Je m’ennui.

Ce soir, je me sens vivre une nostalgie profonde.
Je me promène dans mon appartement,
Je cherche quoi? Je ne sais pas. Tout ce qui m’entoure est vide.
Mes pensées sont floues, je n’aie plus d’idées ni de rêves.

Je me retrouve devant un miroir et là je comprends que!
(CE SOIR JE M’ENNUI)
Je m’ennui de mon enfance, alors que les jours ne passaient pas assez vite,
Que j’avais donc hâte de vieillir, pour être grand comme mes frères.

Je m’ennui de ce petit frère, que je n’ai pas connu,
Car il est mort, alors que j’étais encore un bébé.
Je m’ennui, de ne plus être autour d’une grande table où tous,
Frères et sœurs se retrouvaient pour le souper et tous, à tour de rôleacontaient leur journée.

Je m’ennui, de mon école où j’y est passé sept ans de mon enfance,
Pour apprendre à lire, écrire, compter pour façonner mon avenir.
Je m’ennui, de mon adolescence où je travaillais quinze heures par jour
Pour aider la famille à survivre à la misère de ce temps-là.

Je m’ennui, de cette fin d’adolescence, où par un beau soir de juillet
J’ai fait la connaissance d’une jeune fille, qui pendant trois mois
M'a fait connaitre l’amitié vraie et, vivre des moments heureux.
Malheureusement elle a quitté ce monde trop tôt.

Je m’ennui de cette Église, où par un beau dimanche mes yeux on croisés
Ceux d’une jeune fille, ce fut comme une éclaire qui a frappé mon cœur
Pour le faire éclater d’amour.
Je m’ennui, d’avoir dû marcher, marcher, parcourant les rues pour essayer
De la retrouver, pourtant un soir mon destin ma conduit vers elle qui
Devint un jour mon épouse.

Je m’ennui, de ces belles soirées où pendant des heures on parlait d’avenir,
Et quand on n’avait plus rien à se dire, nos regards suffisaient à se comprendre.
Je m’ennui, de ce combat que j’ai dû livrer à mon destin, pour qu’il me laisse mon fils
Déficient à sa naissance, ma foi a eu raison de lui.

Je m’ennui, de tous ces combats que j’ai dû livrer à mon destin qui avais semé
Tant d’épreuves dans le chemin de ma vie.
Je m’ennui, de mon fils qui à cause de l’usure de ma vie, j’ai dû le placer dans un foyer
D’accueil pour qu’il puisse finir ses jours heureux. Même si l’on se voie deux fois
Par semaine, je suis très malheureux de ne plus l’avoir avec moi.

Maintenant au crépuscule de ma vie, je m’ennui de toi, mon amour virtuel.
Qui a su assécher mon cœur de ses pleurs, et me redonner l’espoir.
Mais je m’ennui encore plus de mes petits-enfants que je n’aurais jamais eux.
En réalité, je m’ennui de tout mon passé qui ne reviendra jamais
Car il est mort, mais il m’a laissé une montagne de souvenirs inoubliables.

            Robert Pelletier.

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            22/10/2012
 

 

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