père qui avait peur de se faire ouvrir comme un animal.....

Nous sommes sortis du son bureau ma soeur et moi, et , nous nous sommes regardés, en nous disant: Tu ne l'as pas trouvé étrange un peu? Oui, je lui ai répondu oui.....

Il avait donné une date pour la chirurgie à coeur ouvert de papa, mais, comme c'est moi qui habitais avec lui, j'ai remarqué, que mon père n'en menait pas large..,,,

Alors je me suis décidée à l'appeler.

Vous savez ce qu'il m'a dit? Écoutez madame, si jamais la grosse bosse que votre papa et non père mais bien papa, a, si il semble beaucoup plus fatigué, ne vous en faites pas, il va partir tout doucement...............................................................................

Là, j'ai faillit lui péter une crise au téléphone mais, je me suis retenue pour une fois..

Je lui ai demandé, si il considérait que malgré son âge avancé, NOTRE PÈRE ÉTAIT CONDAMNÉ À MOURIR POUR UNE CHIRURGIE SI IMPORTANTE.........

Et lui de me répondre: NON MADAME MAIS IL A BIEN VÉCU, IL EN A FAIT DU CHEMIN, ET, SI CETTE BOSSE ÉCLATE, IL PARTIRA COMME UN PETIT POUSSIN....

JE LUI AI CRIÉ, QUE JE NE VOULAIS PAS QUE MON PÈRE NOUS QUITTE DU TOUT..................

QU'IL LUI RESTAIT ENCORE DE BELLES ANNÉES À PASSER AVEC SES FILLES ET SES PETITS ENFANTS....

APRÈS UNE PAUSE À L'AUTRE BOUT DU TÉLÉPHONE, IL M'A DIT: JE VOUS RAPPELLE JE VAIS VOIR SI ON PEUT LE PASSER DANS LES PROCHAINS 48HRES....

Le lendemain je recevais un appel pour la diète avant une chirurgie cardiaque, le laver de la tête aux pieds, etc....

Et, le lendemain, il entrait pour se faire opérer, et , l'opération a réussie....

Toujours en colère contre ce chirurgien cardiaque, un des meilleurs, j'ai dit à l'infirmière en chef des soins intensifs de lui faire le message, que malgré son grand âge, notre père, valait mieux vivant que de mourir comme un petit poussin.....

J'ai détesté cet homme immédiatement.....

Et, lorsque, j'ai vue mais surtout entendu le nom de cet homme qui venait de tuer ses deux petits, cela m'a donné tout un choc.......

Je n'en ai pas dormie durant près d'une semaine...je le revoyais, faire le doux avec nous et papa, le rassurer, quand juste la veille, il l'aurait laissé crever...

Alors, je ne comprends pas pourquoi pour une fois, toute la population donne leur avis afin qu'il demeure en prison et pour tout le reste de sa vie.....

Pourquoi le système judiciaire ne le punit pas et ne voit pas qu'il est plus fou, qu'il ne le semble?

Pourquoi, avec toutes les recherches qu'ils ont fait, ils devraient se rendre compte que ce cardiologue spécialisé en chirurgie cardiaque , n'a pas de COEUR POUR PERSONNE, NI POUR MÊME POUR SES TOUT PETITS ENFANTS 3 ET 5 ANS...QU'IL EST MANIPULATEUR...

POURQUOI, NE PAS VOIR CE QUE TOUS NOUS VOYONS DE LUI, DEMANDER DES FRAIS DE REMBOURSEMENT, VOYONS DONC, IL VOULAIT VRAIMENT FAIRE LE PLUS DE MAL À SON EX FEMME...LA PAUVRE FEMME...

ELLE SA BAT CONTRE UN SYSTÈME JUDICIAIRE RONGÉ PAR LES OS, ATTEINT DE DÉBILITÉ PROFONDE FACE À CET HOMME QUI A TORTURÉ SES PROPRES ENFANTS.....

SI IL AURAIT ÉTÉ PRIS AUX ÉTATS UNIS , IL SERAIT DÉJÀ MORT...............

VOILÀ CE QUE JE PENSE DE CET HOMME......

Plume!
Marcel (12 Juillet 2015, 21:02)
Pour te repondre ce n'est pas sa profession
que je condamne mais l`homme qui a tuer 2 enfants de sang-froid
Pense tu qu`il ont mériter d`être punit
Pense t-tu que cette homme ne mérite pas d`être condammer
mes enfants qui ont 37-42-43 ans sil`un deux se lèverais demain matin et qui par jalousi
aurais le même droit que lui .....
Celui qui a tuer son ex-femme et ses filles a cause de la religion serais mieux en liberté;
Il était un professionnel instruit qui a manquer de controle un jour si il voie sa femme a la
télévision qu`il la regarderas a tête reposer en pensant! je le regret les dents serrés
Celui qu`il l`aime pense tu? qui vas penser a oui moi aussi je vais faire pareille car
je n`en peu plus de voir ma famille ???
iL ÉTAIT UN BON HOMME MAIS EPUISER
par ses penser plein de jalousi de rencune un homme mechant sans savoir se controler
et avide d`amour, plein de haine et trahi par les sentiments


Plume (14 Juillet 2015, 20:06)
[color=#000000
]Merci Marcel de m'avoir répondu.....car connaissant cet homme , pour l'avoir vue agir en notre présence avec notre père, sa profession, je n'y touches pas...

Il était un des meilleurs cardiologues et on nous l'a dit aussi......

Mais, tuer ses petits par jalousie, non jamais je ne pourrai lui donner une seule petite chance...jamais.....

Tu parles aussi de cet homme qui a tué sa première femme et ses trois si belles filles, cela est arrivée à 15minutes de chez nous, la voiture je veux dire a été retrouver aux écluses à Ottawa.....

