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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès

Avatar de Douce
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  Lien vers ce message 06 Octobre 2015, 18:45

Reprise du dernier message


:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonjour Marcel,

Merci, pour le reportage que vous nous présentez.

Il faut avoir le cœur solide et bien accroché pour le
lire. Mais, on se doit d'être bien renseigné.

Je ne sais pas comment nommer ces gestes. C'est trop ...

Je souhaite juste que justice soit rendue, le plus équitablement
possible. Pour ces enfants, pour la mère, pour les familles.

Je ne me souviens pas que Turcotte aie pleuré au premier procès ...

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  Lien vers ce message 14 Octobre 2015, 14:28
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte se serait senti soulagé après avoir frappé le nouveau
compagnon de sa femme, une semaine avant de tuer ses enfants, a-t-on appris au procès de l'ex-cardiologue, mardi.
«J'ai avancé, je lui ai donné un coup à la figure, t'as pas idée comment ça fait du bien»,
aurait plus tard confié Turcotte à sa voisine, selon cette dernière.
Johanne Leclair a relaté ces propos au cours de son témoignage, mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
La témoin a expliqué que, lors de l'événement survenu en février 2009 au domicile familial
que Turcotte venait de quitter, elle avait été très surprise que son ex-voisin puisse agir ainsi.
«Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas faire ça, a expliqué Mme Leclair. Que sinon, il allait
se retrouver devant la justice, qu'il avait une carrière... Je lui ai dit qu'il devait trouver
un autre moyen d'exprimer sa colère.»
Regard apeurant
C'est alors que Turcotte se serait avancé vers la dame en la pointant et en lui disant:
«Tu ne me connais pas».
«C'est un regard que je ne lui connaissais pas, a témoigné Mme Leclair.
Il avait les yeux tellement grands! J'ai eu peur et, sur le coup, j'ai reculé.»

Une semaine plus tard, Turcotte poignardait ses enfants Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans,
de 46 coups de couteau au total. Juste avant, il avait appelé Mme Leclair pour
annuler le gardiennage du lendemain, parce que ses «plans ont changé», avait-il dit.
Le «moins fou des fous»
Deux mois après son arrestation, Turcotte avait pris la peine de téléphoner à l'éducatrice qui
s'occupait de ses enfants pour s'excuser de lui avoir causé de la peine, a par la suite témoigné
cette dernière, mardi.
«Il m'a dit que [le soir du drame] Olivier était allé lui faire un câlin et lui dire qu'il
l'aimait», a expliqué Carole Lachance.
Au cours de la conversation, qui a duré une quinzaine de minutes, Turcotte aurait également admis avoir eu
«un scénario semblable il y a deux ans». En contre-interrogatoire, la défense a suggéré
qu'il s'agissait de ses idées suicidaires.
«Je suis le moins fou des fous qui sont ici», aurait ensuite ajouté Turcotte, qui était alors détenu.
Beaux enfants
Plus tôt mardi, Mme Leclair a également parlé des enfants de Guy Turcotte et d'Isabelle Gaston,
qu'elle connaissait bien puisqu'elle les gardait ponctuellement avec sa fille maintenant âgée de 21 ans.
«Olivier était un petit bonhomme plein de vie, joyeux, a expliqué Mme Leclair, un trémolo dans la voix.
Il aimait dessiner avec ma fille, il lui apportait des cadeaux qu'il faisait à l'école.»
Anne-Sophie, de son côté, était plus réservée, mais elle s'intégrait très bien, a ajouté la témoin.
«C'était des anges», a renchéri Mme Lachance.
Guy Turcotte, assis dans le box des accusés, n'a pas pu retenir ses larmes durant ces témoignages.

