Un moment pour soi
Premier constat : le coloriage touche tous les âges, (toutes les professions)
mais surtout des femmes. « L’année dernière une amie m’a offert deux livres
de coloriage pour (mon anniversaire)… je ne connaissais pas et j’en ai même un
peu rigolé…dessiner à mon âge ! » raconte Janine, 54 ans. « Depuis,
j’ai entraîné beaucoup de personne dans mes dessins notamment (mes petits-enfants)
de 5, 8, et 13 ans. On fait des soirées coloriage : animaux, manga, mandala
… chacun y trouve son compte ». D’autres, plus jeunes, retrouvent le plaisir
des travaux manuels de leur enfance. Comme Magali, 35 ans, qui ajoute avoir
commencé le coloriage après la naissance de son second enfant « je courrais partout,
stressée et énervée… il me fallait une occupation le soir, quand ils sont au lit,
autre que la télévision ».
Pourquoi tant d’amour pour le coloriage ? Avant tout pour le plaisir de créer.
De faire naitre, sous les coups de crayon, un dessin unique. « Il y a des gens
très doués qui font des choses magnifiques » explique Isabelle. « Cela me pousse
à essayer moi-même » ajoute Janine qui s’attaque à des motifs compliqués par goût du défi.
Une fois la composition achevée, le sentiment de satisfaction est d’autant plus grand.
Retrouver son calme intérieur
Pourquoi devient-on accro au coloriage ? En 2004, Nancy Curry et Tim Kasser,
aujourd’hui professeur de psychologie à l’Université de Knox dans l’Illinois (Etats-Unis)
avançaient que « colorier des formes géométriques complexes permet de suspendre
son « dialogue intérieur ».
En se concentrant sur leur motif, les amoureux du coloriage se débarrassent
progressivement de leurs pensées négatives et des émotions qui empêchent parfois d’y voir clair.
Mais la méthode est-elle réellement efficace sur le stress ? C’est la question
que se sont posé les deux scientifiques, à la recherche de preuves tangibles.
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à suivre sur prochaine page