Je pense qu'autant son fils que sa seconde femme et lui sont encore en prison, et, tant mieux....

Pour Turcotte, jamais, jamais..........je ne pourrai pardonner, peu importe sa jalousie morbide, envers son ex femme.......

Deux petits anges, sans défense, son petit qui lui demandait de cesser de lui faire mal, c'est pas un homme cela Marcel, c'est un animal....

Et, il est libre comme l'air.....

Voyons donc, ou donc est passé NOTRE SYSTÈME JUDICIAIRE, POURQUOI SONT ILS SI SENSIBLES ENVERS CET HOMME QUI SAIT LES MANIPULER EN MASSE?

Et son ex femme elle.........

Va t'elle passer son temps à écrire aux juges, avocats ect.... pour leur dire qu'il est encore un danger pour la société.....

Va t'elle toujours devoir regarder derrière elle, chaque fois qu'elle va sortir de chez elle?

Va t'elle se présenter chaque fois qu'ils vont vouloir lui donner une autre chance à cet homme ce montre qui a tué sans aucun remords ses deux si beaux et jeunes enfants....

Chaque fois que j'apprenais qu'il était libre à Pinel de sortir et revenir comme bon lui semblait, je devenais enrager, tant et si bien que mon mari me disait, calme toi, c'est pas tes enfants...

Non, mais, ses enfants à lui, merde, il les a tué, froidement, en sachant exactement qu'en buvant une certaine quantité d'anti gel, il serait malade oui, mais n'en mourait pas,...

Il était dans le milieu, avec des anesthésistes à tous les jours, il s'est renseigné en plus sur internet, pour savoir combien en prendre pour ne pas en mourir.....

Alors Marcel nous sommes d'accord tous les deux, autant pour lui, que pour l'autre et sa première femme et ses si belles filles, s'organiser, faire des plans, il fallait y penser merde......

Je n'ai même pas le coeur de tuer une guêpe et j'y suis allergique à 100% , imagines ce que cela m'a fait de voir les figures de ses petits anges et aussi, j'ai vu sur la canal D, le déroulement des meurtres de cette mère et ses trois filles...

Et, j'ai passé ma soirée à pleurer, ils avaient des plans d'avenir, et tout a été chamboulé, par des adultes fous.....

Je ne comprendrai jamais, jamais, comment les juges et le juré, ont pût se laisser embobiner par l'avocat de ce monstre , JAMAIS...

Merci , Marcel, cela m'a fait bien plaisir de discuter avec toi..
Et
Aussi , merci de me donner des nouvelles d'un peu partout dans le monde....

Je te dis, A Bientôt si tu me le permets!

Plume![/color]
Marcel (15 Juillet 2015, 15:17)
sans comprendre pourquoi certain hommes
sont si méchant et si doux cela ne devrais pas toujours venir de
papa et maman ou de leur enfance
le jeune de 22 ans qui enfin de semaine a tuer sa femme
comme ses triste mais d`ou vienne tant de violence
Ou le couple de Francais lui décédé et elle blesser
a Québec

Plume (15 Juillet 2015, 20:14)
Bonjour Marcel!

J'aime bien tes questions, car, j'ai déjà eu une garderie, et, je disais a mon mari, (désolée j'ai perdu mes accents) que ces enfants que je gardais, qui brisais tous les jouets de MES enfants, je ne savais pas quel genre d'adultes ils deviendraient...

As tu déjà été dans un club vidéo, par un samedi pluvieux, en début d'avant midi?

Les parents, acceptent que leur jeunes prennent des jeux supers violents, inscrit 15ans et plus, même a 15ans, je les trouve encore trop violent..

Ce jeune homme de 22ans, a peut être été gardé, tous les jours a son retour de l'école, avec ses jeux vidéos, en attendant que maman ou papa arrive. ???????????????

J'habite sur une rue qui tombe sur un parc et le parc lui est en face d'une école primaire, donc de la 1ere année a la 6ième....

Et bien, je les vois passer avec leur clée dans le cou, je sais qu'ils s'en vont dans une maison vide....sans parents, sans collation...

Et a chaque fois cela me brise le coeur, j'ai tout laissé en accord avec mon mari pour que je laisse mon emplois et que j'élève moi même nos enfants, et, aussi un peu des autres, car j'ai ouvert une garderie.....

Un des enfants, 7ans, est arrivé avec un couteau dans sa botte, je ne comprenais pas, il m'a alors dit: Que l'autre garderie, il se faisait attaquer par des plus grands donc, il avait pris un couteau pour les tenir loin de lui................................................

J'étais atterrée complètement sonnée, j'ai mis ses parents au courant et le père me dit: Oui et puis après, nous étions tannés de le voir arriver en braillant.....

Moi qui ai le sang italien, je peux te dire que je l'aurais assommé moi même ce père, quel exemple a donner a ses petits..........

Je suis allée garder pour une heure un petit voisin qui lui aussi arrivait seul, le soir, et il jouait a un jeux vidéo, il devait tuer le plus de méchants possibles, pas des monstres non, des humains...........................................................

Je suis entourée d'enfants Marcel, et, je ne les vois jamais jouer dehors, aller en vélo, ni, en hiver, non plus...

Pourtant, la ou nous habitons, il y a deux patinoires a quelques pas de leur maison, des côtes pour glisser, mais non, pas un petit ne se trouve au parc....

Je suis allée travailler comme bénévole a cette école ou mes enfants y étaient aussi, et, les plus jeunes qui avaient peur de certains des plus vieux, donnaient de l'argent a un des plus gros de l'école pour aller battre le jeune qui lui faisait peur.....

