Reprise du dernier message
Procès Turcotte: un «bon père», admet Isabelle Gaston
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était un bon père et s'occupait bien de leurs enfants,
a admis Isabelle Gaston lors de son contre-interrogatoire au procès pour
meurtres de son ex-conjoint.
«Il participait aux soupers, il donnait des bains, jamais je n'aurais imaginé
qu'il aurait commis une négligence», ‎a affirmé la mère d'Anne-Sophie et
d'Olivier, qui ont été tués par leur père de 46 coups de couteau en février 2009.
La femme, qui est dans le box des témoins depuis lundi au palais de justice
de Saint-Jérôme, a longuement été questionnée sur ses voyages et sa
relation avec l'accusé de 43 ans, dans l'année ayant précédé la mort
des petits de trois et cinq ans.
Il fait présentement face à son second procès, sous deux accusations
de meurtre prémédité.
Témoignant avec aplomb, elle a tout de même montré des signes
d'impatience face à Me Guy Poupart de la défense.
«Si vous essayez de faire mon procès ou celui des parents de (Turcotte),
je n'embarquerai pas là -dedans», a-t-elle notamment lâché.
Relation avec son entraîneur
Il a aussi été question de sa relation avec Martin Huot, l'entraîneur de
Mme Gaston. Vers la fin de 2008, elle avait pris la décision de quitter
l'ex-cardiologue pour former un couple‎ avec M. Huot.
«Si vous voulez entrer dans les détails, je n'ai pas de problème avec ça»,
a-t-elle lancé sur le ton de la boutade, créant des rires dans l'audience
autrement silencieuse et concentrée.
Mais même si elle répond à toutes les questions de l'avocat, Mme Gaston a
reconnu qu'elle essayait de passer à une autre étape dans sa vie.
«J'essaie d'oublier cette relation-là (celle avec Guy Turcotte)», a-t-elle dit.
Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint,
Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants,
s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a été contre-interrogée par Me Guy Poupart,
l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008,
soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur
les relations que l'homme entretenait avec eux.
Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait,
Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il
s'occupait des enfants.
« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde »,
a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.
« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait
leur faire mal. »
— Isabelle Gaston
Questionnée sur son témoignage de lundi, où elle a déclaré que
Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir »,
Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait
qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.
Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait
jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois,
avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.
« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas
arraché un bras.
Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.
Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.
« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.
« On avait une dynamique toxique »
— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte
Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston eut indiqué qu'elle
faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint,
la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».
« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent »,
a-t-elle répondu.
Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa
belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte
et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui
créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.
Pressée de questions, Mme Gaston a un peu perdu patience : « Je ne sais pas
pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là . »
Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier
2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant
la mort des deux enfants.
L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, cinq ans,
et d'Anne-Sophie, trois ans. Par la bouche de ses avocats,
il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable
aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.
Sa relation avec Martin Huot
Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.
Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille, lors de son témoignage.
Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était un bon père et s'occupait bien de leurs enfants,
a admis Isabelle Gaston lors de son contre-interrogatoire au procès pour
meurtres de son ex-conjoint.
«Il participait aux soupers, il donnait des bains, jamais je n'aurais imaginé
qu'il aurait commis une négligence», ‎a affirmé la mère d'Anne-Sophie et
d'Olivier, qui ont été tués par leur père de 46 coups de couteau en février 2009.
La femme, qui est dans le box des témoins depuis lundi au palais de justice
de Saint-Jérôme, a longuement été questionnée sur ses voyages et sa
relation avec l'accusé de 43 ans, dans l'année ayant précédé la mort
des petits de trois et cinq ans.
Il fait présentement face à son second procès, sous deux accusations
de meurtre prémédité.
Témoignant avec aplomb, elle a tout de même montré des signes
d'impatience face à Me Guy Poupart de la défense.
«Si vous essayez de faire mon procès ou celui des parents de (Turcotte),
je n'embarquerai pas là -dedans», a-t-elle notamment lâché.
Relation avec son entraîneur
Il a aussi été question de sa relation avec Martin Huot, l'entraîneur de
Mme Gaston. Vers la fin de 2008, elle avait pris la décision de quitter
l'ex-cardiologue pour former un couple‎ avec M. Huot.
«Si vous voulez entrer dans les détails, je n'ai pas de problème avec ça»,
a-t-elle lancé sur le ton de la boutade, créant des rires dans l'audience
autrement silencieuse et concentrée.
Mais même si elle répond à toutes les questions de l'avocat, Mme Gaston a
reconnu qu'elle essayait de passer à une autre étape dans sa vie.
«J'essaie d'oublier cette relation-là (celle avec Guy Turcotte)», a-t-elle dit.
Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint,
Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants,
s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a été contre-interrogée par Me Guy Poupart,
l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008,
soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur
les relations que l'homme entretenait avec eux.
Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait,
Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il
s'occupait des enfants.
« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde »,
a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.
« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait
leur faire mal. »
— Isabelle Gaston
Questionnée sur son témoignage de lundi, où elle a déclaré que
Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir »,
Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait
qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.
Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait
jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois,
avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.
« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas
arraché un bras.
Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.
Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.
« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.
« On avait une dynamique toxique »
— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte
Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston eut indiqué qu'elle
faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint,
la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».
« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent »,
a-t-elle répondu.
Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa
belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte
et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui
créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.
Pressée de questions, Mme Gaston a un peu perdu patience : « Je ne sais pas
pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là . »
Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier
2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant
la mort des deux enfants.
L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, cinq ans,
et d'Anne-Sophie, trois ans. Par la bouche de ses avocats,
il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable
aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.
Sa relation avec Martin Huot
Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.
Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille, lors de son témoignage.
Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.