Nouveau sujet Répondre Imprimer Syndication RSS 2.0

Polyarthrite rhumatoïde

Inlammation et déformation des os de tous le corps...
Avatar de Douce
  • Messages : 2954
  • Inscrit : 28 Aout 2014
  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 3:10

Reprise du dernier message


:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Bonsoir ma Plume,

Je suis contente que tu sois contente.

Écoute les informations ci-dessus, sont celles de la Fibromyalgie,
et non de l'arthrite rhumatoïde.

Comme c'est la soirée des élections à la télé, qu'il me reste quelques
chapitres de mon livre à lire, je vais aller voir sur Google voir l'arthrite
rhumatoïde, et je vais mettre les informations à la suite tout en le spécifiant.
Peut-être que cela se ressemble, mais on aura les deux versions, ok.

Je le fais avec plaisir Plume, et ne me dis pas merci. Ça me fera pratiquer mon
copier coller, si mon ordinateur est toujours d'accord.

Bonne soirée

Je t'aime aussi.

Douce


http://img4.hostingpics.net/pics/310261logodouce2.gif
 
Avatar de Douce
  • Messages : 2954
  • Inscrit : 28 Aout 2014
  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 3:22

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Coucou ma Plume,

Voici, les informations sur Arthrite Rhumatoïde.

Bonne lecture.


Sommaire
•Polyarthrite rhumatoïde
•Symptômes
•Personnes à risque, facteurs de risque et prévenion
•Traitements médicaux
•L'opinion de notre médecin
•Approches complémentaires
•Sites d’intérêt
•Références


La polyarthrite rhumatoïde est la plus fréquente des diverses formes de rhumatismes inflammatoires chroniques regroupées sous l’appellation « arthrites chroniques ». Elle fait partie de ce que l’on appelle les maladies auto-immunes, maladies où l’immunité agresse le propre corps de la personne atteinte. C’est aussi une maladie de système n’atteignant pas toujours uniquement les articulations, mais aussi parfois d’autres zones du corps.

Elle entraîne une inflammation de plusieurs articulations à la fois, qui gonflent, deviennent douloureuses et sont limitées dans leur amplitude de mouvement. Sans traitement, ces articulations ont tendance se déformer progressivement au fil du temps. La polyarthrite rhumatoïde touche le plus souvent les mains, les poignets, les genoux et les petites articulations des pieds. Avec le temps, et parfois dès le début de la maladie, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches et les chevilles peuvent également être touchés.

L’évolution de la polyarthrite rhumatoïde est difficilement prévisible. Dans bien des cas, elle évolue par poussées, entrecoupée de périodes où les symptômes s’atténuent, voire disparaissent temporairement. En règle générale, la maladie tend à s’aggraver, à atteindre et endommager de plus en plus d’articulations. Si elle n’est pas correctement traitée, la polyarthrite peut devenir très invalidante dans 20 % des cas. Pourtant, chez 10 à 15 % des personnes atteintes récemment, la maladie peut cesser pour toujours ou pour de très longues années, spontanément, et davantage avec les traitements récents. Et il existe des polyarthrites rhumatoïdes d’évolution relativement bénigne.

Prévalence

La polyarthrite rhumatoïde touche 0,25% de la population générale, et les femmes trois fois plus souvent que les hommes45. C’est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Bien que la maladie puisse apparaître à n'importe quel âge, les premiers symptômes surviennent en général vers 40 ans à 60 ans.

Causes

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune : le système immunitaire s'attaque à la membrane synoviale des articulations, notamment en produisant des anticorps appelés « auto-anticorps ». La membrane synoviale tapisse l’intérieur de nos articulations et elle a pour rôle de fabriquer un liquide, le liquide synovial permettant la lubrification des mouvements. Quand elle est agressée par l’auto immunité, cette membrane s’épaissit, fabrique trop de liquide qui contient des enzymes inflammatoires anormales, susceptibles d’agresser toute l’articulation, les cartilages, les tendons et l’os.

