LA SOLITUDE

                              
Me voilà désolé, l'amertume me hante !
Comme le blanc rosier aux pétales flétris
Qu'un vent impétueux sans pitié a meurtris
Mon âme cherche en vain la compagne charmante.
 
Pourquoi se lamenter, recourir à l'ivresse
Éphémère vapeur qui sans cesse trahit,
Obnubile les sens et toujours envahit,
Tout cela au mépris de l'humaine sagesse.
 
L'homme hélas ! n'est pas né pour vivre en solitaire,
Il faut qu'un noble coeur palpite avec le sien
L'immuable secours d'un conjoint parnassien
Qui s'unit à jamais, à lui sur cette terre
 
Que penser de la fleur, sans parfum, sans poème
Du cep sans son soutien vaincu par l'ouragan
Vivre seul sans appui est un lot intrigant
Se lier pour toujours parfois un stratagème.
 
De deux coeurs l'union est une symphonie,
Un chant d'amour sacré,  vibrant, harmonieux !
Un transport passionné s'élevant jusqu'aux cieux
Qu'il est doux de s'unir en bonne compagnie.
 

Philippe Straehl