La Nature se meurt, tout devient monotone,
Trop vite le soleil descend à l'horizon,
Comme des larmes d'or gisant sur le gazon,
Les feuilles en prière ont des airs de madone.
 
Vivons allégrement les jours de notre automne.
Combien de temps encor mon coeur battra pour toi ?¨
Le sort est capricieux, heureux sous notre toit,
Berçons nos rêves d'or avant que le glas sonne.
 
Le glaive des combats il fallut le brandir !
Quand nous reviendras-tu, toi, divine colombe ?
Les guerres d'ici-bas il faut les subir !
 
La fleur du souvenir ne s'étiole pas,
Même devant l'autel, même devant la tombe,
L'âme est le cher trésor qui survit au trépas !
 
 
                    

                                     Philippe Straehl

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