La maladie se déclenche probablement à cause d'un ensemble de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux, en particulier le tabagisme.

Ces dernières années, les progrès effectués en génétique ont permis de détecter plus de 30 facteurs génétiques impliqués dans l’apparition de la polyarthrite3. Seule l’implication de certains gènes, comme le HLA-DRB1 et le PTPN22, est cependant clairement démontrée. La polyarthrite n’est toutefois pas une maladie « purement » génétique. On estime que le poids de la génétique dans le déclenchement de la polyarthrite est inférieur à 30 %2.


L’inflammation en cause

Les symptômes de la polyarthrite sont dus à une réaction auto immune déclenchant une inflammation anormale au sein de l’articulation. L’inflammation touche d’abord la membrane synoviale, cette membrane entourant les articulations (voir le schéma ci-dessus). Cette membrane s’épaissit, puis laisse suinter du liquide et certains éléments du sang dans l’articulation, ce qui explique le gonflement articulaire. Ensuite, progressivement, dans les polyarthrites agressives, l’inflammation endommage l’articulation, le cartilage, la capsule, les tendons, les ligaments, les muscles et l'os, érodant l’os et abimant de plus en plus l’articulation.


Évolution

L’évolution de la polyarthrite rhumatoïde est très variable d’une personne à l’autre. Dans la majorité des cas, la maladie s’installe, de manière graduelle, par poussées sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. Les symptômes peuvent aussi survenir soudainement. Les poussées de la maladie sont intercalées de périodes d’amélioration plus ou moins longues, allant de quelques semaines à quelques années.

Chez 10 à 15 % des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde depuis moins de 3 à 6 mois, la maladie s’éteint d’elle-même, de façon définitive ou, du moins, pour une période très prolongée (plusieurs mois ou années). Cependant, malgré cette apparente guérison, une nouvelle poussée peut survenir.

En règle générale, la maladie a tendance à s’aggraver et à toucher de plus en plus d’articulations. Certaines formes de polyarthrite sont très « agressives », car elles touchent aussi des organes comme le coeur, les poumons, les vaisseaux ou les reins et peuvent mettre la vie en danger. D’autres peuvent entraîner des destructions articulaires très rapides, surtout au cours des 2 premières années (environ 10 % à 20 % des polyarthrites). À l’inverse, il existe des formes « bénignes » causant peu de douleurs et aucune déformation articulaire, même après plusieurs années. Si elles ne sont pas traitées, on considère toutefois que plus de la moitié des personnes atteintes présenteront un handicap fonctionnel important au bout de 10 ans. Cela obligeant souvent l’arrêt des activités professionnelles.

Diagnostic

Il est important d’obtenir un diagnostic précoce de la maladie pour pouvoir bénéficier rapidement d’un traitement efficace. Les traitements actuels peuvent bloquer l’évolution de la maladie, évitant ainsi des handicaps.

Aucun signe spécifique ne permet d’affirmer avec certitude qu’il s’agit d’une polyarthrite rhumatoïde. Il faut donc tenir compte des signes décrits par la personne malade, en particulier de la présence de plusieurs gonflements articulaires, des douleurs, et de leur localisation, ainsi que de la fatigue.
Il existe aussi des examens passant par une analyse de santé qui peut donner des indices sur le risque de polyarthrite et témoigner d’une inflammation :
◾ élévation de la vitesse de sédimentation,
◾ augmentation de la protéine C réactive),
◾ augmentation des auto anticorps (facteurs rhumatoïdes et/ou anticorps anti-protéines citrullinées

La présence du facteur rhumatoïde dans le sang d’une personne ne signifie pas qu’elle souffre forcément d’arthrite rhumatoïde. Cet anticorps est présent chez certaines personnes en bonne santé et se retrouve aussi dans d’autres maladies.

Devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde, le bilan médical comprend aussi des radiographies des mains, des pieds et des autres articulations inflammatoires permettant de voir des signes typiques dès le début de la maladie. Des échographies articulaires ou des IRM articulaires peuvent aussi être demandées par le médecin.