 
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  Lien vers ce message 15 Octobre 2015, 15:51
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte avait insisté quelques
jours après avoir tué ses enfants pour récupérer son moulin à poivre,
un chaudron et même un CD de musique relaxante, a-t-on appris lors de son
procès mercredi au palais de justice de Saint-Jérôme.
«La liste était de trois pages, pièce par pièce», a expliqué Louise Besner,
la propriétaire de la maison de Piedmont où ont été poignardés
Anne-Sophie et Olivier, qui étaient âgés de 3 et 5 ans.
Mme Besner était le 22e témoin à se présenter à la barre au procès
pour meurtres de l'ex-cardiologue de 43 ans. Elle a expliqué que,
quelques jours après la mort des enfants, la mère de Guy Turcotte
l'avait contactée pour récupérer des effets personnels, dont des pompes
à savon, des câbles d'ordinateur et même un sac de pommes de terre.
«C'était incroyable», a commenté le témoin.


Témoignage déchirant de la mère de Guy Turcotte

Lors de sa dernière conversation le soir où il a tué ses deux enfants,
Guy Turcotte était dans un état de « grande désolation » et a répété
maintes fois qu'Isabelle Gaston « l'avait démoli », a relaté la mère de
l'accusé mercredi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Marguerite Fournier a rapporté la conversation téléphonique qu'elle a
eue avec son fils le 20 février 2009, le soir où il a poignardé ses deux enfants,
Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans.

C'est elle qui a téléphoné à son fils, car elle n'avait pas eu de ses
nouvelles depuis une semaine.

Dans cette conversation qui durera environ une heure,
Mme Fournier dit que son fils avait la voix basse, étouffée.
« Comme quelqu'un qui était chaud, qui avait bu », a témoigné la
dame, frêle dans son tailleur gris.

« Dans sa voix, j'ai pensé à quelqu'un qui voulait s'enlever la vie. »
— Marguerite Fournier, mère de Guy Turcotte

Une conversation « mêlée », a-t-elle dit, car son fils changeait de sujet
constamment. Il répétait sans cesse « maman, je t'aime.
Dis à papa que je l'aime ». Il fera de même pour chacun de ses frères et soeurs.

« J'ai fini par lui dire : "mais qu'est-ce qui se passe ce soir?",
a expliqué Mme Fournier. "Là il a éclaté et a dit qu'Isabelle
[son ex-conjointe et mère des deux enfants] avait un chum".
Puis il revenait sans cesse lors de la conversation sur ce sujet en
disant: "dans ma maison, dans mon lit" ».

Mme Fournier a dit avoir tenté de le raisonner, de lui dire de tourner
le dos à cette situation et de regarder vers l'avant. « J'ai
l'impression qu'il ne m'entendait pas », a témoigné sa mère.

« Il revenait sur son malheur, sa souffrance. [...] Il a dit plusieurs fois
: "elle m'a démoli" et que "ça fait 10 ans que je suis malheureux" »,
a-t-elle ajouté.

Pour changer de sujet, elle lui a demandé ce qu'il allait faire le lendemain.
Il a parlé du cours de piano d'Olivier et de son rendez-vous avec
l'agent immobilier. Mme Fournier a témoigné que cette conversation
avec son fils a débuté vers 20 h 35 ou 20 h 40.

À cette heure, Guy Turcotte avait déjà annulé son rendez-vous avec
l'agent immobilier : celui-ci a témoigné avoir reçu le message
d'annulation vers 20 h 30. Et la gardienne Johanne Leclair avait aussi
reçu un appel à 20 h 30 pour lui dire que ses services ne seraient
plus requis le lendemain, selon son témoignage rendu mardi.
Mme Fournier a dit n'avoir jamais vu son fils en état d'ébriété.
Un appel déchirant au 911
Le soir, quand son mari est rentré à la maison, elle lui a relaté la conversation.
Elle voulait se rendre chez son fils, mais son mari l'a convaincue
d'attendre au lendemain. Ce matin-là, après deux appels chez lui
demeurés sans réponse, le couple se rend à Piedmont chez Guy Turcotte.
Pas de réponse à la résidence, mais la voiture de l'accusé s'y trouve.
C'est Mme Fournier qui appellera les services d'urgence pour demander de l'aide.
Le jury au procès a entendu son appel au service 911. Elle demande une voiture
de police. Elle insiste sur le fait que, la veille, son fils « était en
grande désolation ». Devant les nombreuses questions de l'agent du 911,
elle finira par éclater en sanglots:
« On a besoin d'aide, voulez-vous venir nous aider, s'il vous plaît? »
Plus tard, Mme Fournier tentera de récupérer les biens de son fils dans la
maison qu'il louait au moment du drame à Piedmont.