Tellement Marcel, que ce jeune qui a été battu sur la cour d'école, est arrivée au bureau, et il avait une commotion cérébrale......

Ou étais les surveillantes? Dans un coin comme toujours a l'abris du vent pour papoter de tout et de rien, sans même surveiller les petits..

Alors, oui je comprends que plus on avancera, et plus, de jeunes seront tueurs , décapiteurs, démenbreurs, car ils n'ont connus que cela , la violence avec ses maudits jeux vidéo....

Et que dire des grand parents qui abusent de leur petite fille ou petit fils, la c'est moi qui ne comprend pas, mais remarque que la boisson peut faire faire des biens mauvaises choses , que cela soit des hommes ou des femmes...

Il y a aussi tout un assortiment de drogues , qui rendent fous, pas compliqué., ils perdent les pédales et deviennent violents...suite au vidéos...qu'ils auront eu tout le loisir de jouer avec.......

Et, il reste aussi le fait que les instituts comme Pinel, ou pire, zut l'autre, la ou Alys Robi a subit une lobotomie, gros hôpital psychiatrique, qui avant gardaient les personnes atteintes d'une maladie mentale, les laisse sortir prendre un appartement, et ne les surveilles plus par la suite......

Tu trouves cela normal toi? Moi, non, si ils se sont ramassés la, c'est parce qu'ils avaient fait du mal et pas a peu près.......

Mais,

On les laisse sortir, on les rencontres quelques mois plus tard, faisant les rues, tendant la main pour avoir a manger, et, souvent ils portent des couteaux sur eux.........

Moi, je comprends, pourquoi , ils deviennent des tueurs, leur plus douce enfance, a été brouillée par des vidéos violents un max....

Les plus intelligents vont s'en sortir mais les autres, malheureusement, vivront dans une vie virtuelle....

Voila Marcel.... moi en tout cas c'est ce que je crois qui est arrivé et arrivera encore et encore......

Merci de partager avec moi, sur des sujets que personnes d'autres n'aiment en discuter....cela me fait toujours plaisir enfin de partager ma rage contre la société, qui les laisse sortir a tous les niveaux, les juges qui ne juge plus, les parents qui pour que leur enfant les aimes, leur offre tout ce qu'ils veulent quand dans le fond, ils ne veulent que l'amour de leur parents....

Nous avons dû nous priver d'un gros salaire lorsque j'ai pris la décision d'élever mes enfants, je surveillais tous les films, tous les jeux vidéos qui entraient ici, et je prévenais les parents de tous leur amis que j'étais contre les jeux de 15ans et plus, remplis de violence...

Bonne journée Marcel et merci encore de discuter avec moi sur ce genres de sujets..


Plume!
Douce (12 Septembre 2015, 0:01)

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonjour Marcel,

Mais qu'est ce qui se passe mon ami ?
J'espère que vous n'êtes pas malade.
Cela fait au moins une grosse semaine que
nous n'avons pas eu de vos nouvelles et je
m'inquiète.

Le nouveau procès de Guy Turcotte, doit commencer
ce lundi à St-Jérôme, je crois. Allez-vous, nous
tenir au courant par vos écrits ?

J'espère que vous nous reviendrez bientôt.

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:
Marcel (15 Septembre 2015, 16:35)
[align=center]Guy Turcotte: deux semaines pour choisir le jury[
SAINT-JÉRÔME - Le procès de l'ancien cardiologue Guy Turcotte, accusé du meurtre de ses deux enfants, Anne-Sophie et Olivier, s'est ouvert lundi matin au palais de justice de Saint-Jérôme dans les Laurentides.
Le tribunal a entamé la sélection des membres du jury qui devrait prendre deux semaines puisque 1650 candidats jurés ont été appelés.
Exemptions
Chaque jour, quelques centaines de candidats convoqués doivent défilés devant le juge André Vincent. Ceux qui ne sont pas citoyens canadiens ont des problèmes de santé ou un dossier criminel sont automatiquement exemptés.
D'autres personnes, qui peuvent avoir des motifs raisonnables - leur santé, leur travail, leur situation familiale, etc. - peuvent être aussi exemptées. Elles ont toutefois à en faire la preuve devant le juge.
Mardi prochain, une fois le processus des exemptions terminé, les candidats jurés qui restent seront interrogés par les avocats des deux parties afin de former un jury qui sera composé de 12 personnes.
30 témoins
Une fois la sélection du jury terminée, il y aura présentation de la preuve de la part de la Couronne qui appellera à la barre 30 témoins, entre autres Isabelle Gaston, l'ex-conjointe de l'accusé, ainsi que des policiers, des spécialistes et des techniciens en scène de crime.
Le procès de Guy Turcotte, âgé de 43 ans, qui est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, devrait durer trois mois.
Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans, ont été retrouvés sans vie dans la résidence que louait Turcotte à Piedmont dans les Laurentides, en février 2009.

Procès Guy Turcotte: 1650 candidats jurés appelés
Pas moins de 1650 citoyens ont été appelés comme candidats jurés au nouveau procès de Guy Turcotte, qui doit commencer dans deux semaines. C'est trois fois et demie le nombre de candidats appelés au premier procès.

«Les assignations ont été expédiées», a confirmé un porte-parole du ministère de la Justice au Journal de Montréal, ce lundi.

L'ex-cardiologue de 43 ans, dont le procès pour les meurtres de ses deux enfants se mettra en branle dans deux semaines, commencera donc avec une longue sélection du jury qui s'étalera vraisemblablement sur plusieurs jours.