Complications

Une déformation des articulations peut apparaître avec le temps. Par exemple, on dit des doigts qu’ils se déforment en « col de cygne » ou en « boutonnière » et les orteils, « en marteau ». Lorsqu’elle n’est pas traitée adéquatement, la maladie peut donc entraîner une perte de la dextérité. De simples gestes, comme tourner une poignée de porte ou tenir un crayon, deviennent alors laborieux. Dans de rares cas, la maladie devient si invalidante qu’elle oblige à se déplacer en fauteuil roulant.

La polyarthrite rhumatoïde se complique aussi souvent d’atteintes en dehors des articulations.
- Une sécheresse au niveau des yeux et de la bouche (syndrome de Gougerot-Sjögren),
- des nodules rhumatoïdes, boules situées sous la peau souvent au niveau des coudes ou près des articulations des doigts,
- des atteintes des poumons,
- des atteintes des yeux,
- des atteintes du cœur ou des vaisseaux,
- des atteintes des nerfs.
- des problèmes infectieux.

Heureusement, des traitements appropriés, adoptés dès les premiers stades de la maladie, permettent de limiter l’invalidité et la destruction des articulations. De plus, en adoptant un mode de vie qui leur permet d’atténuer les douleurs, la majorité des personnes atteintes parviennent à avoir une bonne qualité de vie.


Lorsqu’elle est mal contrôlée, la polyarthrite peut réduire l’espérance de vie de 5 à 10 ans. En effet, un état d’inflammation chronique augmente le risque de troubles cardiovasculaires, par exemple les crises cardiaques46, de façon similaire à une élévation du taux de cholestérol ou à la présence de diabète.



Page suivante

Symptômes

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:


http://img4.hostingpics.net/pics/310261logodouce2.gif
 
Avatar de Douce
  • Messages : 2954
  • Inscrit : 28 Aout 2014
  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 3:33


:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

SUITE ...

Symptômes initiaux
◾ Des douleurs (ou une sensibilité) aux articulations atteintes. Les douleurs sont plus fortes la nuit et au petit matin, ou après une période de repos prolongé. Elles occasionnent souvent un réveil nocturne en deuxième partie de nuit. Elles peuvent être continuelles et jouer considérablement sur le moral.
◾ Le gonflement (oedème) d’une ou, le plus souvent, de plusieurs articulations. En règle générale, l’atteinte est « symétrique », c’est-à-dire que le même groupe d’articulations est touché des 2 côtés du corps. Il s’agit souvent des poignets ou des articulations des doigts, en particulier celles situées le plus près de la main ;
◾ Les articulations atteintes sont également chaudes et parfois rouges ;
◾ Une raideur matinale des articulations, qui persiste durant au moins 30 à 60 minutes. Cette raideur s’atténue après le « dérouillage » des articulations, c’est-à-dire après les avoir mobilisées et « réchauffées ». Cependant, la raideur peut revenir dans la journée, après une période d’inactivité prolongée ;
◾ La fatigue est très présente dans cette maladie, souvent dès le début. Elle peut être très invalidante et difficile à comprendre pour l’entourage. Elle est liée au processus auto immun et à l’inflammation. Elle peut être associée à un manque d’appétit.
◾ De la fièvre peut être présente lors des poussées de la maladie.

Évolution des symptômes
◾ Plus la maladie évolue, plus il devient difficile d’utiliser ou de bouger normalement les articulations atteintes ;
◾ De nouvelles articulations peuvent être touchées ;
◾ De petites bosses dures (non douloureuses) peuvent se former sous la peau, surtout à l’arrière des chevilles (tendons d’Achille), aux coudes et près des articulations des mains. Il s’agit de « nodules rhumatoïdes », présents chez 10 à 20 % des personnes atteintes ;
◾ Une dépression, causée par la douleur, la chronicité de la maladie et tous les changements de vie qu’elle impose, peut survenir.