La propriétaire de la résidence, Louise Besner, a témoigné que Mme Fournier
s'est présentée en mars avec une liste de trois pages manuscrites d'objets à
récupérer. Une liste confectionnée selon les indications de son fils, qui lui
téléphonait de l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel pour dire
de ne pas oublier certaines choses, dira Mme Fournier.

Notamment des objets qui se trouvaient dans la chambre des enfants,
dont des affiches et une « doudou ».

Quant aux objets récupérés en sa présence, il s'agissait entre autres
de trois pompes à savon et d'un sac de pommes de terre, a relevé Mme Besner.

Une liste méticuleuse, « pièce par pièce », s'est rappelé Mme Besner,
qui semblait encore surprise de cette façon de procéder.

Sa mère a rappelé deux fois par la suite pour des objets manquants.
La première fois pour un chaudron, une petite radio et un moulin à poivre.
L'autre, pour un fer à repasser, a témoigné Mme Besner.

L'avocat de Guy Turcotte, Pierre Poupart, a surtout questionné
Mme Fournier sur la façon dont son fils se comportait avec ses enfants.
« Guy aimait les enfants avant d'en avoir. Pour lui, c'était une grande
joie d'en avoir Un papa attentionné, aimant, prévoyant des besoins des enfants. »
— Marguerite Fournier
Me Poupart a ainsi déposé en preuve un album de photographies montrant
l'accusé avec ses enfants.
Guy Turcotte a plaidé non coupable aux deux accusations de meurtre
qui pèsent contre lui.
Le juge André Vincent de la Cour supérieure, qui préside le procès,
a réservé trois mois pour cette cause.


 
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  Lien vers ce message 16 Octobre 2015, 15:35
Procès Turcotte: une description à donner froid dans le dos

SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte avait un «ton de voix technique et parlait en médecin»‎ quand il a décrit la mort de ses enfants à un consultant, qui a témoigné jeudi au procès pour meurtres de l'ex-cardiologue au palais de justice de Saint-Jérôme.

«(Turcotte) m'a dit qu'il a tué son fils, qui criait "non papa, non papa",
puis il a été tué sa fille, il a entendu son fils mourir dans son sang,
il m'a expliqué que ça prenait 10 minutes pour mourir dans son sang,
il avait un ton technique, objectif, froid, rationnel», a raconté Luc Tanguay.

M. Tanguay, un consultant en communication qui avait agi comme coach de
vie pour Guy Turcotte et Isabelle Gaston en 2009, avait entendu ses
confessions lors d'une rencontre avec l'accusé en mars 2009.
C'était 18 jours après la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier, âgés de 3 et 5 ans, dans la maison de Prévost que Turcotte louait depuis
sa séparation avec la mère des enfants.

Le soir du drame, Turcotte aurait ainsi couché ses enfants avant
d'aller sur internet faire des recherches sur le suicide.
Il aurait ensuite bu du lave-glace avant de parler une heure
à sa mère au téléphone.

«Il a pris conscience qu'il était pour mourir et il a décidé
d'emmener ses enfants avec lui, a expliqué M. Tanguay.
Il pleurait en racontant les événements.»
Émotif, M. Tanguay a dû retenir ses larmes durant son témoignage.


Appel de Guy Turcotte à sa mère

«Ça fait 10 ans que je suis malheureux»

Première publication 14 octobre 2015 à 12h05
Guy Turcotte avait insisté quelques jours après avoir tué ses enfants pour
récupérer son moulin à poivre, un chaudron et même un cd de musique relaxante,
a-t-on appris lors de son procès mercredi matin au palais de justice de Saint-Jérôme.

