Reprise du dernier message
Jean-ti, voici mon plus grand regret.
L’Interminable attente.
Un soir de plus, une nuit trop longue de désespoir.
Un autre jour d’indignation, de rage et de colère
Déchirant mon cœur inlassablement à coup de rasoir.
Anéantissant mes espoirs en une éternelle chimère.
Attendre encore ce sommeil en priant pour te revoir,
Egrener ce chapelet de souvenirs et de larmes amères.
Au petit matin se lever épuisée d’un combat dérisoire,
Amputée dans son corps, dans son cœur, dans sa chaire.
Faut-il pleurer, faut-il y croire, faut--il crier, faut-il se taire,
Seule, tu es partie seule, sans m’attendre dans ce grand lit froid.
Renaître interminablement ce besoin de ton pardon salutaire
Pour comme hier, te poser sur mon cœur et te serrer dans mes bras.
Tu ne m’a pas attendu ! par fierté, par pudeur, par amour !!! POURQUOI ??
Je voulais tant venir pour cette dernière fois et tenir ma promesse.
Aujourd’hui, comme demain je dois continuer à vivre avec cela,
Ce remord qui me ronge plus fort chaque jour de ma vieillesse.
Quand enfin arrivera ce doux et long sommeil de mon jour funeste
Pour le repos de mon âme afin que je sois en paix avec moi-même.
Ma fille, m’attendras –tu les bras ouverts au pied de la voûte céleste.
Pour qu’ensemble dans cette éternité l’on se dise et redise JE TAIME.
Nicole Clément Keusser.
Nostalgie