LES SINISTRÉS DES RIVIÈRES ET COURS D'EAU!
 

 
Comme je sympathise avec vous tous qui êtes aux prises avec les éléments de la nature qui se déchaîne.
Il semble bien que nous battions des records avec les pluies abondantes qui sont annoncées en plus pour les prochains jours.
Ayant été une victime moi-même d´inondations au sous-sol, je vous plains tous et toutes énormément.

Pour ceux et celles qui n'ont qu'une vague idée de ce que cela peut comporter que d'être ainsi envahi par de l'eau souillée, je vous explique.

Tout d'abord, on ne veut pas croire que cela va nous arriver à nous et lorsque l'on se rend compte que l'eau est déjà rendue à la première marche c'est la panique complète.
On a peur de descendre et de se mettre les pieds dans l'eau, puisque les prises de courant sont bien là elles aussi.

Ensuite on regarde ce que l'on peut encore sauver, mais déjà notre cerveau enregistre que toutes les boiseries, les pans de murs sont imbibés par cette eau sale.
On a beau faire partir les pompes, mais rien à faire, l'eau continue de monter elle, et sur son passage elle ne laisse que des saloperies, qui après peu de temps, deviennent nuisibles pour la santé.
Surtout si vous avez des tapis, des divans en tissus, des lits, et que l'eau a touchés, c'est fichu.
Il faut faire aérer le plus possible, car les odeurs sont quasi insupportables, ensuite, on regarde les parois des murs, et on se dit, il faudra tout arracher, faire sécher pendant des jours, et finalement apposer un produit anti champignons et bactéries ; ceci très important.

Dehors, dans notre rue, c'est désolant de voir les tas de meubles qui s'empilent devant les maisons. C'est d'une tristesse incroyable. Oui bien entendu, ce n'est que du matériel, mais surtout les souvenirs rattachés à nos vies à nous. Ce sont parfois de bons souvenirs qui partent en décomposition et c'est triste.

Nous adorons vivre près d'un cours d'eau pour la beauté l'été ; l'automne on se sent plus près de la nature, on est toujours dehors, mais quand une tragédie comme celle qui frappe plusieurs riverains là on se demande si on va passer à travers encore une fois.
Et d'une fois à une autre, on relève nos manches et on s'y remet, en essayant de ne pas penser à l'année à venir.

Après plusieurs inondations, certains vont se décourager et mettre leur maison en vente, mais le problème c'est que tous savent le pourquoi. Alors bien souvent, ils doivent vendre à perte et c'est cela qui est triste. Ce n'est pas toutes les années, que nos sous-sols sont inondés, mais en avançant en âge on en a marre.

Alors à vous tous qui vivez ces moments si difficiles, l'abandon obligatoire de vos domiciles, je devrais dire, de vos nids d'amours que vous avez construits avec toutes vos forces, c'est tellement cruel de quitter tout ce pourquoi on a travaillé si fort, sans savoir non plus si nos maisons seront à l'abri des pillards, qui eux sont toujours au r.v. lors de ces tragédies, car même si une grande partie de nos biens ont été endommagés, nous possédons encore de bien belles choses. On les ramasse dans une pièce qui peut fermer à clé, mais, dans le fond, on sait bien, qu'avec une bonne barre de fer ils vont passer à travers en l'espace de quelques minutes. Mais,ne pensons pas à tout cela pour le moment.

Il faut penser à nous, penser à se refaire, à reprendre des forces, se renseigner envers nos assurances, pour voir ce qui sera payé ou non, les proprios qui n'ont pas pris la clause d'inondation, seront lavés et je suis triste pour eux. Ils sont rares, mais ils y en a encore plusieurs qui pensent qu'ils sont à l'abri d'une telle catastrophe.

Certains on la chance d'avoir de la famille tout près, alors, ils peuvent aller s'y réfugier, mais pour d'autres, ils sont seuls et souvent aboutissent dans une chambre d'hôtel, avec des jeunes enfants, les animaux auront été placés dans une garderie, alors des frais de plus, mais on ne pense pas à cela, dans le cas des désastres. Devoir manger au resto tous les jours, c'est bien au début, mais au fil du temps cela devient redondant.

Sachez, que vous êtes dans mon coeur, et que je sais ce que vous vivez, et personne ne voudrait vivre un tel cauchemar.

                                                   Plume!
                                                   4 mai 2011

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