Autres symptômes (ne touchant pas les articulations)

Chez certaines personnes, le processus auto-immun de la polyarthrite rhumatoïde peut agresser divers organes en plus des articulations. Ces formes peuvent nécessiter une approche thérapeutique plus énergique.
◾ Une sécheresse des yeux et de la bouche (un syndrome de Gougerot-Sjögren), présente chez environ un quart des personnes atteintes ;
◾ Une atteinte du coeur, en particulier de son enveloppe (appelée péricarde) qui n’entraîne pas toujours de symptômes ;
◾ Une atteinte des poumons ou des reins, pouvant aussi être liée aux médicaments ou aggravée par ceux-ci ;
◾ Une anémie inflammatoire.


Remarque

La polyarthrite rhumatoïde se manifeste souvent de façon symétrique, atteignant les mêmes articulations des 2 côtés du corps. Ce signe la distingue de l'arthrose qui, elle, touche habituellement les articulations d'un seul côté à la fois.



Page suivante

Personnes à risque, facteurs de risque et prévenion


Passeport Santé


:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:


http://img4.hostingpics.net/pics/310261logodouce2.gif
 
Avatar de Douce
  • Messages : 2954
  • Inscrit : 28 Aout 2014
  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 3:43


:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

SUITE ...

Personnes à risque
◾ Les femmes. Elles sont de 2 à 3 fois plus atteintes que les hommes ;
◾ Les personnes entre 40 et 60 ans, âge de survenue le plus fréquent ;
◾ Les personnes dont un membre de la famille souffre de polyarthrite rhumatoïde, car certains facteurs génétiques contribuent à la survenue de la maladie. Avoir un parent atteint multiplie par deux le risque de polyarthrite rhumatoïde.

Facteurs de risque
◾ Les fumeurs risquent davantage47 de souffrir un jour de polyarthrite rhumatoïde, avec des symptômes plus graves que la moyenne. Voir notre fiche Tabagisme.

◾ Les personnes chez qui, lors d’une prise de sang, on découvre un facteur rhumatoïde positif ou des peptides citrullinés positifs présentent un risque plus élevé d’avoir une polyarthrite rhumatoïde.
◾ Les femmes ayant eu de nombreuses grossesses ou ayant pris longtemps une contraception hormonales voient leur risque de polyarthrite rhumatoïde diminuer.

Prévention


Peut-on prévenir?


Il existe peu de moyens pour prévenir l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde.

Ne pas fumer et ne pas s’exposer à la fumée secondaire constitue, pour le moment, la meilleure prévention. Quand une personne de parenté proche est atteinte de cette maladie, il est fortement conseillé d’éviter de fumer.


Mesures pour prévenir ou atténuer la douleur articulaire


Voir la fiche Arthrite pour prendre connaissance des conseils qui, à titre préventif, aident à atténuer la douleur. Par exemple, on doit viser un bon équilibre entre repos et activité physique, et on peut appliquer en cas de crise de la chaleur ou du froid sur les articulations.

Comme la polyarthrite rhumatoïde touche souvent les doigts et les poignets, elle peut causer une gêne importante dans la vie de tous les jours. Des exercices des mains, effectués selon les directives d’un médecin ou d’un physiothérapeute, doivent être faits tous les jours pour limiter la raideur des articulations et améliorer la force musculaire. Cependant, en cas de fortes douleurs, ne forcez pas, car cela pourrait aggraver l’inflammation.

Certains gestes doivent être évités, en particulier ceux qui risquent d’accélérer la déformation des articulations. Pour les personnes qui travaillent à l’ordinateur, il faut par exemple s’assurer que la main reste dans l’axe du poignet. Il est également déconseillé de porter de lourdes casseroles par le manche ou de forcer avec le poignet pour dévisser un couvercle.