Il s'agit d'un second procès pour Turcotte, lui qui avait d'abord été déclaré non criminellement responsable des meurtres d'Anne-Sophie et Olivier. Les deux enfants avaient 3 et 5 ans en février 2009 lorsqu'ils ont été tués.
Lors du premier procès, 450 citoyens avaient été appelés comme candidat juré. La sélection du jury est prévue pour une durée d'une semaine.
À titre de comparaison, au procès de Luka Rocco Magnotta pour le meurtre sordide de l'étudiant chinois Jun Lin, le ministère avait sélectionné 1600 candidats-jurés. La sélection avait duré deux semaines.
Bien que le nombre de potentiels jurés soit plus élevé que dans d'autres procès où quelques centaines de citoyens sont appelés, les 1650 candidats appelés au nouveau procès de Turcotte sont encore loin du record québécois. Au procès SharQc, plus de 20 000 citoyens avaient en effet dû défiler devant un juge

La Couronne a donc mordu la poussière dans sa tentative de réviser la décision de laisser Guy Turcotte en liberté avant le début de son nouveau procès. La Cour d'appel a statué que les «moyens présentés par l'appelante (la poursuite) sont sans valeur et que sa requête en révision est mal fondée en fait et en droit».

La Couronne affirmait notamment que de ne pas l'incarcérer minait la confiance du public envers la justice, mais la Cour d'appel n'a été convaincue par ces arguments.

«En recourant à des articles de journaux pour établir le critère de la confiance du public, l'appelante (la poursuite) tente de laisser à l'humeur des opinions un rôle que le législateur a confié au juge. Sa proposition détourne de ses fins une évaluation fondée sur des valeurs fondamentales de la Charte, sur des critères établis par la loi et sur une analyse rigoureuse et pondérée de toutes les circonstances», ont écrit les trois juges de la Cour d'appel dans leur jugement.

La Cour d'appel maintient donc la décision du juge Vincent de la Cour supérieure. Ce juge avait estimé le 12 septembre que Turcotte ne présente aucun risque ni pour la société, ni pour lui-même, ni pour son ex-femme Isabelle Gaston.

De nombreuses conditions avaient été imposées à l'accusé pour qu'il puisse rester en liberté, notamment d'habiter au domicile de son oncle à Brossard, de respecter un couvre-feu de 18 h à 6 h et de continuer les traitements psychiatriques ainsi que les thérapies et respecter les rendez-vous fixés à l'Institut Philippe Pinel.

M. Turcotte est accusé d'avoir poignardé à mort ses enfants Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, dans sa résidence de Piedmont en février 2009.

L'accusé avait avoué ses crimes lors du premier procès en 2011, mais avait été déclaré non criminellement responsable en raison de troubles mentaux. Il devra toutefois subir un autre procès.

Boisvenu s'interroge

Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu a mal réagi à la décision de la Cour d'appel et a promis d'en discuter avec le ministre fédéral de la Justice.

«Ce qui devait être une exception auparavant, de remettre des gens en liberté lorsqu'ils ont assassiné quelqu'un en attente de procès, c'est rendu une norme maintenant, c'est rendu dans les règles, a constaté le sénateur. Est-ce qu'il y a lieu de revoir les conditions de remise en liberté de ces gens-là qui commettent des assassinats ou qui sont présumés coupables d'assassinat, moi en tout cas, c'est l'intention que j'ai d'en discuter avec le ministre de la Justice.»

/align]
Plume (16 Septembre 2015, 15:47)
Bonjour Marcel et merci pour cet article....

Le cœur me lève, de voir qu'il est en liberté.....

J'aurais bien aimé être appelée moi, pour faire partie du juré.....

Je ne croirai jamais, que cet homme ne savait pas ce qu'il faisait, en tuant froidement ses deux petits anges.....

Et, il est très facile, que de calculer le nombre exact du liquide qu'il a bu.......sans en mourir............

C'est mon avis, cet homme devrait être enfermé pour le reste de la vie, qu'il a enlevé à ses petits anges qui l'aimaient en plus......


Plume!
16sept.
8h45
Marcel (17 Septembre 2015, 15:00)
Cent policiers frappent à Longueuil
18. Un jeu dangereux
19. Sortie de route mortelle aux Coteaux
20. Un suspect accusé de meurtre prémédité et d'outrage à un cadavre
Marcel (23 Septembre 2015, 15:29)
SAINT-JÉRÔME – Au procès de Guy Turcotte, accusé du meurtre de ses deux
enfants, le juge a fini vendredi d’entendre les demandes d’exemption, dans le cadre
du processus de sélection du jury.
Selon le ministère de la Justice, il ne reste que 366 jurés potentiels sur les 1650 personnes
convoquées. Les procédures doivent reprendre mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Procès de Guy Turcotte: Cinq heures pour choisir le jury
Le procès pour meurtres de l’ex-cardiologue Guy Turcotte débute dès mercredi matin à Saint-Jérôme
SAINT-JÉRÔME | Il n’aura fallu que cinq heures pour choisir les 12 citoyens qui jugeront l’ex-cardiologue Guy Turcotte, si bien que son procès pour meurtres débutera mercredi matin.
Cinq femmes et sept hommes ont été choisis parmi les 360 candidats restants mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Pendant ce temps, une quinzaine de personnes manifestaient «pour un procès juste et équitable» à l’extérieur.
À l’origine, 1650 personnes avaient été appelées à se présenter devant le juge André Vincent, mais la grande majorité avait été exemptée de leur tâche la semaine dernière pour diverses raisons.
L’accusé Guy Turcotte a quant à lui plaidé non coupable mardi aux deux chefs de meurtre prémédité auxquels il fait face.

Il est inculpé pour avoir assassiné ses deux enfants Olivier et Anne-Sophie, âgés de 5 et 3 ans. Les faits se sont déroulés à l’hiver 2009, à Piedmont, dans les Laurentides.
Les premiers témoins pourraient être entendus dès aujourd’hui, après les directives du juge aux jurés.

