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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès



Bonjour Marcel et Plume,
Je ne peux pas écrire en rose, quand je vois, ce que j'ai vue
et entendue il y a six ans.
Et on remet cela. Six ans plus tard. On replonge dans ce
drame, ce cauchemard, qu'a vécu cette femme et tous les proches.
Une bataille d'avocats. Celui ou celle qui aura les meilleures
arguments. Ce n'est pas possible. Et les êtres humains dans
tout ça. Je n'aurais pas été capable d'être jurée à ce procès.
Jamais. Mais, je le suivrai pour savoir où en est rendue la justice.
Merci Marcel pour vos articles.



Des témoignages émouvants à venir
Le premier policier confronté à la scène de crime à glacer
le sang chez Guy Turcotte n'a pas pu s'empêcher de traiter l'accusé
«d'imbécile» lorsqu'il l'a placé en état d'arrestation.
«Je lui ai dit "tu es un imbécile", et il a répondu "oui, je le sais"»,
a expliqué au tribunal le policier Patrick Bigras, jeudi, au procès
de l'ex-cardiologue de 43 ans pour les meurtres de ses enfants.
Ce policier a été le premier à arriver à la maison que Turcotte louait à Piedmond,
en février 2009, à la suite de sa séparation avec Isabelle Gaston.
M. Bigras avait reçu l'ordre de s'y rendre, à la demande des parents
de l'accusé qui étaient inquiets de l'état «dépressif» de leur fils.
Comme toutes les portes et fenêtres étaient fermées, le policier
n'a pas eu d'autre choix que de briser une fenêtre pour inspecter
les lieux avec son partenaire.
Scène d'horreur
Une fois à l'intérieur, il a crié «police, police, on est là pour vous aider»,
mais personne n'a répondu. Il est alors monté à l'étage et c'est
là qu'il a découvert les cadavres d'Anne-Sophie et Olivier,
3 et 5 ans, tués de 46 coups de couteau.
«Les corps étaient pâles, froids et rigides, le garçon avait les yeux
semi-ouverts, a sobrement expliqué le policier. C'est bouleversant, très bouleversant.»
Un ambulancier a pour sa part assuré qu'il était encore sous
le choc la journée après avoir vu cette scène de crime.
Notons que Turcotte a admis, par la voix de ses avocats jeudi,
avoir tué ses enfants. Il ne s'agit toutefois pas du seul critère
nécessaire pour être reconnu coupable de meurtre.
« Semi-conscient »

En inspectant les lieux, le policier a finalement trouvé Turcotte caché
sous le lit de la chambre des maîtres.
«Il était semi-conscient, il ne semblait pas tout être là », a expliqué
le policier tout en ajoutant que Turcotte n'avait pas résisté à son arrestation.
Un ambulancier, arrivé peu après sur les lieux, a de son côté parlé
de «conscience altérée» et d'un «état somnolent».
«Quand je lui ai demandé de s'identifier, il a répondu "Isabelle Bolduc, 11/11/1968"»,
a témoigné Bertrand Rochon.
Le procès, présidé par le juge André Vincent, continuera lundi au palais de
justice de Saint-Jérôme.Documents de preuve
le sang chez Guy Turcotte n'a pas pu s'empêcher de traiter l'accusé
«d'imbécile» lorsqu'il l'a placé en état d'arrestation.
«Je lui ai dit "tu es un imbécile", et il a répondu "oui, je le sais"»,
a expliqué au tribunal le policier Patrick Bigras, jeudi, au procès
de l'ex-cardiologue de 43 ans pour les meurtres de ses enfants.
Ce policier a été le premier à arriver à la maison que Turcotte louait à Piedmond,
en février 2009, à la suite de sa séparation avec Isabelle Gaston.
M. Bigras avait reçu l'ordre de s'y rendre, à la demande des parents
de l'accusé qui étaient inquiets de l'état «dépressif» de leur fils.
Comme toutes les portes et fenêtres étaient fermées, le policier
n'a pas eu d'autre choix que de briser une fenêtre pour inspecter
les lieux avec son partenaire.