«La liste était de trois pages, pièce par pièce», a expliqué Louise Besner,
la propriétaire de la maison de Piedmont où ont été poignardés Anne-Sophie et
Olivier, qui étaient âgés de 3 et 5 ans.
Mme Besner était le 22e témoin à se présenter à la barre au procès pour
meurtres de l'ex-cardiologue de 43 ans. Elle a expliqué que, quelques jours
après la mort des enfants, la mère de Guy Turcotte l'avait contactée pour
récupérer des effets personnels, dont des pompes à savon, des câbles d'ordinateur
et même un sac de pommes de terre. «C'était incroyable», a commenté le témoin.



 
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  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 15:27
Turcotte témoigne avoir aimé ses deux enfants d'un amour «infini»
Il plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux

Guy Turcotte a longuement témoigné de son amour envers ses enfants qu’il a lui-même tués en 2009.


Guy Turcotte jure avoir eu un amour « inconditionnel et infini » envers ses enfants,
qualifiant même leur présence d’oasis parmi toutes ses chicanes avec son ex-femme.

« Le bien que ça me faisait d’être avec mes enfants ne se décrit pas »,
a lancé l’ex-cardiologue ce lundi, alors qu’il témoignait à son procès pour
les meurtres d’Anne-Sophie et d’Olivier à Piedmont, en février 2009.

Pendant presque toute la journée, l’ex-cardiologue a encensé les petits qu’il a
lui-même tués de 46 coups de couteau quelques semaines après qu’Isabelle Gaston
l’ait quitté pour un autre homme.
« (Les enfants) étaient une partie de moi, il faut être parent pour comprendre »,
a lancé l’accusé de 43 ans aux jurés, sans pour autant les regarder une seule fois droit
dans les yeux.
Chicanes nombreuses
Turcotte, qui a annoncé une défense de non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux, en a également profité pour décocher quelques
flèches envers Mme Gaston, qui aurait été très démonstrative dans ses
colères selon lui.
Sa décennie avec elle a été comparable à des montagnes russes, a-t-il dit.
Et même s’il y a eu des « beaux moments », il s’est longuement attardé
aux nombreuses chicanes qui parsemaient le couple.

« Je compare ça à un feu de paille, ça s’embrasait ben fort et ça avait le temps de me brûler,
ça prenait du temps à cicatriser », a-t-il dit en fixant le plancher.

Parfois, c’était Olivier qui devait intervenir en criant «Arrêtez de vous chicaner!»,
selon l’accusé.

Idées suicidaires
Ces chicanes étaient parfois si graves qu’en 2007, Turcotte avait pensé plusieurs
fois à se suicider, a-t-il ajouté. Soit en se pendant, en avalant du poison
à rat et en sautant du toit ou encore en buvant du lave-vitre.

« Je savais qu’on pouvait en mourir, a précisé Turcotte concernant cette dernière option.
Aujourd’hui j’en sais beaucoup plus (sur le lave-vitre) que ce que j’en connaissais. »

Mais il dit n’être jamais passé à l’acte « pour (ses) enfants ».
Le frère de l’accusé, Gilles Turcotte, l’a d’ailleurs décrit comme un « père cool »,
qui faisait tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité avec ses
enfants, c’était beau à voir», a commenté le frère de l’accusé.
C’est donc avec «horreur et impuissance» qu’il a appris la nouvelle du drame.
Dans la déclaration d’ouverture de la défense, Me Pierre Poupart a pour sa part
rappelé l’importance de juger Turcotte de la façon la plus objective qui soit.
«Ce serait horrifique qu’une personne soit condamnée pour des gestes commis alors
qu’elle n’est pas saine d’esprit», a-t-il lancé au jury, ce lundi au palais
de justice de Saint-Jérôme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l’inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n’aurait
jamais causé la mort de ses enfants», alors qu’il était en «crise suicidaire aiguë».
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit ce mardi. Des experts devraient ensuite témoigner.