Les 12 jurés
1. Une serveuse du Centre Bell

2. Un retraité de l’enseignement au secondaire

3. Une conseillère au magasin Simons

4. Un retraité de l’imprimerie

5. Une esthéticienne

6. Une bouchère

7. Un courtier immobilier

8. Un ingénieur

9. Une secrétaire

10. Un employé du magasin Costco

11. Un commerçant

12. Un homme d’affaires retraité

Marcel (24 Septembre 2015, 19:33)
Plusieurs témoignages au second procès de Guy Turcotte s’annoncent extrêmement émouvants,La greffière a lu à Guy Turcotte — qui écoutait les yeux baissés — les deux accusations qui pèsent contre lui. Il avait plaidé non coupable mardi.
« Son sort est maintenant entre vos mains », a-t-elle ensuite dit au jury de 12 personnes.
Par la suite, le premier témoin a été appelé à la barre : il s’agit du policier Daniel Fortin, qui est un technicien spécialisé en scènes de crime.
« On est les yeux de la Cour », a-t-il dit pour expliquer son travail.
Il a passé une bonne partie de la matinée à présenter et à expliquer les quelque 200 photos qu’il a prises sur la scène du crime, au lendemain du drame qui s’est déroulé dans une maison de Piedmont, dans les Laurentides.
Ces photographies montrent entre autres les victimes, retrouvées chacune dans leur lit, ensanglantées. Lorsque ces photos ont été montrées, Guy Turcotte a cessé de regarder, alors qu’il fixait l’écran jusqu’à ce moment. Certaines de ces photos font l’objet d’une ordonnance de non-publication et ne peuvent être diffusées.
Un couteau a été retrouvé dans le lit d’Olivier, un second sur le rebord du bain, et un autre sur le lit de l’accusé, a montré M. Fortin en s’aidant des photographies.
Quant au lit de Guy Turcotte, il était couvert de vomissures, tout comme le plancher de sa chambre.
Deux bidons de plastique, dont au moins un de lave-glace, ont été retrouvés, l’un dans la salle de bain à l’étage et l’autre au sous-sol.
La poursuite prévoit de faire entendre 30 témoins lors de ce procès qui devrait durer trois mois. Un policier-enquêteur de la Sûreté du Québec a commencé son témoignage et le poursuivra jeudi matin.
a prévenu d’entrée de jeu la Couronne mercredi. En particulier celui très attendu d’Isabelle Gaston.
«Imaginez le contexte, cette mère a vécu l'horreur, et le mot est faible, a lancé la procureure de la Couronne, Me Maria Albanese dans sa déclaration d'ouverture. Ses enfants sont morts de 46 coups de couteau par celui qu’elle avait choisi pour être leur père. Depuis six ans, elle vit le deuil de ses enfants assassinés. Elle est extrêmement troublée et bouleversée.»

Mme Gaston sera un des premiers témoins au procès de l’ex-cardiologue de 43 ans, qui fait face à deux accusations de meurtre prémédité sur ses enfants Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans, en février 2009 à Piedmont, dans les Laurentides.
Le drame s’est déroulé alors que le couple ne vivait plus ensemble. Turcotte et Mme Gaston étaient en instance de séparation et cette dernière entretenait une relation extra-conjugale.
«Nous ne ferons pas le procès (de cette relation)», a souligné Me Albanese.

Changements de plan
Le soir du drame, Turcotte serait allé au club vidéo avec ses enfants, a expliqué la Couronne.Mais il aurait ensuite fait des recherches web sur le méthanol et le suicide. Il aurait en plus annulé un rendez-vous le lendemain ainsi que les services d’une gardienne, car «ses plans avaient changé», a fait savoir Me Albanese.
Turcotte aurait ensuite appelé sa mère, à qui il aurait parlé pendant une heure.
Le lendemain matin, les corps des enfants étaient découverts dans leurs chambres respectives de la maison louée par Turcotte.
Sur place, les policiers avaient entre autres trouvé un couteau et un gallon de lave-glace presque vide, a expliqué un technicien en scène de crime mercredi, qui a également exhibé des photos des victimes poignardées, forçant Turcotte dans la salle d’audience à détourner le regard.
Présumé innocentAvant l'entrée en scène des témoins, le juge a rappelé au jury de se baser uniquement sur la preuve présentée à ce procès, «sans préjugés ou sympathie».
Le juge a également rappelé que l’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire et qu’il n’a rien à prouver à moins que son état mental soit mis en cause au cours du procès.Le procès continuera jeudi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Turcotte est représenté par Mes Pierre et Guy Poupart, tandis que Mes René Verret et Maria Albanese officient pour la Couronne.
Les quatre questions cruciales que les jurés devront trancher
1. Guy Turcotte a-t-il commis un acte illégal?
2. Ces actes ont-ils causé la mort des victimes?
3. Guy Turcotte avait-il l'intention de causer la mort?
4. Le geste était-il prémédité?


Plume (25 Septembre 2015, 19:49)
Bonjour Marcel!

Tu sais que ce procès me tiens à cœur autant qu'à toi!

Lorsque j'ai vue hier la longueur des couteaux, je me suis mise à pleurer.....

Tu imagines , un petit corps comme son fils, et on le remet en liberté????????????????????????????????????????????????????


OU est la justice, les cauchemars que cette pauvre mère doit faire la nuit..........

Les souffrances, qui vont lui revenir encore et toujours.......

J'espère qu'il ne s'en sortira pas cette fois ci........

Il ne devrait pas être libre, pendant le procès, si il sent que cela chauffe trop, il va quitter...........