Page suivante

Traitements médicaux

Passeport Santé

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:


http://img4.hostingpics.net/pics/310261logodouce2.gif
 
Avatar de Douce
  • Messages : 2954
  • Inscrit : 28 Aout 2014
  Lien vers ce message 20 Octobre 2015, 3:58
:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Traitement

SUITE ...

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des dernières années pour le soulagement et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde. Les recherches ont démontré qu’un traitement avec des médicaments antirhumatismaux au cours des 3 à 6 premiers mois de la maladie augmente les chances de rémission prolongée. Ce sont souvent les mêmes traitements qui permettent de contrôler la maladie et de prévenir sa progression. Par conséquent, ces médicaments constituent un élément capital du traitement.

Les objectifs du traitement sont les suivants :
◾ soulager les symptômes ;
◾ tenter d’induire et de maintenir une rémission de la maladie ;
â—¾ restaurer ou maintenir le bon fonctionnement des articulations ;
◾ prévenir l’invalidité et les dommages de la maladie sur d’autres organes.


Qu’entend-on par « rémission »?

- L’absence de symptômes d’inflammation, comme la raideur matinale et les douleurs ;
- L’absence de signes d’inflammation à l’examen physique, aux articulations et ailleurs dans le corps ;
- L’absence de signes d’inflammation dans le sang, dans les bilans sanguins ;
- Un arrêt de la progression des dommages articulaires, visible sur radiographie.


Médicaments

Deux types de médicaments sont généralement utilisés pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde : les médicaments symptomatiques ou de soulagement (anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et corticostéroïdes) et les traitements de fond. Ces derniers ont pour but de prévenir les poussées et de contrôler les symptômes sur une longue période. Ils regroupent les traitements classiques (comme les immunosuppresseurs) et les biothérapies ou modificateurs de la réponse biologique.

Médicaments symptomatiques (de soulagement)

Les médicaments anti-inflammatoires réduisent la douleur et la raideur des articulations. Ils ne freinent pas l’évolution de la maladie et ne préviennent pas la survenue d’éventuelles déformations articulaires. Ils sont surtout utilisés en début de maladie, et ensuite de façon intermittente, en cas de douleurs afin de soulager. Il est recommandé de les utiliser en association avec un traitement de fond, afin de ralentir l’évolution de la maladie.
◾ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques. L'ibuprofène (par exemple, Advil® et Motrin®), le naproxène (par exemple, Anaprox® et Naxen®) et tous les autres anti-inflammatoires sont utiles pour soulager les symptômes. L’aspirine (acide acétylsalicylique) est peu employée parce qu’elle est moins bien tolérée par le système digestif.
Effets indésirables. Le recours à des anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques, sur une base régulière, peut être associé à des troubles gastro-intestinaux, comme des brûlures d’estomac, des ulcères ou des saignements digestifs parfois graves, de même qu’à d’autres effets indésirables comme une hypertension ou une insuffisance rénale. Ils sont donc utilisés pendant la plus courte période possible, au besoin seulement. Ils sont parfois associés à un médicament destiné à protéger l’estomac, comme l’oméprazole (Mopral®), ou le misoprostol (Cytotec®).

Les anti-inflammatoires peuvent présenter des effets indésirables importants, en particulier sur le plan cardiovasculaire, avec une augmentation du risque d’infarctus ou d’AVC. Ces traitements doivent donc être suivis de très près par le médecin. Un aspect inquiétant est que ces complications peuvent survenir rapidement, dans certains cas dans la première semaine. Une utilisation même brève présente donc un certain risque.



Les AINS présentant le moins de risque seraient le naproxène et l’ibuprofène (à faible dose); le risque serait de faible à nul. Il est donc clair que l’on ne doit pas prendre ces médicaments à la légère.