Scène d'horreur
Une fois à l'intérieur, il a crié «police, police, on est là pour vous aider»,
mais personne n'a répondu. Il est alors monté à l'étage et c'est
là qu'il a découvert les cadavres d'Anne-Sophie et Olivier,
3 et 5 ans, tués de 46 coups de couteau.
«Les corps étaient pâles, froids et rigides, le garçon avait les yeux
semi-ouverts, a sobrement expliqué le policier. C'est bouleversant, très bouleversant.»
Un ambulancier a pour sa part assuré qu'il était encore sous
le choc la journée après avoir vu cette scène de crime.
Notons que Turcotte a admis, par la voix de ses avocats jeudi,
avoir tué ses enfants. Il ne s'agit toutefois pas du seul critère
nécessaire pour être reconnu coupable de meurtre.
« Semi-conscient »

En inspectant les lieux, le policier a finalement trouvé Turcotte caché
sous le lit de la chambre des maîtres.
«Il était semi-conscient, il ne semblait pas tout être là », a expliqué
le policier tout en ajoutant que Turcotte n'avait pas résisté à son arrestation.
Un ambulancier, arrivé peu après sur les lieux, a de son côté parlé
de «conscience altérée» et d'un «état somnolent».
«Quand je lui ai demandé de s'identifier, il a répondu "Isabelle Bolduc, 11/11/1968"»,
a témoigné Bertrand Rochon.
Le procès, présidé par le juge André Vincent, continuera lundi au palais de
justice de Saint-Jérôme.Documents de preuve
Procès de Guy Turcotte
Des candidats jurés angoissés
Des candidats jurés angoissés
Au troisième jour de la sélection du jury au deuxième
procès de Guy Turcotte, accusé du meurtre de ses deux enfants,
certains candidats jurés manifestent des signes de stress et
d'angoisse en se retrouvant dans la salle d'audience.
Alors que la sélection est encore à la période des exemptions, mercredi,
deux personnes présentes dans la salle ont subi des malaises.
Pendant que le juge donnait ses directives, une femme est sortie en panique
de la salle. Elle s'est rendue aux toilettes où elle a été malade.
À son retour, elle a demandé au juge d'être exemptée en affirmant
que juste d'être présente la faisait se sentir mal.
Un autre dame a également fait une crise de panique.
Elle a tout de suite pu demander au juge d'être exemptée.
Pour les autres candidats qui souhaitent être exemptés, on invoque souvent
le travail comme raison principale, mais également les obligations
familiales, les études ou encore un voyage planifié.
Ce sont 1650 personnes qui ont été appelées pour faire partie du jury.
Tout porte à croire que la sélection prendra deux semaines.
Le deuxième procès de Guy Turcotte, 43 ans, accusé des meurtres
prémédités de ses deux enfants devrait durer trois mois.
Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans, ont été retrouvés sans
vie dans la résidence que louait Turcotte à Piedmont dans les
Laurentides, en février 2009.
L'accusé est en liberté durant les procédures judiciaires.
Procès Guy Turcotte
Isabelle Gaston inquiète le jour du drame
Guy Turcotte avait déclaré la guerre à Isabelle Gaston dans les
semaines précédant la mort de leurs enfants, a émotivement témoigné la femme
au procès pour meurtre de l'ex-cardiologue, lundi.
«Il m'a dit d'un ton très agressif: "Tu veux la guerre, tu vas l'avoir".
Je me suis sentie vraiment menacée», a expliqué, le trémolo dans la voix,
la mère d'Anne-Sophie et d'Olivier.
Mme Gaston, qui n'a pas jeté un seul regard vers son ex-mari tout au long de son
témoignage, a fait le récit de sa relation avec Turcotte devant la cour et le jury.
Elle a expliqué qu'ils avaient commencé à se fréquenter en 1999,
mais que toute leur aventure commune a été marquée de hauts et de bas.
«On s'était déjà séparé en 2001», a expliqué Mme Gaston.
Les choses se sont toutefois envenimées en 2008, lorsque Turcotte
avait découvert que sa femme avait entamé une relation avec son
entraîneur Martin Huot.