Et il a encore de bons amis..........


Merci, pour cette nouvelle.......


Plume!

Passe un bon week end!

Douce (26 Septembre 2015, 0:33)

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonjour Marcel et Plume,

Je ne peux pas écrire en rose, quand je vois, ce que j'ai vue
et entendue il y a six ans.

Et on remet cela. Six ans plus tard. On replonge dans ce
drame, ce cauchemard, qu'a vécu cette femme et tous les proches.

Une bataille d'avocats. Celui ou celle qui aura les meilleures
arguments. Ce n'est pas possible. Et les êtres humains dans
tout ça. Je n'aurais pas été capable d'être jurée à ce procès.
Jamais. Mais, je le suivrai pour savoir où en est rendue la justice.

Merci Marcel pour vos articles.

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Marcel (29 Septembre 2015, 14:59)
Des témoignages émouvants à venir

Le premier policier confronté à la scène de crime à glacer
le sang chez Guy Turcotte n'a pas pu s'empêcher de traiter l'accusé
«d'imbécile» lorsqu'il l'a placé en état d'arrestation.

«Je lui ai dit "tu es un imbécile", et il a répondu "oui, je le sais"»,
a expliqué au tribunal le policier Patrick Bigras, jeudi, au procès
de l'ex-cardiologue de 43 ans pour les meurtres de ses enfants.
Ce policier a été le premier à arriver à la maison que Turcotte louait à Piedmond,
en février 2009, à la suite de sa séparation avec Isabelle Gaston.
M. Bigras avait reçu l'ordre de s'y rendre, à la demande des parents
de l'accusé qui étaient inquiets de l'état «dépressif» de leur fils.
Comme toutes les portes et fenêtres étaient fermées, le policier
n'a pas eu d'autre choix que de briser une fenêtre pour inspecter
les lieux avec son partenaire.
Scène d'horreur
Une fois à l'intérieur, il a crié «police, police, on est là pour vous aider»,
mais personne n'a répondu. Il est alors monté à l'étage et c'est
là qu'il a découvert les cadavres d'Anne-Sophie et Olivier,
3 et 5 ans, tués de 46 coups de couteau.
«Les corps étaient pâles, froids et rigides, le garçon avait les yeux
semi-ouverts, a sobrement expliqué le policier. C'est bouleversant, très bouleversant.»
Un ambulancier a pour sa part assuré qu'il était encore sous
le choc la journée après avoir vu cette scène de crime.
Notons que Turcotte a admis, par la voix de ses avocats jeudi,
avoir tué ses enfants. Il ne s'agit toutefois pas du seul critère
nécessaire pour être reconnu coupable de meurtre.
« Semi-conscient »
http://img11.hostingpics.net/pics/637632sanstitre.png
En inspectant les lieux, le policier a finalement trouvé Turcotte caché
sous le lit de la chambre des maîtres.
«Il était semi-conscient, il ne semblait pas tout être là», a expliqué
le policier tout en ajoutant que Turcotte n'avait pas résisté à son arrestation.
Un ambulancier, arrivé peu après sur les lieux, a de son côté parlé
de «conscience altérée» et d'un «état somnolent».
«Quand je lui ai demandé de s'identifier, il a répondu "Isabelle Bolduc, 11/11/1968"»,
a témoigné Bertrand Rochon.
Le procès, présidé par le juge André Vincent, continuera lundi au palais de
justice de Saint-Jérôme.Documents de preuve

Marcel (29 Septembre 2015, 15:10)
Procès de Guy Turcotte
Des candidats jurés angoissés

Au troisième jour de la sélection du jury au deuxième
procès de Guy Turcotte, accusé du meurtre de ses deux enfants,
certains candidats jurés manifestent des signes de stress et
d'angoisse en se retrouvant dans la salle d'audience.
Alors que la sélection est encore à la période des exemptions, mercredi,
deux personnes présentes dans la salle ont subi des malaises.
Pendant que le juge donnait ses directives, une femme est sortie en panique
de la salle. Elle s'est rendue aux toilettes où elle a été malade.
À son retour, elle a demandé au juge d'être exemptée en affirmant
que juste d'être présente la faisait se sentir mal.
Un autre dame a également fait une crise de panique.
Elle a tout de suite pu demander au juge d'être exemptée.
Pour les autres candidats qui souhaitent être exemptés, on invoque souvent
le travail comme raison principale, mais également les obligations
familiales, les études ou encore un voyage planifié.

Ce sont 1650 personnes qui ont été appelées pour faire partie du jury.
Tout porte à croire que la sélection prendra deux semaines.
Le deuxième procès de Guy Turcotte, 43 ans, accusé des meurtres
prémédités de ses deux enfants devrait durer trois mois.
Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans, ont été retrouvés sans
vie dans la résidence que louait Turcotte à Piedmont dans les
Laurentides, en février 2009.
L'accusé est en liberté durant les procédures judiciaires.
Procès Guy Turcotte
Isabelle Gaston inquiète le jour du drame