◾ Corticoïdes. Les corticoïdes (cortisone, prednisone, prednisolone) sont des médicaments très efficaces pour diminuer l'inflammation et soulager les douleurs et les raideurs articulaires. Ils pourraient aussi retarder l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde, surtout lorsqu’ils sont utilisés en association avec un antirhumatismal de fond 37. Ces médicaments sont pris sous forme de comprimés ou injectés directement dans les articulations. Ils sont souvent prescrits au début de la maladie, mais leur usage à long terme est limité par les effets secondaires indésirables imporants. Leur action anti-inflammatoire est rapide, mais éphémère. Le médecin propose toujours la plus faible dose efficace pour la plus courte durée possible afin de limiter les effets indésirables.
Effets indésirables. À long terme, les corticostéroïdes peuvent provoquer des effets indésirables importants, parfois même très graves. Ceux-ci varient selon la dose prise. Par exemple : prise de poids, risque accru d'ostéoporose, d’hypertension artérielle et d’infections...


Les injections ou infiltrations de corticoïdes en intra-articulaire. Elles sont très efficaces en cas de crise, surtout si le nombre d’articulations atteintes n’est pas trop élevé. Cependant, il ne faut pas en abuser, car les injections répétées de corticoïdes dans les articulations peuvent léser les articulations et / ou entraîner les mêmes effets indésirables que s’ils sont pris par voie orale. En général, les médecins se limitent à 3 ou 4 infiltrations par articulation et par an.

◾ De l’acétaminophène (paracétamol) ou des dérivés morphiniques sont parfois employés pour réduire la douleur lorsque celle-ci est forte.

Médicaments antirhumatismaux de fond

Les médicaments antirhumatismaux sont prescrits lorsque les symptômes persistent plusieurs semaines. Ils agissent directement sur la maladie en combattant les cellules immunitaires qui attaquent les articulations. Cela leur confère la capacité de prévenir ou de retarder les dommages articulaires. Ces médicaments (dont beaucoup sont des immunosuppresseurs) sont d'autant plus bénéfiques s'ils sont pris au début de la maladie. Ils sont pleinement efficaces au bout de quelques semaines à quelques mois. Ils peuvent être combinés sans problème aux AINS ou aux corticostéroïdes.

Dans cette catégorie de médicaments, le méthotrexate (Novatrex®), est le plus fréquemment utilisé en première intention, sous forme de comprimés ou d’injections par voie sous-cutanée. On recommande aux personnes qui prennent ce médicament de consommer des suppléments d’acide folique, ce qui permet de réduire ses effets indésirables. Le léflunomide (Arava®) peut être utilisé chez les personnes qui présentent une contre-indication ou des effets secondaires au métothrexate37; plus rarement, il peut être utilisé en association avec le méthotrexate.

Les autres traitements de fond employés sont l'hydroxychloroquine (Plaquenil®) et la sulfasalazine (par exemple, Salazopyrine®), administrés seuls ou de préférence en association avec le méthotrexate.
L’azathioprine (Imuran®, Imurel® est utilisé dans certaines polyarthrites sévèves. Chacun de ces médicaments a des effets indésirables spécifiques.

Les biothérapies ou modificateurs de la réponse biologique

Depuis quelques années, une nouvelle classe de médicaments est apparue sur le marché. Ils sont connus sous le nom de modificateurs de la réponse biologique, ou biothérapies. Contrairement aux autres médicaments antirhumatismaux, qui combattent l’action du système immunitaire de façon non spécifique, ces nouvelles thérapies sont conçues pour cibler plus précisément les substances qu’on croit directement responsables de l’inflammation et de la destruction articulaire. Plusieurs types de biothérapies sont disponibles, parmi lesquelles les agents anti-TNF sont les plus utilisés. On trouve maintenant 5 agents anti-TNF : l’infliximab (Remicade®), l’étanercept (Enbrel®) et l’adalimumab (Humira®), le certolizumab (Cimzia®) et le golimumab (Simponi®). Sont aussi homologuées au Canada des biothérapies qui contrent l’effet de l’interleukine-1 (anakinra, Kineret®) ou de l’interleukine-6 (tocilizumab, Roactemra®), 2 substances qui contribuent à l’inflammation conjointement avec le TNF, ainsi que 2 autres biothérapies ayant des mécanismes d’action différents, le rituximab (Rituxan®) et l’abatacept (Orencia®). Ces médicaments s’administrent tous par injection, certains par voie intraveineuse et d’autres par voie sous-cutanée. Outre leurs mécanismes d’action, ces médicaments diffèrent par leur fréquence d’administration et certains effets secondaires spécifiques.