Ce qu’ils ont dit :
« J’étais bien quand j’étais à la maison avec mes enfants, c’était une oasis.
Au travail aussi j’étais bien, j’étais respecté. »

« À l’époque, je n’aimais pas ça (les chicanes avec Isabelle Gaston),
j’essayais d’encaisser, je refoulais. »
« Je restais avec elle parce que je l’aimais, elle avait plein de qualité.
Je voulais une famille unie. »

« À la veille du jour de l’An (2009), notre relation était infernale,
on est allé dans un bar. (Isabelle Gaston) a même frenché un barman.
J’étais découragé de voir où était rendue notre relation. »

-Guy Turcotte
«Les enfants n’étaient pas seulement ceux d’Isabelle Gaston, mais aussi les siens.
Des témoins (de la Couronne) ont dit qu’ils étaient sa vie. Ce n’est pas rien.»
-Me Pierre Poupart de la défense
« Guy allait bien quand ses enfants allaient bien, on disait qu’il était
paternellement maternel. »

Guy Turcotte a commencé à livrer le récit de sa vie lundi matin,
tandis que son avocat a annoncé qu'il visait un verdict de non-responsabilité
criminelle pour les meurtres de ses deux enfants.
Sans jamais regarder le jury, l'ex-cardiologue a étalé tout son parcours de vie,
de l'intimidation qu'il dit avoir subie dans son enfance jusqu'à sa relation
avec Isabelle Gaston.
À coup d'éléments intimes concernant son ex-femme et de moments marquants dans
ses études en médecine, aucun détail n'est laissé au hasard par son avocat
Me Pierre Poupart.
À la pause du midi, au palais de justice de Saint-Jérôme, l'ex-cardiologue en était
rendu à 2003, peu avant son mariage avec son ex-femme,
qui était enceinte du petit Olivier.
«Ce serait horrifique qu'une personne soit condamnée pour des gestes commis
alors qu'elle n'est pas saine d'esprit», a ensuite lancé Me Poupart au jury.

«Les enfants (Anne-Sophie et Olivier) n'étaient pas seulement ceux d'Isabelle Gaston,
mais aussi les siens, a souligné Me Poupart. Des témoins (de la Couronne) ont dit qu'ils étaient
sa vie. Ce n'est pas rien.»
Mais pour la Couronne, l'ex-cardiologue aurait pu avoir poignardé ses enfants
à 46 reprises, en février 2009, pour «faire chier» sa femme qui venait de le
quitter pour un autre homme.

Pour la défense, Turcotte «a commis l'inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n'aurait jamais causé la mort de ses enfants», alors qu'il était en «crise suicidaire aiguë».

Un «père cool»
Le frère aîné de l'accusé, Gilles Turcotte, est le premier témoin à s'avancer à
la barre pour la défense. Il a décrit Guy Turcotte comme un «père cool», qui faisait
tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité
avec ses enfants, c'était beau à voir», a commenté le frère de l'accusé.

C'est donc avec «horreur et impuissance» qu'il a appris la nouvelle de la mort
d'Anne-Sophie et d'Olivier, trois et cinq ans. Mais il jure n'avoir
jamais posé de questions à son frère à savoir pourquoi un tel geste avait
été commis.
«Je ne peux pas dire pourquoi je ne l'ai pas fait, a-t-il dit en contre-interrogatoire
par Me René Verret de la Couronne. Pour moi c'était le désespoir.»
Après que l'ex-cardiologue eut tué ses deux enfants dans la maison qu'il louait à Prévost,
Gilles Turcotte a tout de même continué à voir son frère,
qui était détenu à l'Institut Philippe-Pinel. Il dit avoir d'ailleurs
été marqué par «deux modes» de fonctionnement de l'accusé.
Quand Guy Turcotte parlait de choses à régler comme des objets à récupérer,
il était «fonctionnel et très organisé», selon le témoin. Mais dès que la
conversation entrait dans des sujets plus personnels, l'accusé devenait alors
«désespéré et découragé».
«Il disait qu'il s'ennuyait de ses enfants, qu'il était horrifié»,
a précisé le témoin en contre-interrogatoire.




 
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