Guy Turcotte avait déclaré la guerre à Isabelle Gaston dans les
semaines précédant la mort de leurs enfants, a émotivement témoigné la femme
au procès pour meurtre de l'ex-cardiologue, lundi.
«Il m'a dit d'un ton très agressif: "Tu veux la guerre, tu vas l'avoir".
Je me suis sentie vraiment menacée», a expliqué, le trémolo dans la voix,
la mère d'Anne-Sophie et d'Olivier.
Mme Gaston, qui n'a pas jeté un seul regard vers son ex-mari tout au long de son
témoignage, a fait le récit de sa relation avec Turcotte devant la cour et le jury.
Elle a expliqué qu'ils avaient commencé à se fréquenter en 1999,
mais que toute leur aventure commune a été marquée de hauts et de bas.
«On s'était déjà séparé en 2001», a expliqué Mme Gaston.
Les choses se sont toutefois envenimées en 2008, lorsque Turcotte
avait découvert que sa femme avait entamé une relation avec son
entraîneur Martin Huot.
Mme Gaston avait de son côté appris que Turcotte avait déjà consulté
de la pornographie gaie sur internet.
Mauvais pressentiment
Le couple avait fini par se séparer, et Turcotte s'était loué une maison à Piedmont,
dans les Laurentides.
Peu après, le 20 février 2009, Turcotte poignardait ses enfants
de 3 et 5 ans à 46 reprises. Ils avaient été retrouvés morts dans leur lit,
pendant que Turcotte se cachait sous le sien.
Ce jour-là, Mme Gaston avait eu une dispute au téléphone avec Turcotte,
au point où elle avait annulé de toute urgence les cartes des comptes
bancaires conjoints.
«On avait atteint (un pic de tension), mais je pensais que la poussière
allait retomber», a expliqué Mme Gaston.
Pensées suicidaires
Mme Gaston a reconnu avoir parlé à son ex-mari en mai 2009, soit après la tragédie.
«Quand on perd ses enfants, on ne pense jamais qu'on va survivre, a-t-elle dit.
Ce jour-là, je pensais que j'allais (me suicider).»
C'est à ce moment-là que Turcotte lui aurait dit avoir «gâché sa vie» à lui.
La conversation a pris fin lorsque Turcotte a fait des commentaires sur
l'évaluation de leur maison, que Mme Gaston voulait vendre.
Turcotte, assis dans le box des accusés, a écouté toute cette partie
de témoignage en sanglotant, la tête basse.
Le témoignage de Mme Gaston continue mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a parlé de sa relation avec Guy Turcotte
devant les membres du jury (Agence QMI)
Ce qu'Isabelle Gaston a dit pendant son témoignage:
- «Il n'y avait pas juste que du mauvais dans cette personne-là (Guy Turcotte).»
- «Il y a plein de choses qui ont fait qu'on s'est séparé.»
- «(Turcotte) disait que la séparation faisait son affaire, puis le contraire.»
- «J'aurais dû lui dire avant mon infidélité,
je voulais (que la séparation) se fasse dans l'harmonie.»
- «(En février), j'ai été au Carnaval de Québec avec Martin et les enfants,
(Turcotte) était fâché, il ne voulait pas que Martin reste avec les enfants.»
- «Je me sentais coupable de l'avoir trompé, alors je prenais mon trou même
s'il me disait des choses pas faciles.»


Marcel (30 Septembre 2015, 15:46)
Procès Turcotte: un «bon père», admet Isabelle Gaston
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était un bon père et s'occupait bien de leurs enfants,
a admis Isabelle Gaston lors de son contre-interrogatoire au procès pour
meurtres de son ex-conjoint.
«Il participait aux soupers, il donnait des bains, jamais je n'aurais imaginé
qu'il aurait commis une négligence», ‎a affirmé la mère d'Anne-Sophie et
d'Olivier, qui ont été tués par leur père de 46 coups de couteau en février 2009.
La femme, qui est dans le box des témoins depuis lundi au palais de justice
de Saint-Jérôme, a longuement été questionnée sur ses voyages et sa
relation avec l'accusé de 43 ans, dans l'année ayant précédé la mort
des petits de trois et cinq ans.
Il fait présentement face à son second procès, sous deux accusations
de meurtre prémédité.
Témoignant avec aplomb, elle a tout de même montré des signes
d'impatience face à Me Guy Poupart de la défense.
«Si vous essayez de faire mon procès ou celui des parents de (Turcotte),
je n'embarquerai pas là-dedans», a-t-elle notamment lâché.
Relation avec son entraîneur
Il a aussi été question de sa relation avec Martin Huot, l'entraîneur de
Mme Gaston. Vers la fin de 2008, elle avait pris la décision de quitter
l'ex-cardiologue pour former un couple‎ avec M. Huot.
«Si vous voulez entrer dans les détails, je n'ai pas de problème avec ça»,
a-t-elle lancé sur le ton de la boutade, créant des rires dans l'audience
autrement silencieuse et concentrée.
Mais même si elle répond à toutes les questions de l'avocat, Mme Gaston a
reconnu qu'elle essayait de passer à une autre étape dans sa vie.
«J'essaie d'oublier cette relation-là (celle avec Guy Turcotte)», a-t-elle dit.

Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint,
Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants,
s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.

Isabelle Gaston a été contre-interrogée par Me Guy Poupart,
l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008,
soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur
les relations que l'homme entretenait avec eux.
Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait,
Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il
s'occupait des enfants.
« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde »,
a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.
« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait
leur faire mal. »
— Isabelle Gaston

Questionnée sur son témoignage de lundi, où elle a déclaré que
Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir »,
Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait
qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.
Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait
jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois,
avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.
« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas
arraché un bras.
Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.
Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.
« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.
« On avait une dynamique toxique »
— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte

Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston eut indiqué qu'elle
faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint,
la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».
« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent »,
a-t-elle répondu.
Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa
belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte
et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui
créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.
Pressée de questions, Mme Gaston a un peu perdu patience : « Je ne sais pas
pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là. »
Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier
2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant
la mort des deux enfants.
L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, cinq ans,
et d'Anne-Sophie, trois ans. Par la bouche de ses avocats,
il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable
aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.
Sa relation avec Martin Huot
Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.

Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille, lors de son témoignage.

Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.

Douce (01 Octobre 2015, 5:54)

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Bonjour Marcel,

Merci, pour les articles que vous avez écrit.