Ces médicaments présentent un coût très élevé et un potentiel d’effets secondaires sérieux. Parmi les effets indésirables possibles de ces médicaments, on note en particulier une réduction des défenses immunitaires contre certaines infections.
Mais ils sont aussi d’une efficacité formidable et ont révolutionné l’évolution des polyarthrites rhumatoïdes, supprimant la douleur, l’inflammation, les déformations chez de nombreux malades.

Chirurgie

Lorsque les dommages articulaires empêchent de bien fonctionner au quotidien, des interventions chirurgicales peuvent être effectuées. Elles permettent de restaurer le fonctionnement de l’articulation, de réduire la douleur et de redonner un aspect normal à une articulation déformée.
◾ Synovectomie. Elle consiste à retirer de manière totale ou partielle la membrane synoviale atteinte par l'arthrite. Cette intervention peut être pratiquée par chirurgie ou encore par l’injection dans l’articulation d’un produit chimique ou radioactif (synoviorthèse). Dans ce dernier cas, l’excédent de membrane synoviale est détruit par le produit injecté. Ces mesures donnent de bons résultats, mais des rechutes sont possibles à plus ou moins long terme.
◾ Remplacement de l'articulation. Il est possible de remplacer l'articulation atteinte par une articulation artificielle, la prothèse. Cette intervention redonne de la mobilité tout en réduisant la douleur. Elle peut aussi permettre de corriger une déformation. Ce type de chirurgie est parfois suggéré avant que les lésions des os et des articulations ne deviennent trop importantes.

Exercice physique

Bien que la polyarthrite rhumatoïde soit une maladie douloureuse, elle ne doit pas empêcher de faire de l’exercice physique, au contraire. L’exercice permet de maintenir au maximum la force et la souplesse des articulations tout en améliorant la santé et la qualité de vie en général. La pratique régulière d’activités physiques et le renforcement musculaire font partie des recommandations internationale, à condition qu’ils soient adaptés à la santé physique de chacun. En effet, il est important de ne pas trop solliciter les articulations très endommagées et de ne pas forcer en cas de poussées douloureuses. Les exercices aérobies sont conseillés, tout comme la marche, la natation ou le cyclisme. Demandez conseil à votre médecin ou à un spécialiste de l’activité physique.

Physiothérapie et rééducation

La physiothérapie et la rééducation sont des compléments utiles au traitement médicamenteux dès que la maladie devient invalidante (et même avant, en prévention). Le physiothérapeute aide à trouver des exercices physiques qui permettent de préserver au maximum la souplesse des articulations et d’éviter les déformations. Si la maladie entraîne une invalidité importante, des séances de réadaptation peuvent aider à retrouver de l’autonomie et à mieux vivre avec ce handicap. L’ergothérapeute peut proposer des solutions concrètes aux personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde afin qu’elles puissent vaquer à leurs tâches quotidiennes sans trop de mal. À titre d’exemple, plusieurs outils ou appareillages permettent d’éviter la douleur aux poignets, et certaines postures permettent de réduire la douleur et la fatigue.

L’intervention d’un physiothérapeute, et dans certains cas d’un ergothérapeute, contribue à maintenir les capacités physiques, tant dans la vie personnelle que professionnelle.

Alimentation

Adopter de bonnes habitudes alimentaires est primordial afin de maintenir une bonne santé et d’éviter l'excès de poids, qui peut aggraver les symptômes. L’apport en antioxydants, que l’on trouve en bonne quantité dans les fruits et les légumes, est primordial.
Voici quelques conseils54 concernant les fruits et légumes :
- Mangez au moins un légume vert foncé (brocoli, laitue romaine et épinards) chaque jour.
- Mangez au moins un légume orange (carottes, patates douces et courges d’hiver) chaque jour.

