Alors ils sont arrivés tranquillement à notre hauteur et avant que je n'ai le temps d'ouvrir la bouche, le policier commence à m'accuser de ne pas avoir attaché mon chien, en plus il n'avait pas ni collier ni médaille, rien.
Je n´avais pas eu le temps encore d'ouvrir la bouche que je vois son confrère commencer à écrire quelque chose.
Là, je leur ai dit WOW vous deux, un instant, Messieurs, vous vous prenez pour qui à la fin.

Regardez cet enfant, il est vert de peur, ce chien s'est lancé sur nous, nous ne le connaissons pas. J'ai déjà un petit caniche chez moi , qu´il puisse se familiariser avec les petits chiens et vous m'accusez de traîner un chien gros comme un poney, sans laisse et sans collier, mais vous venez d'où vous deux?
J`étais dans une colère sans borne contre ces deux clowns qui ne voulaient en fait que donner une amende.

Il a cessé d'écrire quand il a vu ma colère et mon indignation devant leur peu de savoir faire devant de jeunes enfants surtout.
Mon job à moi, leur ai je dit, est de protéger les enfants qui me sont confiés durant le jour, et c'est ce que j'essaie de faire depuis près d'une heure, vous n'avez pas remarqué que j'avais un gros bâton dans la main, afin de tenir cet immense chien loin de ce petit qui va perdre connaissance sous peu si vous ne faites rien.

Et bien, vous savez quoi, ils nous ont suivis pas à pas, jusqu'à la maison, afin de vérifier si le gros chien nous suivait.

C'est certain qu'il nous suivait, il voyait des gens avec des petits, alors j'en ai tiré comme conclusion que ce chien était habitué avec des jeunes enfants, mais à la grosseur qu'il avait, il devenait dangereux lorsqu'il se levait sur ses deux pattes postérieures, pour sauter sur les enfants.

Rendue à la maison là c'est mon petit caniche qui s'est mis à aboyer, le pauvre petit dans tout cela avait la tremblote, il tremblait de tous ses membres et était d'une couleur que je n´avais encore jamais vue.

J'étais de plus en plus en colère contre les policiers qui eux étaient bien assis dans leur auto. Ils n'avaient pas encore contacté le chenil, ni celui qui en était en charge.

Je suis allée chercher mon téléphone à l'intérieur et j´ai appelé la police eh oui, j'y avais un ami, un sergent avec qui j'avais patrouillé une nuit, bref, je lui ai demandé quoi faire, il m'a dit alors passe moi ces deux clowns.

Je leur ai passé le téléphone, cela a pris environ une minute pas plus et tout de suite les deux agents se sont transformés.
Un est sorti pour ouvrir le coffre et y prendre une corde le second a commencé à essayer d'approcher le gros chien, mais pas fou le chien, il savait bien à qui il avait à faire, alors je suis rentrée dans la maison, j'a pris des viandes froides, et je suis ressortie dehors.

Là, j'ai demandé la corde au policier et leur ai demandé de se reculer et se taire surtout. Les deux petits étaient à l'abri dans la maison, le caniche enfermé dans une chambre où personne ne pouvait l'entendre.

Tout doucement, avec l'odeur de la viande, le gros chien peu à peu s'est approché doucement de moi, j'avais laissé tomber le bâton, alors, il savait que je ne voulais pas lui faire de mal.

J'ai fait une grosse boucle avec la corde que les policiers m'avaient donnée, et je me suis assise tranquillement sur la pelouse.

Peu à peu le gros chien a cessé de faire des gros bonds, et c'est avancé doucement vers moi, je lui donnais peu à peu des petits morceaux de viande, et finalement ce bon gros chien s'est couché sur le dos, les quatres pattes dans les airs, et voulait se faire gratter le ventre, chose que j'ai fait doucement, en lui donnant encore un morceau de viande, et ensuite, cela n'a pris que quelques secondes avant que je lui passe la corde autour du cou, doucement sans lui faire ni mal ni peur.

La pauvre bête a été surprise en se relevant de voir qu'il ne pouvait plus avancer comme il l'aurait voulu, mais il n'était pas en colère, et je continuais à l'alimenter.
Là, le préposé aux animaux est arrivé il avait vu comment je m'y étais prise et là il riait à gorge déployée de me voir assise sur la pelouse me faire traîner par le gros gros chien, je devais avoir le fond de pantalon vert pelouse ; il tirait le pauvre.

J'étais en paix, avec ce chien et moi, ni les policiers ni le préposé ne bougeaient. A la longue j'ai regardé le préposé, et lui ai demandé ce qu'il attendait pour venir m'aider?????????????

Je lui ai remis le gros chien qui m'a fait pleurer, car je savais vers quel destin il s'en allait, qui veut d'un si gros chien dans des quartiers résidentiels, il faut une ferme pour un tel animal.
Je savais, que dans les prochains jours si personne ne venait le demander ou l'adopter, il serait euthanasié.

Les policiers se sont excusés, je leur ai demandé leur nom. Au début ils ont hésité, mais ils se sont exécutés.

J'ai fait un rapport contre eux, expliquant la situation où ils m'avaient placée avec deux jeunes enfants, face à un chien que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam.

Je ne sais pas si ils ont été punis. C'est leur problème. Moi j'avais l'image de ce si bel animal laissé à l'abandon, et probablement euthanasié par manque de courage de ses maîtres.

Maintenant qu'il faut payer, lorsque l'on va remettre un animal à la SPCA, les gens ne veulent même pas se donner la peine de donner un certain montant d'argent, pour leurs animaux qu'ils ont achetés ou reçus en cadeau, sur un coup de tête.

C'est terrible, mais c'est ainsi. Les chats sont abandonnés beaucoup plus fréquemment, que les chiens. Non stérilisés, ils sont en grande majorité seuls à se promener ici et là à miauler ou à faire des dégâts dans nos jolis parterres de fleurs.

Certains se font tuer par des automobilistes, d'autres vont être ramassés par le préposé aux animaux de la ville et euthanasiés eux aussi.

Comme c'est terrible que de faire une telle chose, à ces petites bêtes qui se sont attachées à nous durant le temps qu'ils ont été près de nous.