Mais, je crains un autre problème. Espérons qu'il n'y a
aura pas. J'écoutais, ce soir sur LCN, l'émission de
Denis Lévesque, et on disait qu'il y avait une jurée qui
avait dû quitter le box parce qu'elle était malade.
Et il y a une autre jurée qui doit se faire opérée.
Donc, le procès qui devait continuer demain, a été reporté
à lundi.

Ils sont douze jurés. Si une jurée a dû quitter le procès
parce qu'elle ne pouvait plus et je peux très bien la comprendre,
il reste onze jurés. L'autre personne qui doit être opérée, devrait
revenir lundi prochain. Jusqu'à maintenant, pas de problème, si la
personne revient lundi. Mais si elle ne peut revenir lundi, les jurés
seront au nombre de dix. On peut fonctionner avec dix jurés.

Mais c'est un procès qui va durer trois ou quatre mois. Et si un
autre juré ne peux plus continuer, on se retrouve à moins que
dix jurés et là on ne peut plus rien faire. Faut arrêter le procès,
et tout recommencer.

Pourquoi, n'a t'on pas prévu 14 jurés, comme dans le procès de Magnota,
au cas ou il y aurait autre retraits obligatoires.

Espérons, que la jurée soit bien remise de son opération lundi prochain,
et qu'il n'y a pas d'autre juré qui retraite.

Parce que là, cela ne sera pas drôle ...

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Marcel (01 Octobre 2015, 16:12)



Certains témoignages au second procès de Guy Turcotte, dont celui d'Isabelle Gaston, s'annoncent émouvants, a prévenu la Couronne.

«Imaginez le contexte, cette mère a vécu l'horreur‎, et le mot est faible, a lancé Me Maria Albanese dans sa déclaration d'ouverture. Ses enfants sont morts de 46 coups de couteau par celui qu'elle avait choisi pour être leur père. Depuis six ans, elle vit le deuil de ses enfants assassinés. Elle est extrêmement troublée et bouleversée.»

Mme Gaston ‎devrait donc témoigner au procès de l'ex-cardiologue de 43 ans, qui fait face à deux accusations de meurtre prémédité sur ses enfants Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans, le 20 février 2009 dans leur domicile de Piedmont dans les Laurentides. Il a plaidé non coupable, mardi.

Passages difficiles

Certains passages de la présentation de la preuve seront plus difficiles,
a souligné maître Albanese, notamment la présentation de deux photos des
deux petites victimes. «Ce n'est pas pour provoquer ou pour vous
choquer qu'on va vous les montrer, a-t-elle dit, mais pour que vous ayez
la meilleure preuve possible.»

Le technicien en scène de crime Daniel Fortin est venu décrire ce qu'il
a constaté dans la maison de Piedmont en 2009. C'est par son témoignage
que les photos des deux corps des victimes ont été présentées au jury.

Guy Turcotte fixait le sol et fermait les yeux à ce moment.

Selon la théorie de la poursuite, le drame s'est déroulé un mois
après que l'accusé ait découvert que sa femme entretenait
une relation extra-conjugale. «Nous ne ferons pas le procès de cette relation»,
a tenu à souligner Me Albanese.

Turcotte et Mme Gaston ne vivaient plus ensemble lors de la mort
des enfants au nouveau domicile de l'accusé.

Le jour du drame, toujours selon la Couronne, l'ex-cardiologue avait
été au travail comme d'habitude. Le soir, il est allé au club vidéo avec ses enfants.

«Vous pourrez l'observer avec ses enfants, vu vivants pour la dernière fois»,
a expliqué la poursuite.
Le soir même, Turcotte aurait consulté sur le web des recherches
concernant le méthanol et le suicide. Il aurait annulé un rendez-vous le
lendemain, ainsi que les services de garde pour ses enfants, car «ses plans
avaient changé», a fait savoir Me Albanese.
Turcotte aurait ensuite appelé sa mère, à qui il aurait parlé pendant une heure.
C'est le lendemain matin que le corps des enfants a été découvert.
Et les corps avaient été déplacés, soutient la Couronne.
«C'était une scène de crime difficile pour les intervenants, a assuré la Couronne au jury.
‎La société s'attend à ce que les gens qui commettent (ce genre de crime) soient punis s'ils sont coupables et votre rôle sera de le déterminer.»
Présumé innocent
‎Avant l'entrée en scène du premier témoin, un technicien en scène de crime,
les jurés ont écouté le juge André Vincent, qui leur a expliqué les fonctions
du jury, les règles de droit et le déroulement d'un procès.
«Vous êtes les juges des faits, vous devrez vous baser uniquement sur la
preuve produite dans la salle de cour, a expliqué le magistrat.
Soyez très attentifs.»‎
Lors de la sélection du jury, les candidats se faisaient d'ailleurs
demander ‎s'ils avaient des idées préconçues de l'affaire.

«Vous n'êtes pas des enquêteurs, a ajouté le magistrat. Vous devez juger
sans préjugés et sympathie. Ce que vous voyez et entendez en dehors de la
salle d'audience, vous devez en faire abstraction.»

Turcotte était présent dans le box des accusés.
Il a parfois sangloté et fixé le sol.

Comme le veut la loi, il est interdit de faire quelque parallèle que ce soit
avec le premier procès. Seul ce qui a été dit devant le jury pourra être
rapporté non seulement par les médias, mais aussi dans les réseaux sociaux.

Le premier témoin, le policier Daniel Fortin de la Sûreté du Québec,
présentera des photos de la scène de crime.

‎Turcotte est représenté par Mes Pierre et Guy Poupart,
tandis que Mes René Verret et Maria Albanese représentent la Couronne.