- Choisissez des légumes et des fruits préparés sans matières grasses, sucre ni sel ou avec peu de ces ingrédients.

- Au lieu de faire frire vos légumes, consommez-les cuits à la vapeur ou au four ou sautés

On observe qu’une alimentation riche en gras, en protéines et en charcuteries a tendance à engendrer plus de douleurs35. Cependant, d’après la Société d’arthrite du Canada, aucun aliment ni aucun régime alimentaire ne peut supprimer complètement les symptômes d’arthrite.
Voir les recommandations alimentaires proposées par la nutritionniste Hélène Baribeau dans notre fiche Diète sur mesure: Arthrite rhumatoïde.

Les acides gras oméga-3 présenteraient un effet intéressant49 en association avec la médication conventionnelle, pour obtenir une rémission plus rapide et diminuer le taux d’échec du traitement. Ils peuvent être pris dans l’alimentation (huile de lin, de colza, de noix, poissons), ou bien en complément (3 grammes par jour)

Un verre d’alcool par jour semble avoir tendance à améliorer les symptômes de polyarthrite rhumatoïde. Mais deux verres par jour auraient plutôt tendance à l’aggraver. L’idéal est sans doute de s’en tenir à des recommandations de type : 1 verre d’alcool par jour maximum avec au moins un jour par semaine sans alcool.

Les régimes végétariens se sont révélés bénéfiques à long terme chez certaines personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde54. Cet effet est peut-être lié à la diminution de consommation en graisses saturées et à l'augmentation de la quantité de fruits et légumes ingérés, ainsi que les céréales complètes, facteurs susceptibles d’améliorer l’inflammation. Globalement, tout régime alimentaire anti-inflammatoire pourrait se révéler bénéfique.

La suppression de certains aliments est proposée par de nombreux régimes très divers dans le but d’améliorer les symptômes de polyarthrite rhumatoïde. Leur intérêt n’est pas démontré scientifiquement. Néanmoins, de manière individuelle, ils pourraient parfois présenter un intérêt, particulièrement dans le cas où une réaction allergique à un aliment se produirait, pouvant alors, peut-être, exacerber l’auto-immunité en cause dans la maladie.
Pour les personnes souhaitant tester ces régimes, il est recommandé de ne pas supprimer plusieurs aliments au même moment, mais plutôt d’en parler à son médecin avant de faire un test d’arrêt d’un aliment pendant 4 à 6 semaines afin d’observer les réactions du corps. Puis, après 6 semaines, en parler à nouveau à son médecin pour définir une conduite à tenir : faut-il ou non supprimer cet aliment, et comment compenser son éviction si c’est la conduite choisie. Les aliments concernés peuvent être les laitages, les graisses animales, la viande et le poisson, les céréales contenant du gluten, les agrumes, les oeufs. Attention à ne pas tout supprimer sans avis médical et de ne pas s’exposer à des carences alimentaires néfastes pour la santé.

Soutien psychologique

Les sociétés expertes recommandent de prendre en considération le retentissement psychologique de la polyarthrite rhumatoïde. L’intervention d’un psychothérapeute peut parfois être très bénéfique. Les thérapies cognitives et comportementales, par exemple, aident les personnes atteintes à mieux gérer la douleur et la maladie. Les différentes associations de malades peuvent aussi procurer un soutien émotionnel important. Consulter les sections Sites d’intérêt et Groupes de soutien.


Page suivante

L'opinion de notre médecin

Passeport Santé

:fsb2_mad: :fsb2_mad: :fsb2_mad:


http://img4.hostingpics.net/pics/310261logodouce2.gif
 
Répondre Remonter en haut de la page


.

  Pour ouvrir un lien cliquez sur le lien et ctrl en meme temps.

  Merci de vos encouragements !