Mme Gaston avait de son côté appris que Turcotte avait déjà consulté
de la pornographie gaie sur internet.
Mauvais pressentiment
Le couple avait fini par se séparer, et Turcotte s'était loué une maison à Piedmont,
dans les Laurentides.
Peu après, le 20 février 2009, Turcotte poignardait ses enfants
de 3 et 5 ans à 46 reprises. Ils avaient été retrouvés morts dans leur lit,
pendant que Turcotte se cachait sous le sien.
Ce jour-là , Mme Gaston avait eu une dispute au téléphone avec Turcotte,
au point où elle avait annulé de toute urgence les cartes des comptes
bancaires conjoints.
«On avait atteint (un pic de tension), mais je pensais que la poussière
allait retomber», a expliqué Mme Gaston.
Pensées suicidaires
Mme Gaston a reconnu avoir parlé à son ex-mari en mai 2009, soit après la tragédie.
«Quand on perd ses enfants, on ne pense jamais qu'on va survivre, a-t-elle dit.
Ce jour-là , je pensais que j'allais (me suicider).»
C'est à ce moment-là que Turcotte lui aurait dit avoir «gâché sa vie» à lui.
La conversation a pris fin lorsque Turcotte a fait des commentaires sur
l'évaluation de leur maison, que Mme Gaston voulait vendre.
Turcotte, assis dans le box des accusés, a écouté toute cette partie
de témoignage en sanglotant, la tête basse.
Le témoignage de Mme Gaston continue mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a parlé de sa relation avec Guy Turcotte
devant les membres du jury (Agence QMI)
Ce qu'Isabelle Gaston a dit pendant son témoignage:
- «Il n'y avait pas juste que du mauvais dans cette personne-là (Guy Turcotte).»
- «Il y a plein de choses qui ont fait qu'on s'est séparé.»
- «(Turcotte) disait que la séparation faisait son affaire, puis le contraire.»
- «J'aurais dû lui dire avant mon infidélité,
je voulais (que la séparation) se fasse dans l'harmonie.»
- «(En février), j'ai été au Carnaval de Québec avec Martin et les enfants,
(Turcotte) était fâché, il ne voulait pas que Martin reste avec les enfants.»
- «Je me sentais coupable de l'avoir trompé, alors je prenais mon trou même
s'il me disait des choses pas faciles.»
Procès Turcotte: un «bon père», admet Isabelle Gaston
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était un bon père et s'occupait bien de leurs enfants,
a admis Isabelle Gaston lors de son contre-interrogatoire au procès pour
meurtres de son ex-conjoint.
«Il participait aux soupers, il donnait des bains, jamais je n'aurais imaginé
qu'il aurait commis une négligence», ‎a affirmé la mère d'Anne-Sophie et
d'Olivier, qui ont été tués par leur père de 46 coups de couteau en février 2009.
La femme, qui est dans le box des témoins depuis lundi au palais de justice
de Saint-Jérôme, a longuement été questionnée sur ses voyages et sa
relation avec l'accusé de 43 ans, dans l'année ayant précédé la mort
des petits de trois et cinq ans.
Il fait présentement face à son second procès, sous deux accusations
de meurtre prémédité.
Témoignant avec aplomb, elle a tout de même montré des signes
d'impatience face à Me Guy Poupart de la défense.
«Si vous essayez de faire mon procès ou celui des parents de (Turcotte),
je n'embarquerai pas là -dedans», a-t-elle notamment lâché.
Relation avec son entraîneur
Il a aussi été question de sa relation avec Martin Huot, l'entraîneur de
Mme Gaston. Vers la fin de 2008, elle avait pris la décision de quitter
l'ex-cardiologue pour former un couple‎ avec M. Huot.
«Si vous voulez entrer dans les détails, je n'ai pas de problème avec ça»,
a-t-elle lancé sur le ton de la boutade, créant des rires dans l'audience
autrement silencieuse et concentrée.
Mais même si elle répond à toutes les questions de l'avocat, Mme Gaston a
reconnu qu'elle essayait de passer à une autre étape dans sa vie.
