Je pense à toi

Mais tu sais ce que je ressens. Bien sur que tu le sais.

Oh! que Oui et si tu savais comme j'aimerai faire de grandes promenades avec toi où nous parlerions de tout cela ,tu sais j'ai eu le même comportement de fuite , de honte , de colère, de peur et de culpabilité mais je sais aussi que l'on ne peut revenir en arrière ,jamais ,jamais ,jamais sauf dans nos souvenirs avec nos regrets , des..." si j'avais su... " si seulement; pourquoi ? bref!
Les regrets nous hantes jours et nuits .
S'il te plait, ne fait pas comme moi,PARLE avec ton fils ,je sais ce n'est pas facile le rapport entre deux hommes (père et fils )comme ce ne fut pas facile celui de mère et fille pour moi; ma fille parlait plus à son père et vis versa,moi par pudeur et peur je n'y suis pas arrivée et pourtant nos enfants ont besoin de notre soutient ,notre aide moral (comment faire quand on refuse d'admettre la réalité , qu'on ne veut même pas l'entendre,quand on souffre autant que la personne malade, c'est une barrière impossible à franchir mais ce que je peux te dire aujourd'hui ; c'est qu'elle est bien moins difficile à passer que de vivre avec nos remords alors je t'en pris ,tu dois franchir cette barrière , je ne dis pas que ton fils va partir avant toi , loin de moi cette horrible pensée ... je dis seulement que le comportement de ton fils est peut-être du au"non dit" il veut peut-être te parler mais attend que tu fasses le 1er pas et idem pour toi .
C'est pour pour les abcès, il faut les percer avant qu'ils ne grossissent et qu'is explosent .
Avec ma fille nous nous disions beaucoup de choses mais plus facilement par écrit que de vive voix ,nos caractères étaient identiques mais caractère fort alors nous évitions les conflits.
Tu sais avec mon mari c'est la même chose ,nous n'avons jamais parler de ce que nous ressentions ,nous avons vécu notre douleur chacun de notre côté pendant sa maladie, a son décès et encore aujourd'hui, ce fut très dur , cela aurait pu briser notre couple.
Je pense à toi très fort mon Jean-ti, prends soin de toi et de ta famille ,la santé est notre unique richesse mais notre famille a bien plus de valeurs.
Je t'aime Jean-ti .

Jean-ti, voici mon plus grand regret.


L’Interminable attente.

Un soir de plus, une nuit trop longue de désespoir.
Un autre jour d’indignation, de rage et de colère
Déchirant mon cœur inlassablement à coup de rasoir.
Anéantissant mes espoirs en une éternelle chimère.

Attendre encore ce sommeil en priant pour te revoir,
Egrener ce chapelet de souvenirs et de larmes amères.
Au petit matin se lever épuisée d’un combat dérisoire,
Amputée dans son corps, dans son cœur, dans sa chaire.

Faut-il pleurer, faut-il y croire, faut--il crier, faut-il se taire,
Seule, tu es partie seule, sans m’attendre dans ce grand lit froid.
Renaître interminablement ce besoin de ton pardon salutaire
Pour comme hier, te poser sur mon cœur et te serrer dans mes bras.

Tu ne m’a pas attendu ! par fierté, par pudeur, par amour !!! POURQUOI ??
Je voulais tant venir pour cette dernière fois et tenir ma promesse.
Aujourd’hui, comme demain je dois continuer à vivre avec cela,
Ce remord qui me ronge plus fort chaque jour de ma vieillesse.

Quand enfin arrivera ce doux et long sommeil de mon jour funeste
Pour le repos de mon âme afin que je sois en paix avec moi-même.
Ma fille, m’attendras –tu les bras ouverts au pied de la voûte céleste.
Pour qu’ensemble dans cette éternité l’on se dise et redise JE TAIME.

Nicole Clément Keusser.