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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès

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  Lien vers ce message 07 Novembre 2015, 17:01

Reprise du dernier message

SAINT-JÉRÔME - La Couronne a mis en doute jeudi au palais
de justice de Saint-Jérôme le fait que Guy Turcotte ait vraiment voulu se
suicider en buvant du lave-glace le soir où il a poignardé ses deux enfants.
«Il était cardiologue, il devait savoir comment se tuer avec un couteau,
il y en avait partout [dans la maison]», a noté Me René Verret, de la Couronne,
alors qu'il poursuivait le contre-interrogatoire du psychiatre expert de la défense.
Selon ce que la poursuite a exposé au Dr Louis Morissette, l'ex-cardiologue savait
qu'ingérer du lave-glace pouvait causer la mort en plus de 12 h.
Toujours selon la Couronne, il serait donc possible que Turcotte,
en téléphonant à sa mère le soir du drame, ait voulu lancer un appel à l'aide,
et non faire ses adieux.
«C'est possible que ce soit un processus inconscient, on ne peut pas l'exclure»,
a reconnu le Dr Morissette, qui a toutefois affirmé que, selon des études,
tous les gens qui se suicident souffrent d'une maladie mentale.
L'expert, qui a décrit l'accusé comme quelqu'un «d'empathique», a souligné
que si Turcotte savait comment se tuer au couteau, ses émotions outrepassaient
ses connaissances médicales le soir du drame.
«C'est vraiment une question émotionnelle», a assuré le témoin dont le
rapport soutient la thèse de non-responsabilité criminelle
avancée par l'accusé de 43 ans.
Contradiction
La Couronne, qui tente de miner la crédibilité du témoin depuis mercredi,
a d'ailleurs noté que le rapport du Dr Morissette fait état de deux facteurs
pour expliquer la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier, 3 et 5 ans, quelques
semaines après que Turcotte se fut séparé de son ex-femme, qui le trompait.
Il s'agirait d'un trouble d'adaptation et d'une surcharge émotionnelle
ayant causé une crise suicidaire aiguë.
Or, dans une entrevue, en janvier, le Dr Morissette avait aussi parlé
d'intoxication au méthanol comme cause du passage à l'acte de Turcotte.

Le témoin s'est toutefois défendu en affirmant qu'il mentionnait
le méthanol dans son rapport parce qu'il ne peut exclure ce facteur,
qui cependant n'est pas déterminant dans ses conclusions.
Le procès reprendra lundi.



 
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  Lien vers ce message 11 Novembre 2015, 16:10
Procès Turcotte Sa maladie est «le rhume de la psychiatrie»
La maladie mentale de Guy Turcotte a été comparée au «rhume de la psychiatrie» par un expert
de la Couronne, mardi au procès pour meurtre de l’ex-cardiologue.
«Le trouble de l’adaptation n’empêche pas de réfléchir, d’être responsable de ses actes,
c’est comme le rhume de la psychiatrie», a affirmé le Dr Pierre Bleau, psychiatre expert de la Couronne.
Le psychiatre est le premier témoin présenté par la Couronne en contrepreuve, alors que la défense a clos la sienne.
«Le trouble de l’adaptation n’empêche pas de réfléchir,
d’être responsable de ses actes, c’est comme le rhume de la psychiatrie.»Dr Pierre Bleau
psychiatre expert de la Couronne
Et contrairement aux experts de la défense avant lui, le Dr Bleau a minimisé la maladie
mentale dont Turcotte serait affecté. La Dre Dominique Bourget, par exemple, avait
affirmé que Turcotte avait un «cerveau malade» lorsqu’il avait
poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier, en février 2009 à la suite de sa
séparation avec sa femme, qui le trompait.
«C’est une espèce de cliché de dire que la maladie mentale signifie un cerveau
malade parce que ça aide à vendre des médicaments, a expliqué le Dr Bleau.
Il y a une différence entre la douleur et la maladie.»

 
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  Lien vers ce message 12 Novembre 2015, 17:39
Turcotte: bonne collaboration avec l'experte de la Couronne
SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte a bien collaboré avec la psychiatre experte embauchée par la Couronne,
a souligné la défense mercredi au procès de l'ex-cardiologue pour le meurtre de ses enfants.
«Il a bien collaboré en entrevue», a expliqué la Dre France Proulx lors de son
contre-interrogatoire par Me Pierre Poupart, l'avocat de la défense.
Depuis mercredi matin, cette experte en psychiatrie légale est questionnée par la
défense en lien avec son rapport déposé en preuve à ce deuxième procès.
Tout comme les experts embauchés par la défense, elle a diagnostiqué un
trouble de l'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive.
Mais à la différence de ses collègues, elle affirme que Turcotte était, malgré
la maladie, très conscient de ses gestes lorsqu'il a poignardé 46 fois Anne-Sophie
et Olivier, en février 2009, peu après sa séparation avec son ex-femme.
Documents médicaux
Me Pierre Poupart a longuement questionné la Dre Proulx sur les documents qu'elle
a consultés afin de préparer son rapport. Pour chaque document, l'avocat a voulu
savoir si c'est la Couronne qui le lui a transmis, ou si le témoin l'a obtenu différemment.
«Je me suis concentrée surtout sur les documents médicaux», a expliqué le témoin qui,
contrairement à l'un des psychiatres de la défense,
a gardé ses notes plutôt que de les détruire.
Peu avant la pause, l'avocat a commencé à aborder les éléments biographiques
de la vie de Turcotte résumés dans le rapport de la Dre Proulx. Ces informations
sont tirées de sa rencontre avec l'accusé en août dernier, a précisé le témoin.
«Les informations demeurent les mêmes (par rapport à ce que Turcotte avait dit
aux autres psychiatres)», a souligné le témoin.
Son témoignage devait se poursuivre au palais de justice de Saint-Jérôme.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, plaidera la non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux.

