Pour notre charmant Jean-Pierre et ma toute douce amie DOUCE.
En lisant ceci
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Vous savez quoi, Douce ?
Cet après midi, ma ballade solitaire à travers la campagne, m'a emmené, après deux heures de marche, dans un petit village, que je connaissais déjà .
Il faisait très fois, froid de chez froid, mais peut être pas autant que chez vous... Je n'ai pas rencontré grand monde.
Dans ce village, que j'adore, il y a une toute petite église, aussi petite que le village, sur un pic rocheux. C'est une église du 12e siècle.
Je n'avais pas particulièrement l'intention d'aller vers l'église, mais lorsque j'ai deviné son clocher, (ne souriez pas, Douce), j'ai pensé à vous.
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J'ai tout de suite pensée à ceci.
Vieille Eglise
Son vieux clocher fendu qu’habitent les corneilles
Hisse encore au ciel pur sa bénédiction.
Son toit moussu couvert de tuiles non pareilles
A la tranquillité d’une bonne action.
Sa vétuste sculpture a l’aspect d’un autre âge
Tout de naïveté tendre et condescendent;
Son crucifix de pierre a les airs confiants
Qui le font triste et doux comme une vielle image
Les lézardes des murs ont des nids de moineaux,
Le lierre a tapissé l’enclos des sacristies,
Au seuil et tout autour il est né des orties.
Le vent a gondolé les antiques vitraux,
Un bouquet d’arbres vieux dans son ombre sommeille.
Mélodieuse et tendre en ce matin d’été
Sa clochette timide a doucement tinté.
Elle prit, elle invite, elle chante, elle éveille,
Et passe au cœur humain son pieux sentiment.
Un missel dans la main, deux vieilles lentement
A petits pas furtifs passent la porte basse
Et sur les vieux prie-Dieu leur silhouette lasse
En complète harmonie avec l’antique lieu,
Courbée en elle-même implore le bon dieu.
O! Charme pénétrant qu’on délecte et qui grise
Charme pieux et doux tendrement suranné,
O! Naïve sculpture, O !vieux vitraux fanés
Je l’ai gouté ravi dans cette vieille église.
Nicole Clément Keusser