«J'essaie d'oublier cette relation-là (celle avec Guy Turcotte)», a-t-elle dit.
Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint,
Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants,
s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a été contre-interrogée par Me Guy Poupart,
l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008,
soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur
les relations que l'homme entretenait avec eux.
Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait,
Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il
s'occupait des enfants.
« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde »,
a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.
« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait
leur faire mal. »
— Isabelle Gaston
Questionnée sur son témoignage de lundi, où elle a déclaré que
Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir »,
Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait
qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.
Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait
jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois,
avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.
« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas
arraché un bras.
Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.
Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.
« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.
« On avait une dynamique toxique »
— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte
Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston eut indiqué qu'elle
faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint,
la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».
« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent »,
a-t-elle répondu.
Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa
belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte
et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui
créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.
Pressée de questions, Mme Gaston a un peu perdu patience : « Je ne sais pas
pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là . »
Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier
2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant
la mort des deux enfants.
L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, cinq ans,
et d'Anne-Sophie, trois ans. Par la bouche de ses avocats,
il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable
aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.
Sa relation avec Martin Huot
Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.
Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille, lors de son témoignage.
Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était un bon père et s'occupait bien de leurs enfants,
a admis Isabelle Gaston lors de son contre-interrogatoire au procès pour
meurtres de son ex-conjoint.
«Il participait aux soupers, il donnait des bains, jamais je n'aurais imaginé
qu'il aurait commis une négligence», ‎a affirmé la mère d'Anne-Sophie et
d'Olivier, qui ont été tués par leur père de 46 coups de couteau en février 2009.
La femme, qui est dans le box des témoins depuis lundi au palais de justice
de Saint-Jérôme, a longuement été questionnée sur ses voyages et sa
relation avec l'accusé de 43 ans, dans l'année ayant précédé la mort
des petits de trois et cinq ans.
Il fait présentement face à son second procès, sous deux accusations
de meurtre prémédité.
Témoignant avec aplomb, elle a tout de même montré des signes
d'impatience face à Me Guy Poupart de la défense.
«Si vous essayez de faire mon procès ou celui des parents de (Turcotte),
je n'embarquerai pas là -dedans», a-t-elle notamment lâché.
Relation avec son entraîneur
Il a aussi été question de sa relation avec Martin Huot, l'entraîneur de
Mme Gaston. Vers la fin de 2008, elle avait pris la décision de quitter
l'ex-cardiologue pour former un couple‎ avec M. Huot.
«Si vous voulez entrer dans les détails, je n'ai pas de problème avec ça»,
a-t-elle lancé sur le ton de la boutade, créant des rires dans l'audience
autrement silencieuse et concentrée.
Mais même si elle répond à toutes les questions de l'avocat, Mme Gaston a
reconnu qu'elle essayait de passer à une autre étape dans sa vie.
«J'essaie d'oublier cette relation-là (celle avec Guy Turcotte)», a-t-elle dit.
Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint,
Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants,
s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Isabelle Gaston a été contre-interrogée par Me Guy Poupart,
l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008,
soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur
les relations que l'homme entretenait avec eux.
Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait,
Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il
s'occupait des enfants.
« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde »,
a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.
« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait
leur faire mal. »
— Isabelle Gaston
Questionnée sur son témoignage de lundi, où elle a déclaré que
Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir »,
Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait
qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.
Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait
jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois,
avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.
« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas
arraché un bras.
Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.
Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.
« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.
« On avait une dynamique toxique »
— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte
Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston eut indiqué qu'elle
faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint,
la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».
« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent »,
a-t-elle répondu.
Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa
belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte
et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui
créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.
Pressée de questions, Mme Gaston a un peu perdu patience : « Je ne sais pas
pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là . »
Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier
2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant
la mort des deux enfants.
L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, cinq ans,
et d'Anne-Sophie, trois ans. Par la bouche de ses avocats,
il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable
aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.
Sa relation avec Martin Huot
Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.
Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille, lors de son témoignage.
Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.
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