 
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  Lien vers ce message 13 Novembre 2015, 16:10
Procès Turcotte: la preuve bientôt close

12-11-2015 | 11h54
SAINT-JÉRÔME - La preuve au procès de Guy Turcotte pour le meurtre de ses enfants devrait
bientôt être close. Il ne reste que le contre-interrogatoire du dernier témoin, qui devait
commencer jeudi après-midi.
«La défense a besoin du temps nécessaire pour lire les documents scientifiques»,
a expliqué le juge André Vincent au jury, juste après la fin de l'interrogatoire
en chef du Dr Martin Laliberté.
Jeudi matin, cet expert en toxicologie a donné l'exemple de son cas le plus récent
d'intoxication au méthanol, qui remonte à septembre. Un homme avait été admis aux
urgences après avoir bu environ deux litres de lave-glace (qui contient du méthanol)
deux heures plus tôt.
«Son état de conscience était tout à fait normal, il était alerte, orienté,
a expliqué le Dr Laliberté. Il a été traité de façon standard, la fin a été tout
à fait heureuse, et c'est un peu la fin de l'histoire.»
Cette anecdote pourrait avoir son importance pour le jury, puisque Turcotte a
juré avoir bu du méthanol avant et après avoir poignardé 46 fois ses
enfants Anne-Sophie et Olivier, en février 2009, à la suite de sa
séparation avec son ex-femme qui le trompait.
Turcotte avait été transporté le lendemain aux urgences pour être traité,
mais il avait juré ne pas se souvenir de cet événement.
Or, selon ce témoin, le méthanol ne cause pas de problèmes de conscience.
Et plus encore, selon les résultats d'analyse, le Dr Laliberté est convaincu
que Turcotte aurait aussi bu du lave-glace juste avant son arrestation
le lendemain du drame.
Le contre-interrogatoire devait commencer jeudi après-midi,
au palais de justice de Saint-Jérôme.
Fait à noter, le juge a fait savoir au jury que «certains renseignements
ont été publiés dans des journaux» qui concernent la cause.
«Vous devez tenir compte de la preuve présentée ici, et rien d'autre»,
a rappelé le magistrat aux jurés.
 
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  Lien vers ce message 17 Novembre 2015, 21:12
L'ex-cardiologue Guy Turcotte est accusé d'avoir froidement assassiné ses deux enfants, Anne-Sophie,
3 ans, et Olivier, 5 ans, en février 2009 dans
la résidence qu'il louait à Piedmont, dans les Laurentides.
La preuve est complétée
La preuve est maintenant close au procès de Guy Turcotte
pour les meurtres de ses enfants.
«La fin approche», a lancé le juge André Vincent au jury,
juste avant d’ajourner les audiences jusqu’à la semaine prochaine.
Il ne reste donc que les plaidoiries de la défense,
ainsi que celle de la Couronne. Le juge donnera après
ses directives au jury, qui sera ensuite séquestré
jusqu’à ce qu’il en arrive à un verdict unanime.
Guy Turcotte, qui a reconnu avoir tué Anne-Sophie
et Olivier, a déjà annoncé qu’il plaidera
la non-responsabilité criminelle pour cause de
troubles mentaux. La Couronne, de son côté,
plaidera pour une condamnation pour meurtre au premier degré.
La défense plaidera en premier, suivie de la Couronne,
a indiqué le juge aux 11 jurés. La défense entend
faire une assez longue plaidoirie.»
Rappelons que le drame remonte à février 2009,
à Piedmont, dans les Laurentides. Les enfants de
3 et 5 ans avaient été poignardés 46 fois au total,
quelques semaines après que Turcotte se soit séparé de
son ex-femme qui le trompait.
Bataille d’expert
Au total, 42 témoins, dont 10 pour la défense,
ont été entendus au cours de 29 journées d’audiences.
Six psychiatres – deux pour la Couronne et le double pour
la défense – ont témoigné. Et le procès pourrait
bien se jouer sur leur expertise, puisque l’état
mental de l’ex-cardiologue au moment des événements
est au cœur de l’affaire.
Fait à noter, tous les psychiatres sont d’accord pour
affirmer que Turcotte souffrait d’un trouble de l’adaptation
avec humeur anxieuse et dépressive. Sauf que si les psychiatres
de la défense affirment que l’accusé n’était pas conscient
de ses gestes, ceux de la poursuite affirment le contraire.
Méthanol
Le méthanol pourrait avoir un rôle important dans ce procès.
Turcotte a en effet témoigné qu’il avait bu du lave-glace
avant et après avoir tué ses enfants pour se suicider,
mais qu’il n’a que des souvenirs parcellaires du soir du drame.
Les témoins de la défense affirment que ces problèmes de mémoires
pourraient avoir été causés par l’ingestion de méthanol,
mais un expert de la Couronne a affirmé le contraire.
Le Dr Martin Laliberté, dernier témoin au procès, a d’ailleurs
été longuement contre-interrogé ce jeudi et ce vendredi.
Son contre-interrogatoire, qui ressemblait à un cours de
toxicologie avancé, a par moment été laborieux. Il a été
questionné sur de nombreux points très spécifiques de
diverses études, dont l’une concernant une plante qu’on
retrouve au Yémen et qui cause des effets semblables
aux amphétamines.
«Ça n’a rien à faire dans ce procès», a même commenté le
juge à la suite des questions sur cette dernière étude.
La preuve au procès Turcotte en chiffres
29 : jours d’audiences devant le jury
32 : témoins pour la Couronne
10 : témoins pour la défense
6 : psychiatres ayant témoigné
43 : éléments de preuve déposés par la Couronne
20 : éléments de preuve déposés par la défense


 
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